GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

Ce n’est pas pour suivre une mode que nous consacrerons notre séance publique de mai à un sujet qui fait l’actualité. Il y a bien longtemps que l’on observe et dénonce une certaine ségrégation de genre dans les études : dès qu’il fut question d’autoriser les femmes à faire des études supérieures, on a évoqué la possibilité de les admettre seulement à suivre certains cours et à exercer seulement dans certaines branches d’activité.

Peut-être que les temps ont changé : en effet, et il y avait récemment une femme parmi les trois candidats au rectorat de l’université qui fut la dernière à accepter les femmes comme étudiantes. Il n’en demeure pas moins vrai que les statistiques montrent que les filles, qui forment plus de la moitié du corps étudiant sont inégalement réparties entre les diverses options d’études : elles sont nettement minoritaires dans les filières scientifiques telles que les mathématiques ou les métiers d’ingénieur.

Cette constatation n’est pas propre à notre pays.

Et que dire de la proportion des femmes qui occupent des postes de professeurs dans ces branches! Elles sont «évidemment» et «naturellement» de plus en plus rares à mesure qu’on regarde vers les échelons supérieurs de la hiérarchie.

Quant aux femmes qui exercent des professions scientifiques ou font des recherches dans ces branches, on nous rapporte qu’elles exercent dans des entreprises ou des institutions qui ont moins que d’autres les moyens d’assurer des rémunérations élevées.

Sans aborder le sujet de la répartition des activités manufacturières et les activités scientifique dans le monde, on évoque aussi l’apport que constitue pour l’Union Européenne la venue des femmes de science venant des «nouveaux pays européens».

Terminons ces considérations en rappelant que les femmes de science ne sont pas absentes de l’histoire : la Française Madame du Châtelet était sans doute une aimable dilettante, Lucrecia Caroline Herschel (Hanovre 16 mars 1750 – Hanovre 9 janvier 1848) qui ne fut pas seulement la soeur d’un grand astronome mais astronome elle même qui découvrit 8 planètes; tandis que Sofia Kovalevskaja (Moscou 3 janvier 1850 – Stockholm 29 janvier 1891) se distingua dans les mathématiques et fit partie de plusieurs académies des sciences.

A.H.

Lors des élections sociales (qui se dérouleront en mai) il va sans dire que, pour montrer leur attachement à la participation des femmes à la vie sociale, les travailleurs des deux sexes appliqueront le classique : VOTEZ FEMMES.

Les élections régionales et européennes qui se dérouleront le 13 juin 2004 retiennent notre attention : les programmes des partis en présence et le bilan de leur activité en faveur de l’émancipation des femmes doivent être analysés.

Le but à poursuivre est la parité Hommes-Femmes parmi les élus. Quotas et règles relatives à l’ordre de présentation des listes sont une aide mais elle ne suffit pas. Une voix de préférence est toujours bonne à prendre.

C’est pourquoi, nous annoncerons volontiers comme toujours, la candidature de ceux et celles de nos MEMBRES qui sont présentés. Les candidat(e)s, membres de PO, qui souhaitent que nous annoncions leur candidature voudront bien écrire dès que possible au siège en fournissant toutes les précisions utiles (circonscription, assemblée, liste de parti et n°, place sur la liste, qualité des candidats effectifs et/ou suppléants).

Par cette pratique, nous voulons rendre service à nos membres candidat(e)s mais aussi aux électeurs et électrices qui veulent voter en connaissance de cause féministe. Merci de votre attention.

La question de la parité entre les personnes des deux sexes se pose différemment lorsqu’un seul poste est à pourvoir par élection ou autrement. Que constate-t-on? L’ONU existe depuis plus de cinquante ans mais aucune femme n’a encore été secrétaire générale, même si certaines des institutions spécialisées ont, ou ont eu, des femmes au sommet (le Haut commissariat aux réfugiés, ou l’organisation mondiale de la santé).

De même, la commission européenne n’a jamais eu de présidente et en ce qui concerne la représentation de la Belgique, les commissaires belges ont toujours été des hommes. N’est il pas temps de changer cela en novembre 2004, lors du renouvellement de la commission européenne?

Notre membre Madame Lydia Deveen expose des oeuvres au «museum van het vlaamse leven te Brussel» jusqu’au 12 juin, Arduinkaai, 28, 1000, Brussel; sous le titre «Van leeuwen en leeuwinnen, de Vlaamse gedachte van Emanuel Hiel tot Lydia Deveen» (la pensée flamande de E. Hiel à L. Deveen). Une exposition montrant l’originalité de l’artiste.

Des considérations intéressantes nous viennent de Jordanie via la revue TRAVAIL de septembre 2003 (n°48, p. 31).

Il s’agit d’une évolution à la fois économique et politique, à savoir le développement des techniques de communication et de la situation des femmes notamment dans la vie familiale et sociale.

Depuis toujours, on a pris l’habitude d’attribuer un sexe aux diverses activités humaines : manifestation de ségrégation «habituelle» des personnes des deux sexes sur le marché du travail. Mais on n’a sans doute pas les mêmes préjugés devant les nouvelles activités, comme les technologies de l’information : on n’assiste pas à l’arrivée des femmes au compte gouttes dans les métiers «masculins» et vice versa.

En Jordanie, on observe une certaine concomitance entre l’acquisition assez rapide des équipements techniques dans les administrations et les entreprises et d’autre part une entrée notable de femmes comme travailleuses dans les activités relevant des technologies de l’information. Les femmes forment 30% les effectifs dans les technologies de l’information (13% des cadres) alors que, dans les activités classiques les femmes ne forment que 16% des effectifs.

A.H.

Mort le 6 mai 1952 à NOORDWIJK (Pays Bas) de Maria Montessori (née à Chiaravalle près d’Ancône le 31 août 1870); elle fut la première femme médecin d’Italie (Rome, 1894) et s’occupa de l’éducation des enfants arriérés. Sa méthode d’enseignement, basée sur l’initiative des enfants, est bien connue et a imprégné toute l’éducation moderne.

À propos des élections politiques

Pour ces élections nous renouvelons, pour autant que de besoin les recommandations habituelles. Quel que soit votre choix nous vous demandons instamment d’observer et de diffuser les recommandations, consignes ou mots d’ordre suivants:

La recommandation de voter uniquement pour des femmes n’est pas une manifestation de sexisme anti-hommes mais une technique pour essayer de compenser les déséquilibres qui existent souvent entre les hommes et les femmes et qui ne sont pas l’objet de prescriptions légales comme c’est le cas pour les places au début des listes.

Comme nous en avons l’habitude nous vous annonçons la candidature de MEMBRES du Groupement qui ont bien voulu nous en aviser. Au moment de mettre sous presse nous avons reçu deux communications. Il s’agit des candidatures de:

Madame Lydia DEVEEN-DE PAUW – Parlement de Bruxelles-Capitale – Liste 6 – SPA-SPIRIT – 14 ème suppléante

Madame Véronique JAMOULLE – Parlement de Bruxelles-Capitale – Liste n° 7 – PS – 12 éme effective.

A propos des élections sociales de mai 2004

Nous ne rappellerons pas les différences de procédure entre les élections politiques et les élections sociales. Rappelons toutefois qu’en raison de la ségrégation des sexes sur le marché du travail, il y a peut être (et probablement surtout dans les secteurs des entreprises manufacturières) des listes sans aucune candidature de femme. Il faut aussi rappeler que le vote n’étant pas obligatoire il faut persuader les féministes des deux sexes d’aller voter et de voter pour des femmes, même si les femmes sont «mal placées» sur les listes. Il importe de marquer le coup.

Et n’oublions pas le renouvellement de la Commission européenne en novembre 2004. Après un demi-siècle, aucune femme n’a présidé la Commission et la Belgique n’a jamais désigné de femme comme commissaire.

Peu de gens s’en étonnent mais on parle de «monopole féminin» quand ce sont deux femmes qui sont désignées comme managers de l’année 2003: mesdames Marie-Anne Belfroid Ronveaux et Martine Reynaers.

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Un autre évènement de saison est l’organisation des jeux olympiques à Athènes en juillet 2004. On se souvient de la phrase «l’important est de participer»attribuée au fondateur des jeux olympiques modernes, voici plus d’un siècle, qui en élimina pourtant les femmes. Mais dira-t-on «les choses ont bien changé depuis cette époque».

A cette occasion, la sénatrice Anne – Marie LIZIN, dont on connaît l’intérêt pour la cause des femmes, notamment dans le domaine du sport, a, avec deux autres femmes, grecque et française, publié une déclaration stigmatisant l’attitude des pays participants qui ne comptent pas de femmes dans leur délégation. Elles rappellent les sanctions qui, pendant des années ont frappé l’Afrique du Sud pour des motifs d’exclusion raciale.

Oui, la discrimination fondée sur le sexe a une autre ampleur que toute autre discrimination et c’est cependant celle que le «grand public» minimise le plus dans tous les domaines.

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Un rapport intéressant est celui du «dienst emancipaciezaken» du Gouvernement flamand. Il concerne non seulement l’égalité entre hommes et femmes mais aussi la lutte contre les discriminations fondées sur l’origine allochtone et le handicap dans les services administratifs. On y lit un passage concernant «doorstroom van vrouwen naar top functies» (percée des femmes vers les fonctions supérieures- p19) .

Mais on trouve aussi un aveu: «de nieuwe overheidsmanagers zijn geen vrouwen», (les nouveaux dirigeants du service public ne sont pas des femmes- p. 47). Et le rapport mentionne la nécessité de l’accueil des enfants.

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Notons l’intention déclarée de la banque Fortis de favoriser l’avancement des femmes qui font partie de son personnel: en l’occurrence faire passer le nombre de femmes de 10% à 25% parmi les 250 plus hautes fonctions du groupe «à terme»! (le Soir, 24/25 janvier 2004).

Attendons de voir la réalisation de cette intention.

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La discrimination de sexe nous poursuit mais d’aucuns diront qu’il s’agit d’un détail: parmi les conditions d’accès des personnes qui peuvent bénéficier de la prépension on mentionne le travail de nuit qui était interdit à la plupart des femmes, sous le prétexte de protection: «privilège» qui masquait souvent des discriminations.

Sachons détecter les conséquences négatives d’éventuelles nouvelles propositions de «protection» des femmes qui pourraient cacher des exclusions.

Décès à Londres le 3 juin 1756 de Elisabeth ELSTOB (née à Newcastle-on-Tyne le 29 septembre 1683), linguiste, spécialiste de la langue saxonne et pédagogue. Elle souligna la nécessité de l’instruction des filles.