Formation de base en coaching d’insertion

Dans le cadre du projet Coaching d’insertion soutenu par le Fonds social européen et la Communauté française, l’asbl Flora organise une nouvelle formation de base en coaching d’insertion à l’intention d’organisations travaillant à l’insertion socioprofessionnelle de femmes et d’hommes peu scolarisé-e-s aux diverses étapes de leur parcours. Cette formation est destinée à toutes les personnes chargées de l’accompagnement dans des structures associatives, des missions régionales ou locales, des maisons d’accueil? ou encore dans des institutions publiques ou parapubliques.

Elle vise à faire connaître et mettre en pratique une méthode qui favorise l’autonomisation des personnes accompagnées et qui permet aux « coachs » de mieux assumer leur juste part de responsabilité. Elle intègre les dimensions de genre et l’expérience de Flora en la matière. La formation commence le 14 janvier 2010 et s’étalera sur huit jeudis et vendredis jusqu’à octobre 2010.

Plus d’infos sur: http://www.florainfo.be/Formation-de-base-en-coaching-d,199.html ou en envoyant un mail à marierose@florainfo.be

Sciences en Europe: encore trop peu de femmes

En Europe, les femmes ne représentent que 30% des chercheurs et 18% des professeurs titulaires de chaire, selon la dernière édition de «She Figures», une enquête consacrée aux statistiques et aux indicateurs relatifs à l’égalité entre les hommes et les femmes dans les sciences, qui a été publiée par la Commission européenne 1. Même si, parmi les chercheurs, le nombre de femmes augmente plus vite que le nombre d’hommes (+6,3% par an contre +3,7%) et si la proportion de femmes titulaires d’un doctorat a progressé (+6,8%), la sous représentation des femmes dans les disciplines et les carrières scientifiques demeure un défi important à relever en Europe.

La publication coïncide avec le 10e anniversaire du groupe d’Helsinki «Femmes et sciences», au sein duquel les États membres de l’Union européenne et la Commission collaborent afin de remédier aux inégalités entre hommes et femmes dans le monde scientifique. «Quelques tendances positives se dégagent, mais le fait que les femmes restent sous-représentées dans les professions scientifiques devrait tous nous inquiéter. Cette inégalité entre les hommes et les femmes constitue un gaspillage d’opportunités et de talents que l’Europe ne peut pas se permettre».

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/09/1815&format=HTML&language=FR

Les filles ont-elles intérêt à faire des études ?

Bien meilleures que les garçons à l’école, les filles sont néanmoins victimes d’inégalités en retour de leur supériorité scolaire. Bien loin de la parité, le système éducatif français développe une fracture sexuée qui est en passe de devancer la fracture sociale. Les filles réussissent leurs études mieux que les garçons et cela quel que soit le niveau scolaire. C’est le cas dès le primaire où les filles comptent 70% de lecteurs efficaces contre 60% chez les garçons. Cet écart se retrouve au collège: 85% des filles ont leur brevet contre 79% des garçons. Il se creuse au bac: 70% des filles l’obtiennent contre 59% des garçons (41 et 28% pour le bac général).

En fin de parcours, 47% des filles obtiendront un diplôme du supérieur contre 37% des garçons. On savait par contre aussi que les filles ont plus de mal à s’insérer socialement. Elles sont moins nombreuses à travailler et moins représentées dans les emplois d’encadrement. Ce que montre l’OCDE c’est l’énorme écart entre filles et garçons en ce qui concerne le bénéfice fiscal produit par des études supérieures, en faveur de la société. Quand ces études rapportent 52 000 $ pour les garçons, elles n’apportent que 27 000 $ pour les filles. Payées moins cher, les filles s’acquittent en conséquence de taxes et d’impôts moins élevés.

http://www.oecd.org/document/62/0,3343,fr_2649_39263238_43597502_1_1_1_1,00.html

Le 7 février: un anniversaire

Victoire féminine: Marie Curie fut la première femme française élue à l’Académie de médecine (64 voix sur 80). La physicienne et chimiste obtint sa revanche. Elle s’était en effet vue refuser l’accès à l’Académie des sciences en 1911. Certains membres s’étaient opposés à l’entrée d’une femme et lui avaient préféré Edouard Branly (29 voix contre 28). A l’époque, ses adversaires considéraient qu’elle n’avait été que l’assistante se son défunt mari, Pierre Curie. L’élection du 7 février 1922 est donc une belle victoire pour Marie et une réelle avancée de la reconnaissance des valeurs féminines dans un univers machiste.

La discrimination s’arrête ici

Campagne de sensibilisation en Région wallonne et en Communauté française.

Ce lundi 1er février, les ministres de l’égalité des chances de la Région wallonne et de la Communauté française, Eliane Tillieux et Fadila Laanan, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (‘le Centre’) et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (‘l’institut’) ont présenté à la presse une nouvelle campagne de sensibilisation et d’information relative au renforcement du cadre de lutte contre la discrimination.

Les deux organismes pourront traiter les situations individuelles relatives aux discriminations en matière de sexe et de critères apparentés que sont la grossesse, l’accouchement et la maternité ou encore le transsexualisme et le changement de sexe. Ces organismes ne peuvent toutefois pas ester en justice sur base des dispositions légales régionales et communautaires. Un réseau décentralisé de lutte contre les discriminations sera créé avec des guichets locaux d’écoute des plaintes et d’aide de proximité. Il apportera un soutien structurel à l’implémentation de politiques de diversité et d’intégration au sein de la région. Enfin, un échange d’informations sera mis sur pied entre la Région, la Communauté, le Centre et l’Institut par le biais de réunions des comités d’accompagnement et par le partage du système de gestion électronique des dossiers.

Voir www.diversite.be pour le Centre et www.iefh.fgov.be pour l’Institut. Un site apporte plus de précisions: www.stop-discrimination.be; une ligne verte a été ouverte: 080012800

Nouvelle cuvée

  

La nouvelle Commission Européenne vient d’être installée début février et compte 9 femmes sur 26 membres. Les trois vice-présidentes sont: la britannique Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, la luxembourgeoise Viviane Reding qui assume les compétences en matière de justice, de droits fondamentaux et de citoyenneté,et la néerlandaise, Neelie Kroes qui détient le portefeuille de la stratégie numérique. Les autres membres féminins se partagent l’éducation, la culture, le multilinguisme et la jeunesse,la recherche et l’innovation, la pêche et les affaires maritimes,la coopération internationale, l’aide humanitaire et la réaction aux crises, l’action pour le climat et les affaires intérieures.

Insertion professionnelle en Brabant wallon

Le Comité subrégional de l’Emploi du Brabant wallon a tenu un séminaire sur le sujet le vendredi 12 février 2010 (http://www.csefbw.be/). Dans «l’Etat des lieux socio-économiques de la région de Nivelles» qui vient d’être publié (www.leforem.be) on relève que, sur le nombre de «demandeurs d’emploi» total, 53% sont des femmes. Qualitativement, des discriminations «sournoises» persistent encore: qualifications nettement plus importantes des femmes que des hommes avec pourtant un moindre accès à l’emploi, durée d’inoccupation plus longue les fragilisant en matière de recherche d’emploi.Les demandeuses d’emploi connaissant une inoccupation de 2 à 5 ans représentent 54,2%. Pour une durée de chômage de plus de 5 ans, le pourcentage s’élève à 58,1. Les demandeuses sont aussi en moyenne plus âgées que les hommes. Parmi les causes citées, celle de la garde d’enfants reste importante mais aussi l’opposition du mari à leur retour au travail, les problèmes de mobilité, le statut monoparental, …

Violences conjugales

Comme l’ont annoncé la presse, la radio et la TV, la ligne téléphonique «Ecoute violences conjugales» a été inaugurée le 25 novembre dernier et porte lenuméro vert «0800 30 030». Cette ligne est accessible gratuitement à toute personne concernée par la violence conjugale (victimes, témoins, professionnels du secteur, etc.) du lundi au samedi de 9 h 00 à 20 h 00. Sa gestion a été confiée à Cap-Sciences humaines asbl (www.capscienceshumaines-ucl.be).

Haro sur la burqa

Musulmane pratiquante, avocate de la laïcité, Dounia Bouzar s’oppose fermement à la burqa. «Le voile intégral est une création des salafistes! Ils ont matérialisé leur discours de secte avec ce drap noir qui recouvre les femmes, et ils imposent ainsi leur propre définition de l’Islam, vieux, lui, de quatorze siècles!». Inlassablement, Dounia Bouzar, spécialiste de l’Islam, ancienne chargée de mission pour l’application de la laïcité, explique sa position sur le débat autour de la burqa. Cette docteure en anthropologie, qui a entamé des études universitaires en 2001 après avoir donné naissance à trois filles et seize ans passés sur le terrain à Roubaix et Tourcoing comme éducatrice, connaît bien le sujet.

«Oui, il faut une loi, comme en Belgique, qui ne stigmatise pas les musulmans, mais qui interdise tout ce qui cache publiquement l’identité d’une personne, casque, cagoule ou voile. Si on ne fait rien, la burqa va se banaliser, et dans dix ans, quand on verra une femme voilée, on dira: «Voilà une musulmane?, alors que ça n’a rien à voir!». Dans son dernier livre, «La burqa ou la République» (Albin Michel), elle rappelle que la burqa, création moderne, a soixante-dix ans à peine. Et qu’on est sans cesse dans l’amalgame entre intégristes et musulmans, d’où la difficulté des pouvoirs publics à traiter le problème. «Le mot secte signifie ‘suivre’ et ‘séparer’, dit-elle, lorsque le mot religion veut dire ‘relier’». Je ne porte pas le voile, et ma religion ne regarde que moi». Plus d’infos sur le site du Monde.

Femmes et économie

Pour les femmes, la mixité et la réussite professionnelle dans l’entreprise se paient au prix fort. Loin de l’émancipation et de l’égalité, les directions exigent d’elles un engagement accru dans la performance économique de l’entreprise, condition nécessaire à leur reconnaissance individuelle. Ce management permet des bénéfices supérieurs, mais aussi une nouvelle forme de subordination des femmes, tout en suggérant une refondation du féminisme. Parmi les thèmes abordés: la mixité au service de la performance économique, l’essentialisme au service d’une mixité économiquement performante, la féminisation dans les entreprises du bâtiment, l’égalité prise au piège de la rhétorique managériale, quand les politiques volontaristes de mixité ne suffisent pas: les leçons du syndicalisme anglais.

Cahiers du Genre, n° 47/2009, novembre – 270 pages http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/numeros_parus.htm