La femme musulmane, une déesse mise en esclavage? par MCE

1. Contexte

L’actualité du mois de juin dernier a accéléré, ou peut-être débloqué une porte, quant à l’impasse qui planait sur la réalisation d’un grand débat et d’une prise de position claire des instances dirigeantes de notre pays en matière de port, dans l’exercice de la fonction publique, de signes «ostentatoires» ou tout au moins qui pourrait être perçus par d’aucuns comme une marque de prosélytisme ou de rattachement à une religion, une philosophie ou à une coutume tribale . En effet l’élection et la prestation de serment d’une jeune femme voilée auprès du Parlement Bruxellois, le 24 juin dernier a relancé la polémique et l’intérêt des médias; comme elle est la première députée voilée d’Europe continentale même une équipe d’Al Jézira était dans l’hémicycle pour filmer sa prestation de serment. Le député Denis Ducarme a annoncé qu’il déposait une proposition de loi cosignée par des parlementaires d’autres partis afin d’interdire le port d’insigne religieux ou culturel ostentatoires.

2. Analyses


Miroir, mon beau miroir, dis-moi
qui est la plus soumise?

Afin de pouvoir rendre un avis réaliste et motivé, il est nécessaire de brosser en premier lieu la description du contexte, des interactions agissant dans son champ, les rétroactes de la cause de la problématique du voile afin d’ en obtenir une vision globale évitant ainsi au maximum des arguments d’ordre EMOTIONNELS ou que d’aucuns nous reprocheraient d’être dépourvus de compassion

Nous tenterons de rendre compte des points de vues contradictoires, en particulier en ce qui concerne la notion de respect dû aux femmes, les uns et les autres considérant, par exemple, le port obligatoire du voile de façon diamétralement opposées: symbole résolument sexiste et moyenâgeux d’oppression, réduisant le statut de femme à celui de sous-homme, ou pour les autres, reconnaissance d’un pouvoir féminin d’essence quasi divine (exercé sur les hommes) et qu’il convient de neutraliser en le dissimulant.

De nombreux auteurs s’étant déjà penchés sur cette question, nous avons choisi de résumer une série d’arguments historiques, psychologiques et comparatifs avec les autres «religions du livre» qui nous semblaient particulièrement pertinents. Une telle analyse dépasse bien évidemment l’espace habituellement réservé à un article de notre Bulletin mensuel. Il a dès lors été décidé d’ouvrir une nouvelle rubrique «Opinions» dans notre site WEB (www.porteouverte.be), qui accueillera désormais, non seulement ce premier article de fond, mais également d’autres articles personnels rédigés par nos membres. Renseignements pratiques pour soumettre un article ici.

Photo de Fadila Laanan

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