L’écoféminisme comme son nom l’implique unit les notions de féminisme et d’écologie. Le féminisme se préoccupe de la manière dont les femmes en général ont été subordonnées aux hommes en général. Les écologistes se préoccupent de la manière dont l’activité humaine détruit la viabilité des écosystèmes. L’économie politique écoféministe prétend que les deux sont liés. Ce lien n’est pas considéré comme dérivant de quelque identification essentialiste des femmes avec la nature, mais de la position des femmes particulièrement dans la société en relation avec des systèmes économiques dominés par les hommes («genrisation» de systèmes économiques).
Il voit un lien matériel entre l’externalisation et l’exploitation des femmes et l’externalisation et l’exploitation de la nature. Car pour l’économie politique écoféministe, «l’économie» est un système avec des limites qui excluent ou marginalisent beaucoup d’aspects de l’existence humaine et de la nature non humaine. La position des femmes par rapport à une économie basée sur l’argent est complexe. Les femmes peuvent être présentes en grand nombre comme consommatrices et comme travailleuses. Certaines femmes réussissent bien économiquement et certaines femmes oppriment et exploitent d’autres femmes et l’environnement. Ce sur quoi se concentre l’économie politique écoféministe n’est pas les femmes en soi mais le «travail des femmes», la série d’activités humaines qui ont été associées historiquement aux femmes à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du marché.
Information: Actu’elle- Mouvements de femmes: rae.29rueblanche@skynet.be