Des règles: science, préjugés et société

Nous apprenons qu’il serait aujourd’hui scientifiquement démontré que les menstruations ne sont pas indispensables au bon fonctionnement d’un corps féminin, et que l’on peut interrompre celles-ci sans aucun danger pour la santé ni la fertilité. Que ce soit pour le confort de leurs patientes, parce que les règles sont douloureuses ou invalidantes pour elles, les médecins disposent de plusieurs remèdes pour les interrompre. Bien qu’apparaissant comme une libération, en matière de vie professionnelle par exemple (et pas uniquement pour les sportives ou les femmes dans l’armée), des médecins constateraient que certaines femmes sont anxieuses à cette idée, et que ceci serait fortement lié à leur niveau d’éducation, les femmes plus éduquées acceptant plus volontiers l’idée de ne plus être réglées. Pour les autres, les règles seraient associées à l’image qu’elles se font de la féminité, ce qui explique qu’elle ne souhaitent pas les stopper. En outre, il apparaîtrait que certaines femmes useraient de leurs règles comme prétexte «pour ne pas avoir de relations sexuelles», les soulageant de trop de demandes de leur compagnon.

Ces réflexions nous conduisent à constater qu’il y encore énormément de femmes qui n’osent pas dire «non» et que la violence «domestique» ne se limite pas aux coups et blessures mais comprend dans de nombreux couples, des relations sexuelles forcées, ou en tout cas non désirées! De cette forme de violence il est rarement fait état, et malgré l’abolition récente du concept de «devoir conjugal», ces rapports forcés constituent une certaine forme de viol très largement «toléré» par la société.

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