Discrimination

L’entreprise Volvo a été condamné à verser 4.300 euros de dommages et intérêts à une ouvrière à qui le constructeur automobile avait refusé un emploi sous prétexte que «pour des mesures de sécurité, les ouvriers travaillant à la chaîne de montage doivent mesurer 1,63 m minimum et 1, 95 m maximum».

Or, la jeune femme qui avait postulé et essuyé un refus, mesurait 1,60m.

Une publication du CARHIF

Plusieurs de nos membres (Eliane Gubin, Catherine Jacques, Leen Van Molle) ont participé à la rédaction d’un livre à l’initiative du CARHIF sur le thème «Des femmes qui changent le monde – Histoire du Conseil international des femmes» 1888-1988

Pour se le procurer, contacter: info@racine.be

Retour à l’exposition «175 ans de la Belgique»

Suite à notre visite de l’exposition «175 ans de l’histoire de la Belgique»; nous avions déjà mentionné que cette exposition, plus tape-à-l’oeil qu’historiquement documentée, n’était pas, comme l’annonçait la publicité, riche en témoignages ou hommages aux femmes belges connues; cependant nous attirons l’attention de nos lecteurs sur la photo (publiée dans le bulletin de septembre) du panneau reprenant les grands noms de l’histoire de l’émancipation des femmes en Belgique, parmi ces dernières nous avons eu le plaisir de voir la photo de la créatrice du groupement international de la PO et créatrice de notre mouvement belge PO: Louise DE CRAENE-VAN DUUREN.

Les 100 plus grand(e)s belges

Parlons encore photos mais cette fois pour dénoncer un camouflet de plus à l’encontre des femmes: un grand quotidien publiait en début de mois les photos des 100 «plus grands belges» selon un sondage réalisé parmi les belges francophones.

Plusieurs constatations doivent choquer les féministes.

Parmi les 10 premiers classés, une seule femme (Soeur Emmanuelle), représentante parfaite d’une forme de l’idéal type de la femme dans une société machiste et dominée par les dogmes religieux: lire à ce propos «les quatre femmes de dieu: la putain, la sorcière, la sainte et Bécassine» de Guy Bechtel.

Les femmes suivantes viennent à la 14ème place et il s’agit d’une sportive: Justine HENIN; à la 26ème place: ANNIE CORDY, à la 27ème place une écrivaine, MARGUERITE YOURCENAR mais il faut attendre la 48ème place pour trouver une femme qui a fait parler d’elle pour son courage et sa résistance à l’oppression, il s’agit d’EDITH CAVELL, infirmière et grande résistante exécutée par les occupants allemands en 1915. La première femme citée pour son intelligence scientifique et ses apports au progrès est 74ème, il s’agit de LISE THIRY qui a fait des recherches et découvertes en virologie. Une seule femme connue comme ayant fait progresser l’émancipation des femmes et elle se retrouve à la 88ème place, il s’agit d’Isabelle GATTI DE GAMOND (1839 -1905) pédagogue qui a créé et dirigé un établissement scolaire ouvert aux filles

Nous constatons également que parmi l’ensemble de ces noms, 34 sont ceux d’«amuseurs publics» toutes catégories confondues: chanteurs et chanteuses, comédiens et comédiennes, sportifs et sportives, auteurs de bandes dessinées, dessinateurs humoristiques et «pompon» sur POMPILIO créateur loufoque de chapeaux, qui se place avant Gabrielle PETIT ou I. GATTI de GAMOND! Pauvre humanité, toujours «du pain et des jeux»!

Formation au WENDO

Nous pouvons aussi utiliser nos temps libres à des types d’activité qui nous apporterons un plus; il en va ainsi par exemple, de la participation à des formations au WENDO.

L’asbl D-CLIC organise des informations et des stages pour vous dans chaque région à la demande (renseignements au 04/224.04.95 ou via wendo@skynet.be).

Pourquoi le WENDO?

Parce qu’il nous permet de nous protéger de la violence avec l’apprentissage de techniques d’auto- défense physique et verbale, de reprendre confiance en soi, de réagir à l’agressivité?

On ne répétera jamais assez que l’égalité passe aussi par l’affirmation de soi, et la capacité de se défendre et se faire respecter, tant sur le plan de son intégrité physique que vis à vis d’attitudes sexistes et machistes (que ce soit sur leur lieu de travail ou dans la famille). Refuser de sourire aux plaisanteries contre les femmes, c’est aussi affirmer: «le sexisme ne passera pas par moi»!

Les élections communales

En vue de la préparation des élections communales d’octobre 2006, des formations commencent à se mettre en place pour préparer des femmes à se porter candidates. Que ce soit à BRUXELLES, par exemple via le Centre féminin d’éducation permanente ou via des organisations féminines dans vos régions (renseignez-vous), envisagez dès maintenant la possibilité de vous préparer à être candidate car VOUS LE VALEZ BIEN.

La Pauvreté des femmes en Europe

Le Comité économique et social européen a adopté en séance plénière un avis sur «La pauvreté des femmes en Europe».

La rapporteuse a affirmé que «les femmes supportent une part disproportionnée des problèmes quand il s’agit de faire face à la pauvreté, à la désintégration sociale et au chômage»; elle a insisté également sur le fait que les femmes risquaient davantage de sombrer dans la pauvreté à l’âge de la retraite et que les mères adolescentes sont enclines à vivre dans la pauvreté toute leur vie durant.

L’avis demande que les objectifs de la stratégie de Lisbonne visant à accroître le taux d’emploi des femmes doivent s’accompagner de stratégies pour assurer que les femmes vulnérables à la pauvreté puissent acquérir des qualifications exploitables sur le marché de l’emploi. Des initiatives et mesures doivent être entre autres renforcées pour améliorer l’accès des femmes à des moyens de subsistance plus élevés.

Tout en saluant le rapport conjoint de la Commission et du Conseil sur l’inclusion sociale de 2004, le CESE attire toutefois l’attention sur une omission flagrante à savoir la détermination et le suivi d’indicateurs comparatifs par sexe. L’avis demande donc d’accorder une attention accrue aux femmes dans le dispositif communautaire de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

Sénat: «Vieillissement: place et rôle des femmes»

Le Comité d’avis pour l’égalité des chances du Sénat a organisé tout récemment un séminaire consacré au «Vieillissement: place et rôle des femmes». Une oratrice nous a présenté les résultats des travaux du programme MERI.

Ce programme a été mis en ½uvre à la suite de la conférence européenne «Egalité des chances pour les femmes âgées» en 2001; il avait pour but d’accroître les connaissances concernant les conditions de vie et les problèmes rencontrés par les femmes âgées (à partir de 50 ans), d’améliorer les données statistiques existantes; des enquêtes et études ont été rassemblées dans ce but dans les domaines liés à la santé, au niveau d’éducation et de formation, au travail tant salarié que bénévole, aux revenus, à l’intégration sociale, la violence, les migrants et la défense des intérêts. Les statistiques existantes ont été passées au crible du genre et du croisement des deux variables âge et genre.

Vous trouverez le détail de l’étude sur le site http://www.own-europe.org

En ce qui concerne l’emploi, l’importance de la recherche et son orientation diffèrent fort d’un pays à l’autre. Ainsi en Allemagne, Espagne et Royaume-Uni elle n’est pas centrée sur l’emploi féminin mais porte sur les facteurs qui génèrent la discontinuité de la carrière comme l’éducation des enfants ou la prise en charge d’un dépendant. Aux Pays-Bas l’emploi des salariés âgés était rarement analysé en fonction du sexe.

Dans la plupart des pays analysés le taux d’activité professionnelle des femmes âgées est relativement faible en comparaison avec celui des hommes et va de pair avec un taux de chômage ou d’inactivité relativement élevé. Ces écarts tendent cependant à s’amenuiser car les femmes qui entrent actuellement en retraite ont connu des taux d’activité plus élevés en fin de carrière.

La présence sur le marché du travail de salariées âgées, dotées d’un meilleur niveau de qualification, pourrait contribuer à compenser la future pénurie de travailleurs. En matière de statistiques, d’importantes lacunes existent dans la plupart des pays en particulier concernant la «sortie du marché de l’emploi», le «travail non rémunéré dans la famille», et le «travail non rémunéré dans les réseaux sociaux».

Une femme au pouvoir en Allemagne

Sans prise de position partisane, le Groupement Belge de la Porte Ouverte se plaît à signaler, chaque fois qu’une femme arrive à un poste pour la toute première fois et et plus encore s’il s’agit d’une fonction de prestige .

La dirigeante conservatrice Angela Merkel, originaire de l’ex-RDA est devenue la première chancelière d’Allemagne. Elle s’était affirmée peu à peu au sein de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), devenant plusieurs fois Ministre (y compris de la «Condition féminine»), puis Présidente de son parti.

Elle rejoint ainsi le cercle très restreint des femmes qui dirigent un pays d’Europe. Actuellement, trois autres pays de l’UE sont dirigés par des femmes: l’Irlande, la Finlande et la Lettonie. En revanche on dirait que la France est fort en retard sur le chemin de l’égalité, malgré le fait qu’il y a déjà eu une femme première ministre dans ce pays: Edith Cresson.

La classe politique française ne semble pas voir d’un bon ½il la venue d’une candidate au poste de présidente de la république. En effet, lorsque Ségolène Royal s’est dite aussi présidentiable que quiconque il s’est trouvé de ses collègues socialistes pour demander qui dans ce cas allait garder les enfants!! Voilà des socialistes vraiment progressistes.

Et dire que certains estiment que «le féminisme, c’est dépassé»!

Et.. en Suède?

À un an des élections législatives, la Suède compte désormais un nouveau parti politique appelé «Initiatives féministes». Ce parti joue le rôle de l’intruse dans un pays qui donne l’image de champion du monde de l’égalité.

Les féministes suédoises s’insurgent contre cette image idyllique, en réalité démentie par les faits.

Elles dénoncent une persistance des inégalités de salaires (les femmes touchent en moyenne 18% de moins que les hommes)et la persistance des violences contre les femmes (quelques 20.000 plaintes ont été déposées en un an); elles constatent que dans les conseils d’administration subsiste une prépondérance d’hommes.

Elles font aussi remarquer que la prostitution, plus cachée qu’avant, existe toujours (rappelons que la Suède possède une loi unique au monde sur la prostitution, criminalisant le client et non la prostituée).

Elles déplorent également que le congé parental est dans les faits essentiellement pris par les mères et toujours vécu comme un frein professionnel… L’ambition déclarée du parti: «détruire l’ordre patriarcal», a pour finalité de remédier à ces discriminations.