GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

Dans ce livre, (éditions Luc Pire), on se souvient non seulement que 1958 était bien l’année de l’Exposition universelle mais aussi l’année où pour la première fois depuis fort longtemps les femmes avaient le droit d’exercer une activité professionnelle sans devoir au préalable demander l’autorisation de leur mari!

Une Comédie inspirée des débats confidentiels du Comité Spécial d’Experts chargé en 1924 par la Société des Nations de réaliser une enquête internationale sur la traite des femmes.

Venir rire en découvrant l’incompétence et la malhonnêteté d’experts qui ont pourtant déterminé l’histoire des politiques de lutte contre la traite et la prostitution. Tremblez à l’idée que peut-être les experts qui nous gouvernent aujourd’hui sont du même acabit.

• Où? Au Centre d’Action Universitaire des Facultés Saint-Louis, 107 rue du Marais à Bruxelles (Métro Rogier).
• Quand? Samedi 9, dimanche 10, vendredi 15, samedi 16 et dimanche 17 décembre 2006 à 20h30.
• Réservation (souhaitée): 02-219 98 74 (Espace P…)
• Participation aux frais: 5 euros (tarif réduit: 2 euros)

Avec le soutien du Fonds de la Recherche Fondamentale Collective, de l’Institut pour l’Egalité des Femmes et des Hommes, des Facultés Universitaires Saint-Louis et de l’Association Espace P…

Selon la sénatrice Sabine de Béthune (CD&V), l’examen diplomatique est défavorable aux femmes. Il n’y a actuellement que 14% de femmes diplomates, quel que soit la catégorie.

Aux derniers examens de recrutement de 2005, les femmes représentaient 36% des candidats, soit une augmentation de… 2% des candidatures féminines par rapport à 2001. La sénatrice rappelle que le bureau de sélection de l’Administration fédérale avait réalisé il y a quelques années une campagne pour encourager les femmes à postuler pour des fonctions élevées, sauf pour l’examen diplomatique.

Les candidates ont eu un taux de réussite de 6%, contre 23% pour les hommes, ce qui constitue une situation exceptionnelle pour un examen organisé par le Selor. (Selon un article de Christian Laporte, Libre Belgique de juillet 2006)

Ce mouvement d’hommes actifs dans la lutte pour mettre fin à la violence faite aux femmes par les hommes nous vient du Canada. Crée en 1991, il est issu d’une poignée d’hommes de l’Ontario et du Québec qui ne voulaient plus que les femmes soient les seules à protester contre les crimes commis à leur encontre par des hommes. Ils voulaient ainsi inciter d’autres hommes à s’élever publiquement contre ce phénomène, en leur faisant porter un ruban blanc pendant la semaine précédent le deuxième anniversaire de la tuerie de 14 femmes à l’Ecole Polytechnique de l’Université de Montréal, qui a eu lieu le 6 décembre 1989.

Le succès de cette campagne a gagné notre continent en 2000, avec le soutien de l’Union Européenne. En Belgique, aucune coordination nationale n’a pu se maintenir en activité mais à Liège, une campagne locale continue ardemment depuis 2003.

La Campagne du ruban blanc est effective du 25 novembre au 6 décembre et aura bien lieu encore cette année en Belgique. En savoir plus: http://www.eurowrc.org

Rares, très rares sont les femmes qui ont des fonctions de premier plan auprès des Nations Unies. La Dr Margaret Chan a été désignée comme la prochaine Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pionnière de la lutte contre le syndrome respiratoire aigu sévère et la grippe aviaire, la Chinoise paraît particulièrement bien armée à l’heure où l’OMS doit affronter des défis sanitaires majeurs comme la poursuite de la lutte contre l’épidémie de sida et la menace d’une pandémie de grippe aviaire.

Nous constatons avec plaisir que la presse fait de plus en plus souvent écho de la réussite de femmes mais aussi que ce succès de femmes dans des domaines traditionnellement peu féminisés ne fait qu’augmenter; il en va ainsi aussi bien en politique que dans le secteur économique et financier.

Dans le domaine politique où le combat est rude et les ambitions aiguisées, après les USA, voilà l’Autriche qui a élu pour la première fois de son histoire une femme au perchoir de son assemblée parlementaire; il s’agit de Barbara Prammer, suite aux élections remportées par les sociaux-démocrates. Encore plus récemment, une femme vient d’être élue maire de Varsovie; dans le climat plutôt conservateur existant aujourd’hui en Pologne, la victoire de la libérale Hanna Gronkiewicz-Waltz (qui fut présidente de la Banque centrale de Pologne de 1992 à 2000) sur le candidat de droite Kazimierz Marcinkiewicz. est une belle victoire et une première en tant que femme.

Dans le monde des affaires, nous épinglons deux femmes qui viennent d’être «honorées»  il s’agit d’une part de Cheung Yan qui atteint pour la première fois de l’histoire du top du classement des chinois les plus riches, la première place; elle est la fondatrice et présidente de «Nine Dragons Papers», premier fabricant chinois d’emballages en papier et carton. Une telle ascension est très rare dans un pays communiste où la majorité des entreprises sont publiques et généralement dirigées par des hommes.

D’autre part, Indra Nooyi, une indienne d’origine, devient la patronne de PepsiCo, géant de l’industrie agro-alimentaire, qui devient la plus importante compagnie américaine dirigée par une femme. Cette femme bardée de diplômes est une fine stratège qui sait prévoir et anticiper les habitudes de consommation.

Un journal économique et financier bien connu expliquait récemment comment Janssen Pharmaceutica a lancé le projet «Women’s leadership initiative» (WLI) en vue de stimuler les compétences et attitudes qui permettront aux femmes d’occuper des postes de direction. L’entreprise a lancé trois initiatives englobant développement de carrière, fonctions dirigeantes et pratiques de réseau.

Il s’agit d’influer en même temps (approche systémique) sur l’environnement et sur les personnes en travaillant sur la dimension culturelle, la gestion des Ressources Humaines et les procédures.

Les rôles sont clairement répartis dans le cadre du projet avec des groupes de travail thématiques et un accompagnement assuré par des «champions»  ceux-ci font la liaison avec l’activité quotidienne; chaque département en a deux, un homme et une femme qui veillent à ce que le service reste attentif à la dimension de genre. Ils servent de relais à la WLI et à ses actions, diffusent l’information et appuient les mesures concrètes. Ces «champions» de tous les départements sont régulièrement réunis pour qu’ils puissent se soutenir mutuellement et échanger leurs expériences.

La création et la pérennité d’un RESEAU est très important car les femmes jouent moins en «réseau» que les hommes, et ce comportement représente un handicap pour elles. Selon un responsable du personnel de la firme, les femmes sont tellement concentrées sur le travail qu’elles ont du mal à prendre de la distance, alors qu’elles excellent d’avantage à associer des tâches multiples.

Cette entreprise a aussi développé le projet «Board mentoring» qui leur assure un encadrement personnalisé par des cadres supérieurs (essentiellement masculins) visant à familiariser les femmes avec les processus de décision du niveau supérieur du management; les mentors expliquent comment ils ont bâti leur carrière et les aident ainsi à prendre conscience qu’elles en sont tout aussi capables.

Une action est menée actuellement afin de favoriser l’intégration des femmes et des personnes d’origine étrangère au sein de la Protection civile; il n’y a pas de diplômes requis mais il faut avoir au minimum 18 ans. Aucune expérience professionnelle n’est requise; pour augmenter les chances de réussite aux épreuves de sélection, les personnes peuvent participer gratuitement à une préparation aux épreuves, organisées dans plusieurs régions. Cette formation porte sur les connaissances techniques et propose un coaching physique.

Bien que la date limite d’inscription sur le site du SELOR soit le 4 décembre, il est possible que si le nombre de candidates est insuffisant le délai d’inscription soit prolongé; pour toute information concernant la fonction d’agent opérationnel, on peut contacter le SPF de l’Intérieur au 02/500.23.49 de Mme Staelens ou le site www.pourladiversite.be.

Nous apprenons qu’il serait aujourd’hui scientifiquement démontré que les menstruations ne sont pas indispensables au bon fonctionnement d’un corps féminin, et que l’on peut interrompre celles-ci sans aucun danger pour la santé ni la fertilité. Que ce soit pour le confort de leurs patientes, parce que les règles sont douloureuses ou invalidantes pour elles, les médecins disposent de plusieurs remèdes pour les interrompre. Bien qu’apparaissant comme une libération, en matière de vie professionnelle par exemple (et pas uniquement pour les sportives ou les femmes dans l’armée), des médecins constateraient que certaines femmes sont anxieuses à cette idée, et que ceci serait fortement lié à leur niveau d’éducation, les femmes plus éduquées acceptant plus volontiers l’idée de ne plus être réglées. Pour les autres, les règles seraient associées à l’image qu’elles se font de la féminité, ce qui explique qu’elle ne souhaitent pas les stopper. En outre, il apparaîtrait que certaines femmes useraient de leurs règles comme prétexte «pour ne pas avoir de relations sexuelles», les soulageant de trop de demandes de leur compagnon.

Ces réflexions nous conduisent à constater qu’il y encore énormément de femmes qui n’osent pas dire «non» et que la violence «domestique» ne se limite pas aux coups et blessures mais comprend dans de nombreux couples, des relations sexuelles forcées, ou en tout cas non désirées! De cette forme de violence il est rarement fait état, et malgré l’abolition récente du concept de «devoir conjugal», ces rapports forcés constituent une certaine forme de viol très largement «toléré» par la société.

En novembre, le supplément du journal Le Soir faisait le point sur les deux campagnes des pouvoirs publics qui affirmaient que «les nouvelles technologies, c’est bête comme chou» et avaient pris le parti de choisir deux icônes féminines pour faire passer le message télévisé. Dans les deux cas, les cibles de la campagne étaient les femmes; contrairement à Ginette, Juliette est une «pro» dans le maniement de l’ordinateur, ce qui n’empêche pas une experte de la «Fondation Travail-Université» de remarquer que le message diffusé «Mais oui, vous aussi vous êtes capables!» montre bien qu’a priori, on pense le contraire!

Consolation: les données statistiques donnent actuellement une image de progrès: en 2004 le nombre de femmes internautes était de 2% plus élevé qu’en 2002, à savoir 45% de femmes sur 4, 2 millions d’internautes. Néanmoins, en Région wallonne en 2005, parmi les personnes qui n’avaient jamais utilisé internet, 64% étaient des femmes.