11 Novembre – Veillée conviviale des amies d’Adèle Hauwel.

Comme cela a été suggéré par les amiEs présentes à la fin de la cérémonie des obsèques d’Adèle Hauwel et surtout puisque toutes ses camarades de combat (les travailleuses du rang, comme elle aimait les appeler) n’ont pu se libérer pour ce dernier hommage, Luce Hautier vous propose de se réunir en une «Veillée des Amies d’Adèle Hauwel» afin d’honorer sa mémoire et d’échanger nos textes et souvenirs des grands et petits moments vécus avec elle sur la voie de L’ÉGALITÉ ENTRE FEMMES ET HOMMES.

En pratique

Au 29 rue Blanche juste après la fin des travaux de la Journée du 11 novembre prochain à partir de 17 heures. Un livre d’Or sera à notre disposition pour y consigner un dernier message; il sera accessible au 29 rue Blanche jusqu’au 31 décembre 2004 et ensuite déposé (et encore disponible) au Centre d’Archives pour l’Histoire des Femmes – photos et souvenirs des actions d’Adèle Hauwel seront les bienvenus.

Apportez une chandelle, une bougie pour éclairer et réchauffer cette veillée.

Programme de la Journée Nationale des Femmes

Jeudi 11 novembre 2004 – Les femmes: espérance de vie et vieillissement de la population:

  • 14h – Accueil – Ouverture de la Journée – Hommage à Adèle Hauwel, Présidente du Groupement belge de la Porte Ouverte, décédée ce 30 août 2004 14h15 – Marie Daniel, pensionnaire très active de l’Institut National des Invalides de Guerre d’Uccle
  • 14h45 – Élisabeth Franken, chargée de mission, Communauté française de Belgique: «Actions entre générations»
  • 15h30 – Hedwige Peemans Poullet, docteure en Histoire: «Femmes et sécurité sociale»
  • 16h15 – Catherine Markstein, médecin: «La santé des Femmes et la ménopause»
  • 16h30 – Une membre du groupe «La nouvelle étape», groupe de discussion pour les femmes de plus de 55 ans: Exposé des Objectifs et actions du Groupe «La nouvelle étape»
  • 16h45 – Clôture de la Journée – Pause détente (boissons et repas à votre disposition) suivie immédiatement par la «Veillée conviviale des Amies d’Adèle Hauwel»

Téhéran – Elle demande que son mari ne la frappe qu’une fois par semaine

Mercredi 22 septembre 2004, 10h20

Téhéran (AFP) – Une Iranienne a porté plainte contre son mari et a demandé au tribunal que son compagnon s’engage à la frapper seulement une fois par semaine, a rapporté la presse mercredi.

«Mon mari est violent et me bat pratiquement tous les soirs. Je pensais qu’après la naissance de notre enfant il allait arrêter. Mais cela s’est empiré», a témoigné devant le juge Maryam J., selon le quotidien réformateur Mardomsalari. «Je ne veux ni compensation financière. J’aime ma vie. Mon mari est violent. C’est dans sa nature. Je veux simplement qu’il s’engage à ne me frapper qu’une fois par semaine» a-t-elle ajouté, provoquant les éclats de rire du magistrat et de l’assistance. Sommé par le juge de s’expliquer, le mari a affirmé qu’il ne la frappait pas «tous les soirs». «Je frappe ma femme car la femme doit avoir peur de son mari et comme ça je la force à me respecter», a-t-il expliqué. Selon le journal, le juge a ordonné un engagement écrit du mari pour qu’il cesse de maltraiter son épouse.

Journée mondiale du refus de la misère

La journée mondiale du refus de la misère s’est tenue le 17 octobre dernier. À cette occasion, la présidente de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen, Madame ANNA ZÁBORSKÁ a tenu une conférence de presse où elle a rappelé que le rapport de la quatrième Conférence internationale pour la femme tenue à PÉKIN en 1995 a identifié l’éradication du poids persistant et croissant de la pauvreté des femmes comme un des 12 axes stratégiques requérant une attention et une action spéciale de la part de la communauté internationale, des gouvernements et de la société civile.

Elle a aussi rappelé que la Commission européenne avait déclaré que «la pauvreté, le chômage ainsi que l’absence d’éducation et d’accès aux ressources constituent les causes sous-jacentes de la traite des femmes».

Toutefois elle constate que l’Union européenne n’a pas encore suffisamment traité la question de la FÉMINISATION de la pauvreté; «les politiques et programmes mis en place pour combattre l’exclusion sociale manquent d’une approche spécifique concernant les femmes ou des propositions concrètes sur la façon de réaliser les buts de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes». Lors de la session plénière du Parlement fin octobre, Mme ZÁBORSKÁ posera une question orale à la Commission et au Conseil des Ministres sur les moyens et méthodes d’éradication de la pauvreté féminine.

Nobel 2004

Prix Nobel de Littérature2004: Elfriede Jelinek

Le Prix Nobel de littérature 2004 a été attribué à l’Autrichienne Elfriede Jelinek, «pour le flot musical de voix et contre-voix dans ses romans» et sa critique des clichés sociaux. Les romans d’Elfriede Jelinek, a motivé l’Académie suédoise, dévoilent «avec une exceptionnelle passion langagière l’absurdité et le pouvoir autoritaire des clichés sociaux». Il s’agit du premier prix Nobel de littérature pour l’Autriche et le dixième récompensant une femme. (www.prix-litteraires.net)

Prix Nobel de la Paix 2004: Wangari Maathai

Professeur à l’université de Nairobi, Wangari Maathai a été présentée dans certains articles de presse comme «écologiste et féministe»? Elle commence à militer au sein du Conseil national de femmes du Kenya et crée le «Mouvement de la ceinture verte», projet de plantation d’arbres en Afrique. Plus de 30 millions d’arbres ont été plantés depuis 1977» (Le Soir du 9-10-2004).

Ombre au tableau: «Nul ne sait où se trouvent, au juste, les vingt ou trente millions d’arbres que l’association affirme avoir plantés» (Le Monde du 10-11 octobre).

Mais hélas ce n’est pas tout: «Lorsque les Mungiki lancent une campagne pour exciser les femmes kikuyus, au besoin par la force, en affirmant que cette «pratique traditionnelle» leur a été interdite par les colons, Wangari Maathai ne les désavoue pas. «L’excision est au coeur de l’identité des Kikuyus. Toutes nos valeurs sont bâties autour de cette pratique» explique-t-elle (Le Monde du 10-11 octobre).

Cette dame a certainement bien des talents et sans doute aussi certains mérites mais si les informations citées ci-dessus sont avérées on peut se demander si elle est féministe.

Adultère

Tout le monde aura entendu, à l’un ou l’autre moment au cours de l’été, des allusions à un projet de loi en Turquie visant à criminaliser l’adultère. L’adultère est le rapport sexuel d’une personne mariée avec une personne autre que son conjoint. Cette définition vise aussi bien les hommes que les femmes. Cependant le projet (rejeté depuis lors) visait à criminaliser surtout gravement l’adultère féminin. On se demande donc ce qui a empêché de nombreux journalistes de préciser lors des annonces qu’il était avant tout question de l’adultère féminin. Car c’est surtout en raison du caractère violemment sexiste et discriminatoire de cette mesure que c’est heureusement manifestée la réprobation de divers pays et opinions publiques.

TURKYIE: « Mères, déesses et sultanes »

Surprise, surprise: la majeure partie de cette expo est consacrée aux déesses mères et remonte à 9.000 ans avant notre ère. Un ravissement tant par le nombre et la qualité des pièces exposées que par la présentation (salles transformées en utérus rouge et noir…). La période byzantine est un peu escamotée et les sultanes surtout représentées par des toiles, photos, objets où leurs vêtements et bijoux sont mis à l’honneur – mais, ça, on peut les voir au Louvre (les Arts de l’Islam) ou à Berlin (au Pergamon museum). Dans l’ensemble, c’est fort beau et ce sont deux femmes (depuis Ankara et Bruxelles) qui ont mis sur pied cette exposition géniale. Le catalogue aussi est remarquable.

Éditorial

13 décembre 2004: Commémoration de décembre 1934 au Sénat

Comme nous l’annoncions dans notre circulaire d’octobre, la commission du sénat pour l’égalité entre les hommes et les femmes organise, à l’instigation de feu Adèle Hauwel, présidente honoraire de notre groupement, une commémoration de la grande manifestation féministe du 21 décembre 1934.

Un programme de cette matinée d’étude a été proposé par PO au sénat. PO a sollicité la présence de Madame Anne-Marie Lizin, Présidente du sénat, pour ouvrir la séance. L’approbation du Sénat sur le programme proposé ne nous est pas encore parvenue mais nous pouvons déjà annoncer que les exposés feront un tableau de la situation du travail des femmes en 1934 et établiront un parallèle avec la situation actuelle. Nous avons fait appel à plusieurs professeures d’universités spécialisées dans ces questions.

Nous signalons aux personnes invitées qu’il est nécessaire de suivre les instructions qu’elles recevront avec l’invitation car les entrées dans les locaux du sénat sont strictement contrôlées.

À travail égal, salaire égal?

Selon les résultats d’une récente enquête menée par le secrétariat social SD WORX, les employées gagnent en moyenne encore 4,7% de moins que leurs collègues masculins à fonction égale (salaire fixe). Plus le niveau de fonction est élevé, plus les différences de salaires sont grandes, ce qui est en concordance avec l’évolution de l’âge.

Pour les fonctions de direction, les cadres moyens et supérieurs, il existe une différence de 9,2%.

Nous ajoutons: qui veut laisser croire que l’égalité était atteinte?!!

Appel à témoignages

En vue d’éditer une plaquette à la mémoire d’Adèle Hauwel nous recherchons des témoignages écrits de personnes qui ont connu Adèle.

Écrivez nous vos souvenirs sur votre rencontre et sur vos relations avec elle et joignez y éventuellement des photos de vous avec ou sans Adèle.

Merci d’avance.

Actualités

30ème anniversaire de la loi sur l’IVG en France

«Une affaire de bonnes femmes».

Le 20 décembre 1974 était votée, en France, la loi sur l’interruption volontaire de grossesse, dite aussi loi Veil, du nom de la ministre de la santé, Simone Veil, qui a mené cette tâche à son terme.

Dans un livre d’entretiens avec Annick Cojean, Simone Veil rappelle dans quel climat cette loi fut débattue et finalement votée.

Elle souligne d’emblée à quel point l’entrée de femmes dans la magistrature a fait évoluer ce débat (où l’on voit à nouveau l’importance du travail des femmes).

La loi sur la libéralisation de l’avortement est aussi l’½uvre du président de la république de l’époque, Valéry Giscard d’Estaing, qui en était partisan contrairement à son premier ministre de l’époque Jacques Chirac qui y était hostile car il considérait que c’était là «une affaire de bonnes femmes».

C’est dans une ambiance extraordinairement hostile que Simone Veil a engagé le débat à l’assemblée nationale française.

Des injures graves ont été prononcées, comme il est si souvent «d’usage» lorsqu’une femme engage cette sorte de discussion. Il est fort probable qu’un homme aurait déclenché moins de haine.

On mesure l’hypocrisie de certains propos tenus alors que certaines personnes opposées au projet, cherchaient parfois elles-mêmes, par ailleurs et en sous main, à aider l’une ou l’autre femme de leur entourage à se procurer les moyens d’avorter. On a vu cette même hypocrisie en Belgique.

Le Monde, 29 octobre 2004.

«Les hommes aussi s’en souviennent». De Simone Veil. Discours du 26 novembre 1974, suivi d’un entretien avec Annick Cojean. Stock. 118p., 12 euros.

Assassinat de Théo Van gogh – Pays-bas

Le cinéaste Théo Van Gogh a été assassiné le 2 novembre. Le meurtrier présumé a été arrêté. Il possède la double nationalité marocaine et néerlandaise et réside à Amsterdam. Les raisons de l’assassinat n’ont pas encore été énoncées.

Cependant le cinéaste avait fait l’objet de menaces de mort après la diffusion de son film «Submission», un court métrage sur l’oppression des femmes dans l’islam. Le cinéaste estimait que son pamphlet n’attaquait pas l’islam mais dénonçait des situations discirminatoires. Il était convaincu qu’«un film ne change pas le monde», et espérait néanmoins stimuler une discussion sur la position de la femme dans l’islam.

Tourné en secret à Amsterdam, «Submission» a été écrit par Ayaan Hirsi Ali, jeune députée libérale d’origine somalienne. Selon elle, c’est le Coran qui légitime les injustices dont sont victimes les femmes de confession musulmane. Après la diffusion, Ayaan Hirsi Ali, cible désignée de groupes fondamentalistes, avait dû être placée sous haute protection.

«Ainsi, ses idées déplaisantes ont eu raison de lui» signale la DH, d’où viennent les informations ci dessus.

Que la presse «démocratique» considère que ce sont des idées et non des criminels qui «ont eu raison de lui», est ahurissant. Bientôt on ne pourra même plus dire qu’on n’est pas croyant, ou qu’on est féministe sans «mériter» un sort funeste…

Économie – femmes d’affaires

Le ministère de l’Emploi va lancer, dès janvier prochain, un projet-pilote d’un an intitulé «Femmes d’affaires, affaires de femmes».

Destiné aux femmes désireuses de se lancer dans l’entrepreunariat, ce projet leur offre gratuitement une formation d’entreprise et un accompagnement de leur projet. Les candidates se verront par ailleurs proposer un micro-crédit d’un montant de 4.000 euros maximum, sans devoir avancer les garanties bancaires.

Il s’étalera sur une période de 18 à 24 mois à du 5%

Infos: 010/48.33.52 affairesdefemmes@credal.be
Le Soir en ligne 9 novembre 2004

Noms de rues au féminin

Le conseil communal de Bruxelles-ville a adopté à une large majorité – l’opposition MR s’est abstenue – une motion visant à donner à l’avenir davantage de noms de femmes aux nouvelles rues.

Actuellement, les noms masculins sont majoritaires pour les rues de la commune centrale de la capitale. Le collège des échevins soutenait le texte déposé par deux conseillères. La ville de Bruxelles compte pour le moment 22% de noms de rues où l’on retrouve un nom d’homme, contre 3% où l’on retrouve un nom de femme.