Des «nouveaux pères»

Père nourrissant un enfant

La dernière campagne du Parisien montre un père idéal amenant son bébé au travail, histoire de montrer que le journal est utile au quotidien, par exemple pour permettre à ces «nouveaux pères» de «trouver la bonne nounou». Pourtant, dans la publicité comme dans la vie, cette situation est loin d’être courante. Or, pour le délégué général de l’ORSE, François Fatoux, «la promotion des femmes dans l’entreprise passe par les pères au foyer». Depuis 2008, l’ORSE travaille sur les représentations professionnelles du salarié masculin, publication d’un guide pratique destiné à promouvoir la parentalité auprès de ces derniers ou publication d’un ouvrage – plus discutable – «Patrons papas».

«Mais s’il existe des « résistances » au changement dans le monde de l’entreprise – il est généralement plus rare qu’un homme prenne un temps partiel ou parte un peu plus tôt du travail pour aller chercher ses enfants – il existe aussi des résistances sociales, que l’on retrouve notamment dans les médias ou dans la publicité», explique François Fatoux. «La publicité prend acte des changements égalitaires mais ne cesse de mettre en scène et de légitimer les résistances masculines à ces évolutions». «Les pères y sont la plupart du temps présentés comme incompétents et égocentriques. Comme les tâches domestiques menacent leur masculinité, des artifices protecteurs de leur virilité sont mis en place pour les rassurer tandis que les produits sont souvent présentés comme une ressource qui leur permet d’échapper aux contraintes», décrypte le sociologue Eric Macé.

Contrairement, à ce que l’on pourrait penser, les résistances au changement ne sont pas l’apanage de la gente masculine mais proviennent aussi des femmes elles-mêmes. «Il s’agit d’une logique de protection: les femmes ont tendance à se raccrocher à la sphère privée». «C’est une sorte de combat de Titans entre l’homme démiurge et la femme fée du logis», confirme Brigitte Grésy, auteur du rapport sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et du livre «Petit traité contre le sexisme ordinaire».

http://fr.finance.yahoo.com/actualites/le-strotype-publicitaire…

Ecoute violence conjugale

Affiche d'Amnesty International - Violences aux femmes

L’ASBL «Cap sciences humaines» associée à l’UCL poursuit depuis 1975 des activités notamment autour des thématiques liées à l’égalité des chances pour les femmes et à la lutte contre les violences conjugales et intra familiales. Un numéro vert a été créé, il est spécialisé dans l’écoute, l’orientation des victimes ainsi que dans l’information de toute personne privée ou membre d’une organisation qui souhaite des renseignements dans le domaine de la lutte pour l’élimination de la violence conjugale. La définition publique belge des violences conjugales est la suivante: «Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et dominer l’autre.

Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques répétées ou amenées à se répéter portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces violences affectent non seulement la victime mais également les autres membres de la famille parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale. Il apparait que dans la grande majorité des cas, les auteurs de ces violences sont des hommes et les victimes des femmes. Les violences dans les relations intimes sont la manifestation dans la sphère privée des relations de pouvoir inégal entre les femmes et les hommes encore à l’œuvre dans notre société.»

http://www.capscienceshumaines-ucl.be/ info@cap-ucl.be

L’ECRI

Au sein du Conseil de l’Europe existe une Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI ou European Commission against racism and intolerance) qui est une instance indépendante de monitoring dans le domaine des droits de l’Homme. Ses travaux se déroulent suivant des cycles de 5 ans à raison de 9 à 10 pays du Conseil de L’Europe couverts chaque année. Le rapport sur notre voisin français vient d’être publié en juin dernier. Outre des éléments juridiques de droits internationaux, le rapport de 55 pages aborde la discrimination dans divers domaines y compris l’emploi et les groupes dits vulnérables. Il est intéressant de lire que la France a déposé un projet de loi pour se conformer à sa nouvelle loi constitutionnelle instaurant un «Défenseur des droits» y compris ceux des enfants.

http://www.coe.int/t/dghl/monitoring/ecri/default_en.asp
combat.racism@coe.int

Sept études de la Cf sur les inégalités filles/garçons

La Direction de l’égalité des chances de la Communauté française vient de publier les résultats de 7 études visant à encourager la recherche de genre portant sur les inégalités entre les filles et les garçons dans l’enseignement de la Communauté française. Ces études portent sur les questions liées à l’orientation, à l’échec et ou à la réussite scolaire et autres questions liées aux inégalités persistantes entre garçons et filles dans l’enseignement.

Voir le périodique trimestriel «Faits et gestes», printemps 2010
http://www.egalite.cfwb.be

Accueil des femmes immigrées

Le Nederlandstalige Vrouwenraad a mené en collaboration avec le Conseil des femmes francophones de Belgique une recherche sur les différences éventuelles de causes de migration en ce qui concerne les femmes,les canaux différents utilisés parfois et le rôle des compositions familiales. Dans les pays d’accueil, l’étude montre que les deux sexes sont confrontés à des difficultés et obstacles différents. Elle montre la nécessité de tenir compte dans les centres d’accueil des conditions de vie et des besoins spécifiques des demandeuses d’asile.

La brochure est disponible auprès du VOK ou téléchargeable sur le site de l’Institut:
http://www.egalite.cfwb.be
http://www.iefh.fgov.be/fr/publications

Et si l’avenir des femmes… c’était les hommes?

Couverture «Le nouveau contrat» Anne-Marie Barrère

Il s’agit du titre d’un article reprenant une étude de M.A. Barrère-Maurisson, chercheuse au CNRS et auteure de plusieurs études relatives à la conciliation vie professionnelle et familiale. Elle rappelle qu’en France (en Belgique aussi) nous sommes passées, grâce aux mouvements des années 60 et 70, d’une famille de type conjugal où seul le chef de famille travaille à une famille où les 2 conjoints travaillent même si souvent la femme est moins active que l’homme. Fin du «familialisme» comme modèle cherchant d’abord à préserver l’institution familiale. Dans les années 80, le marché était plus flexible et les deux actifs «équivalents».

Les femmes toutefois continuent d’assurer la régulation entre la sphère familiale et professionnelle. Dans les années 90, flexibilité et précarité deviennent structurelles et un nouvel ordre social voit le jour: le «parentalisme» avec diverses mesures progressives à l’échelle de l’ensemble de la société centrées autour du renforcement de la parentalité. Toutefois les femmes restent cantonnées majoritairement dans les emplois de faible qualification associés à de basses rémunérations, précarité, risque d’exclusion, manque de protection sociale, des horaires souvent atypiques et de temps partiel pas toujours choisi ainsi que des difficultés supplémentaires pour retrouver un emploi lors du chômage.

http://econpapers.repec.org/paper/halcesptp/hal-00488025_5fv1.htm

Droits des femmes: un retournement honteux du Conseil de l’Europe

Sous la pression de parlementaires italiens et irlandais, un rapport de la Commission des questions sociales, de la santé et de la famille, demandant de réglementer l’objection de conscience en matière de refus de pratiquer un avortement ou de donner des soins à des femmes de milieux modestes, a été dénaturé. Le 7 octobre la résolution européenne votée préconise dorénavant que:«nul hôpital, établissement ou personne ne peut faire l’objet de pressions, être tenu responsable ou subir des discriminations d’aucune sorte pour son refus de réaliser, d’accueillir ou d’assister un avortement, une fausse couche provoquée ou une euthanasie, ou de s’y soumettre, ni pour son refus d’accomplir toute intervention visant à provoquer la mort d’un fœtus ou d’un embryon humain quelles qu’en soient les raisons»

http://www.ufal.info/feminisme-et-laicite/droits-des-femmes-un-retournement-honteux…

Bonne année 2011Logo de la campagne «Discrimination toi-même»

Marché du travail dans l’UE 27 en 2009

Un rapport publié par l’office statistique de l’Union européenne (EUROSTAT) montre que près d’une femme sur cinq, entre 25 et 54 ans, se situe en dehors du marché du travail. La principale raison mentionnée en est les responsabilités familiales avec des écarts allant de 1% au Danemark à 40% à Malte. Le taux d’inactivité (global) des hommes est de 22,9% en 2009 pour différentes raisons. Chez les femmes âgées de 55 à 64 ans, le taux d’inactivité était de 60,1% dans l’UE27 contre 41,5% chez les hommes, le taux le plus bas chez les femmes étant observé en Suède (30,1%) et les plus hauts à Malte (87,9%) et en Pologne (76,8%). In EUROSTAT, statistiques en bref, 57/2010.

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/…PDF

Megapower

Le Ministère de l’égalité des chances du Grand-Duché de Luxembourg a lancé en décembre dernier une nouvelle campagne qui traite de l’égalité des femmes dans le contexte de leur participation à la prise de décision dans les domaines politiques, sociaux et de la vie associative. Afin d’offrir une plate-forme interactive à ceux et celles qui désirent s’informer davantage, le Ministère a créé un nouveau site internet: www.megapower.lu