Personalia

Deux femmes arrivent à la tête de l’ICHEC Brussels Management School. Le Conseil d’Administration de l’ICHEC du 17 juin a nommé:

  • Le Professeur Brigitte CHANOINE, Docteur en Sciences de Gestion à la fonction de Directeur de la catégorie économique de l’ICHEC et elle y portera le titre de Recteur.
  • Madame Brigitte HUDLOT à la fonction de Directeur d’ICHEC-Entreprises, Centre Spécialisé de l’ICHEC en Formation continue en Management pour Cadres Dirigeants et Jeunes Diplômés.

Le Conseil d’administration qui l’a désignée est convaincu que le Professeur Brigitte Chanoine est la personnalité qui permettra d’affronter les défis actuels et futurs qui attendent le monde académique et universitaire. http://www.blogjump.eu/

Carrières scientifiques

L’astronaute de l’ESA, Claudie Haigneré a participé au Forum international des femmes dirigeantes de Deauville en octobre dernier. Elle y a déclaré que «les femmes doivent oser les carrières scientifiques?il y a des opportunités de carrière dans ces secteurs et elles devraient saisir leur chance». L’astronaute est aussi devenue marraine du projet «SCI TechGirls» qui est un programme d’ampleur international lancé dans le cadre du Forum; son objectif est d’encourager les jeunes femmes à poursuivre des études dans le domaine des sciences et des technologies.

Pascale Depré, conseillère pour l’égalité des chances et la diversité auprès de l’ESA, se réjouit du modèle que jouera l’astronaute, en même temps médecin et ancienne ministre de la recherche, afin de faire bénéficier les jeunes femmes de son expérience, de la nécessité d’avoir confiance en soi et d’avoir plusieurs compétences et expériences diverses.

La newsletter de JUMP du 28 octobre 2008. http://www.blogjump.eu/

Malalaï Kakar abattue par les Talibans

Les Talibans ont assassiné une«femme-symbole». Malalaï Kakar était la policière la plus célèbre d’Afghanistan, elle dirigeait le Département des Crimes contre les Femmes de la police de Kandahar. Menacée à plusieurs reprises par les Talibans, elle avait d’abord fui le pays lorsqu’ils avaient interdit aux femmes de travailler. Elle avait repris ses fonctions en fin 2001.

Toujours dans cette même grande ville, nous apprenions ce 13 novembre que 6 jeunes filles avaient été attaquées sur le chemin du lycée par des hommes en moto. Elles ont été aspergées d’acide. Deux d’entre ellessouffrent de graves brûlures.

L’escalade de l’horreur ne cesse de poursuivre les femmes d’Afghanistan: on assiste à toujours plus de misogynie et de cruauté dans les agissements de ces fanatiques: pour les femmes, pas de travail, pas d’école, pas de plaisir? la femme est réduite à une fonction de reproductrice et à être un objet de plaisir (soigneusement mis sous clé) au profit des mâles! Quand on nous parle en Europe et au Canada «d’accommodements raisonnables» avec les cultures misogynes, on ne peut que frémir en pensant à quoi ces accommodements pourraient ouvrir la porte chez nous.

Le journal «Le Soir» du 29 septembre. http://archives.lesoir.be/

Que vaut mon travail?

Lors d’un entretien, l’économiste Rachel Silvera déclare qu’à niveau d’études équivalent, chacun sait qu’il est plus rentable sur le marché du travail de concevoir des logiciels que de s’occuper de petits enfants. La loi française remplace, depuis 1972, le «à salaire égal, travail égal» par le principe juridique d’un «salaire égal pour un travail de valeur comparable». Elle propose de retenir plusieurs critères qui auraient pour effet direct de revaloriser des métiers où les femmes sont largement majoritaires: soins aux personnes, éducation, nettoyage et services Ainsi prendre en compte notamment la technicité d’un métier ou sa pénibilité permettraient de reconsidérer une hiérarchie construites sur des stéréotypes.

http://femmes-emploi.fr/

La mixité, moteur de croissance, source d’innovation

CréaWAL: un lieu de rencontre privilégié pour étendre votre réseau et assister à des ateliers thématiques enrichissants et axés sur vos besoins… Un atelier consacré à la mixité dans les entreprises a eu lieu ce mercredi 19 novembre à l’Aula Magna (Louvain-la-Neuve). Quel rôle la mixité joue-t-elle dans la croissance d’une entreprise? Quelles sont les bonnes pratiques qui permettraient davantage de mixité? Comment tirer au mieux parti des différences de chacun? Plusieurs personnalités abordent ces questions: Annie Batlle, Gérante NGC (Négocier et Gérer le Changement) et journaliste, Ariane de Bonvoisin, CEO, First30days, Christophe Wambersie, Secrétaire général , UCM, Hubert De Neve, HR Manager Imec, Tindaro Tassone, Directeur général, Trace Group. Modératrice: Isabella Lenarduzzi, Fondatrice et Directrice générale de JUMP, pour Femmes Actives

www.blogjump.eu et www.creawal.org.

Animer ‘Décapsul’leurres

«Décapsul’leurres» regroupe différentes activités et un carnet pédagogique dans le but d’outiller les animateurs et les acteurs associatifs pour les sensibiliser aux problématiques des discriminations, principalement liées à la culture ou au genre.

Animer «Décapsul’leurres» est une valise pédagogique créée avec le soutien du Fonds d’Impulsion à la Politique des Immigrés et de la Ville de Bruxelles et avec la participation de professionnels du secteur social et culturel de la Région bruxelloise. La valise comporte 6 phases d’animation qui donnent un panel d’activités diversifiées, constructives et adaptables aux objectifs, aux moyens et aux publics des associations.

La formation, organisée le 27 novembre 2008 prochain, est un moment de découverte et d’expérimentation des différents outils qui composent la valise mais aussi un moment de compréhension des enjeux et des différents concepts qui y sont liés. Elle permet d’animer la valise de la manière la plus adaptée à votre contexte d’animation en tenant compte de toutes les richesses de cette valise Elle peut être empruntée au SEFoP gratuitement.

Infos: Service d’Education et de Formation Populaire (asbl), Rue Saint Ghislain, 26 – 1000 Bruxelles.

Une mathématicienne de génie

Sofia Kovalevskaya (1850-1891) fut une femme extraordinaire, grande mathématicienne, mais également auteur littéraire et avocate des droits des femmes au 19ème siècle. Sa lutte pour obtenir la meilleure éducation disponible a commencé à ouvrir les portes des universités aux femmes. En outre, son travail de recherche en mathématiques a incité les hommes à reconsidérer leurs notions archaïques sur l’infériorité présumée des femmes dans de telles carrières scientifiques.

Un livre fort bien documenté vient de lui être dédié par Michèle Audin: «Souvenirs sur Sofia Kovalevskaya», Collection Orizzonti, Calvage et Mounet, 2008

Voir: http://www.amazon.fr/Souvenirs-Sofia-Kovalevskaya-Michèle-Audin/dp/2916352058

Écart salarial de genre…

Selon une étude menée par le DULBEA (ULB), les écarts salariaux de genre en Europe ne sont plus majoritairement explicables par des différences en termes de «capacités productives» entre hommes et femmes mais essentiellement par un niveau de rémunération inférieur à caractéristiques égales.

Ces caractéristiques productives sont elles-mêmes déterminées en très large partie par des pratiques et habitudes discriminatoires: ségrégation sectorielle, professionnelle, durée de carrière, expérience professionnelle et rentabilité des entreprises dans lesquelles les femmes sont majoritairement représentées. L’arsenal juridique et conventionnel ne suffit pas à supprimer les écarts salariaux de genre. Le rôle des politiques publiques en matière de garde d’enfants, par exemple, pourrait cependant être déterminant en matière de quête d’égalité.

Les femmes, qui travaillent plus souvent que les hommes à temps partiel, sont cantonnées aux fonctions et secteurs où le taux horaire est le plus faible. La lutte contre la ségrégation sectorielle et fonctionnelle est donc indispensable pour obtenir une égalité de revenus entre les sexes. Le temps partiel ne doit plus être considéré comme un moyen de conciliation vie familiale/vie professionnelle. Au sein d’un ménage ce sont les femmes qui réduisent le plus fréquemment leur temps de travail. Vu la concentration du temps partiel dans quelques fonctions et secteurs, la ségrégation sectorielle et fonctionnelle de genre s’en trouve renforcée. Environ, un dixième de l’écart salarial total de genre (en moyenne les femmes gagnent 22% de moins que les hommes) est dû à des effets sectoriels, ET les femmes se trouvent dans des secteurs les moins rémunérateurs.

La taille de l’entreprise influence aussi les salaires. Les grandes entreprises se trouvent dans les secteurs d’activités les plus rémunérateurs et leurs conventions collectives permettent de fixer des salaires supérieurs aux barèmes sectoriels. Les profits moindres dégagés par les entreprises de plus petite taille engendrent un rapport de force plus faible dans les négociations de partage des gains de productivité ou du profit.

Les systèmes de classification de fonction, les échelles salariales, les possibilités d’accès aux fonctions supérieures et dirigeantes restent défavorables aux femmes. L’écart salarial entre femmes travaillant à temps plein ou à temps partiel s’explique principalement par le fait que les temps partiels sont majoritaires dans les fonctions faiblement qualifiées et dans les secteurs à faible rémunération.

http://www.ulb.ac.be/rech/inventaire/chercheurs/9/CH8699.html

Religions, traditions et droits des femmes

Lors du Forum social européen de Malmö, Soad Bekkouche expliquait qu’aucune religion ne prône l’égalité sociale, juridique et politique des femmes. Bien au contraire, les religions ont toujours sacralisé des traditions de domination masculine qui maintiennent les femmes dans l’unique rôle social d’épouse, de mère, de gardienne des «valeurs». Mais de quelles valeurs s’agit-il…Les fondamentalistes religieux, de quelque religion qu’ils soient, sont unanimes sur deux points: la mise en place d’états théocratiques et le fait que l’émancipation de la femme soit la cause de tous les fléaux.

Plus d’info concernant le FSE sur: http://www.wsf.be/breve.php3…id_breve=115

Sécurité sociale: Individualisation des droits

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, en collaboration aves le Comité de liaison des femmes et le Nederlandstalige Vrouwenraad, ont organisé une journée d’études basée sur les droits dérivés et leur coût en matière de sécurité sociale. Les droits dérivés en matière de pension, les risques de précarisation des femmes ainsi que l’individualisation des droits dans l’assurance soins de santé et l’assurance-chômage ont été évoqués.

Les orateurs et oratrices spécialisés ont démontré par de nombreux exemples et force de chiffres à l’appui, la persistance de discriminations vécues par les femmes au travail. Les femmes au foyer, qui ne se sont pas épuisées physiquement et moralement à accomplir une double journée de travail, bénéficient de pensions de survie nettement supérieures à celles de femmes qui ont travaillé dans des conditions professionnelles ingrates presque toute leur vie, mais sans bénéficier d’un «protecteur» officiel légalisé maritalement (N. D. L. ).

Hedwige Peemans-Poullet, membre de notre association et ancienne présidente du Comité de liaison des femmes et de l’Université des femmes, a rédigé un ensemble de textes fouillés au sujet de l’individualisation des droits en matière de sécurité sociale. Cette militante convaincue démontre les implications discriminatoires des droits dérivés pour les femmes dans le système belge. Elle analyse et dresse l’historique des mécanismes de notre sécurité sociale qui organisent la tutelle financière des femmes par les voies politiques et administratives.

Ce panorama de textes fut élaboré sur plusieurs années et est publié par l’Université des femmes sur son site: http://www.universitedesfemmes.be/

Nous aborderons le thème des pensions dans une prochaine circulaire.

L’Université des Femmes
L’Université des Femmes rassemble des féministes avec la volonté de développer et de diffuser un savoir féministe accessible à tous et à toutes. Ses travaux et recherches portent sur l’actualité sociopolitique en lien avec les femmes. Les principales activités de l’Université des Femmes sont la construction d’un savoir féministe et de la bibliothèque féministe Léonie La Fontaine.