Éditorial

Ce 29 février, nous évoquerons le 152ème anniversaire de naissance de Pauline Herber (décédée le 28 juillet 1921), une allemande qui réclama le droit des femmes à l’instruction.

Oui, il a fallu réclamer spécifiquement l’instruction des filles.

La lutte pour cette cause, de l’enseignement élémentaire aux sommets universitaires, fut longue et l’on se souviendra des limites proposées ou imposées aux femmes.

Le cas d’Isala Van Diest est exemplaire à ce sujet: elle qui fut la première femme médecin belge refusa de n’être autorisée qu’à suivre certains cours et elle eut heureusement (pour elle et pour nous) la possibilité d’obtenir un vrai diplôme en Suisse (1877).

Rappelons aussi la longue lutte, à Bruxelles, d’Isabelle de Gatti de Gamond pour créer un enseignement systématique de préparation des femmes à l’université.

Souvenons aussi avec gratitude de Léonie de Waha qui, à Liège, se consacra à cette cause et se ruina en édifiant un tel enseignement.

Oui, la lutte pour l’instruction des filles, cet outil essentiel de l’émancipation, fut fort longue et elle demeure inachevée puisqu’un rapport récent de l’UNESCO mentionne des chiffres alarmant à ce sujet dans tous les pays du monde, en particulier dans les pays en développement. Ce rapport rappelle les obstacles spécifiques que les filles rencontrent : discrimination de sexe, travaux ménagers, mariage précoce, violence dans les écoles et n’oublions pas la guerre. Certaines femmes, chez nous aussi, ne peuvent sortir de la maison pour se rendre à des cours d’alphabétisation si elles ne sont pas accompagnées sur leur chemin, ne portent pas le vêtement approprié ou ne disposent pas du seul véhicule de la famille.

Ce n’est pas le jour supplémentaire d’une année bissextile qui mettra fin à cette discrimination de sexe.

A.H

Personalia

Christiane Labarre, membre de PO, retraitée, féministe, a récemment été nommée membre du Conseil Wallon de l’égalité Hommes-Femmes (MB&nbsp: 18.08.2003) installé à Liège au CESRW le 10.11.2003.

Ce conseil d’avis a été crée par le gouvernement wallon suite à l’interpellation des féministes et associations actives en Wallonie pour les droits des femmes et l’égalité avec les hommes. Il est composé de 26 membres représentant le monde associatif et de 28 membres représentant les interlocuteurs sociaux.

Les femmes dans la Marine

Alors que à notre époque et dans nos régions, beaucoup de professions tendent à la mixité hommes – femmes certains métiers se caractérisent encore par une présence déséquilibrée de personnes d’un des deux sexes. Les soins aux personnes sont un secteur dans lequel les femmes demeurent largement majoritaires malgré la présence d’infirmiers, techniciens de laboratoire, aides soignants, etc.. Il en est de même pour les personnes s’occupant de la petite enfance : puéricultrices et institutrices «maternelles», gardiennes privées, sont infiniment plus nombreuses que les hommes, tandis que les femmes ne forment qu’une part infime dans les pers métiers de la construction.

C’est aussi le cas pour les marins, ce qui est mis en lumière dans une monographie consacrée aux femmes marins par le Bureau international de Travail «Women seafarers» (voir revue du BIT, n°49, décembre 2003).

Faisons deux remarques préalables:

  1. L’histoire garde le souvenir de femmes marins célèbres qui ont vécu à diverses époques et dans des régions variées; la plupart du temps ces femmes prenaient une identité masculine, certaines embarquaient seules tandis que d’autres accompagnaient un membre masculin de leur famille.
  2. On se permettra de souligner au passage la trivialité de certains arguments utilisés naguère par ceux qui interdisaient la présence de femmes dans les équipages : la promiscuité en raison de l’exiguïté des espaces destinés à certains locaux.

L’étude du BIT insiste sur le caractère pénible de la plupart des travaux de l’équipage, des horaires et sur la rudesse du monde marin. Il y a aussi les longues absences.

Indépendamment des manoeuvres proprement dites, il y a aussi des postes à pourvoir pour les communications. On observe une pénurie de personnel notamment parmi les officiers mais les chances d’avancement semblent réduites pour les femmes. Très souvent, les corvées les plus pénibles et les plus sales sont «confiées» aux femmes.

Le travail diffère selon la nature des voyages; il y a le transport des marchandises mais aussi les bateaux de croisières sur lesquels tout un personnel hôtelier doit servir les passagers, les ferries qui transportent des trains. Certains navires font des escales fréquentes ou du cabotage, certains font de longues traversées. Il faut aussi rappeler qu’il existe une flotte dans le cadre de la défense nationale.

L’ouvrage démontre que la plupart des femmes de la marine ont des emplois subalternes, sans beaucoup d’avenir, et qu’en outre, minoritaires, elles sont en butte au harcèlement moral et sexuel. De plus, leurs collègues masculins mettent souvent leurs compétences en doute. Il importe que dans la formation de tout le personnel, l’égalité hommes-femmes soit enseignée. Ce n’est que lorsqu’il y aura un nombre suffisant de femmes dans ce secteur que l’égalité hommes femmes sera acquise.

Ce que nous, les féministes, réclamons, il est bon que cela soit déclaré et appliqué par «l’autorité».

Développement économique et sexisme

La revue «Travail» (n°48, septembre 2003) mentionne que selon le «Rapport mondial sur le développement humain 2003» du PNUD, il existe souvent une relation entre le développement économique d’un pays et la condition des femmes.

Les pays scandinaves sont placés en tête à la fois pour le développement économique et pour l’égalité entre les sexes. Les pays moins bien placés sont des pays moins développés comme l’Egypte, le Yémen ou le Bangladesh.

La Grèce présente une exception notable: est classée 24ème pour le développement économique et elle n’est que 40ème en ce qui concerne la condition des femmes.

Le cas le plus marquant est celui du Japon: 9ème pour le développement économique mais 44ème pour la condition des femmes et l’auteur du rapport constate que de nombreuses mesures légales adoptées au Japon au cours des vingt dernières années dans le domaine de la violence domestique et sur le plan de l’égalité entre hommes et femmes devant l’emploi sont restées sans application.

* bu200006_1.html bu200006_2.html bu200006_3.html bu200006_4.html bu200006_5.html bu200006_6.html bu200006_7.html bu200006_8.html bu200008_1.html bu200008_2.html bu200008_3.html bu200008_4.html bu200008_5.html bu200009_1.html bu200009_2.html bu200009_3.html bu200009_4.html bu200009_5.html bu200009_6.html bu200009_7.html bu200010_1.html bu200010_2.html bu200010_3.html bu200010_4.html bu200010_5.html bu200010_6.html bu200010_7.html bu200011_1.html bu200011_2.html bu200011_3.html bu200011_4.html bu200011_5.html bu200011_6.html bu200012_1.html bu200012_2.html bu200012_3.html bu200012_4.html bu200012_5.html bu200012_6.html bu200102_1.html bu200102_2.html bu200102_3.html bu200102_4.html bu200102_5.html bu200103_1.html bu200103_2.html bu200103_3.html bu200103_4.html bu200103_5.html bu200103_6.html bu200103_7.html bu200103_8.html bu200104_1.html bu200104_2.html bu200104_3.html bu200104_4.html bu200104_5.html bu200104_6.html bu200105_1.html bu200105_2.html bu200105_3.html bu200105_4.html bu200105_5.html bu200105_6.html bu200105_7.html bu200105_8.html bu200105_9.html bu200106_1.html bu200106_2.html bu200106_3.html bu200106_4.html bu200106_5.html bu200106_6.html bu200107_1.html bu200107_2.html bu200107_3.html bu200107_4.html bu200107_5.html bu200107_6.html bu200107_7.html bu200109_1.html bu200109_2.html bu200109_3.html bu200110_1.html bu200110_2.html bu200110_3.html bu200110_4.html bu200110_5.html bu200110_6.html bu200111_1.html bu200111_2.html bu200111_3.html bu200111_4.html bu200111_5.html bu200111_6.html bu200112_1.html bu200112_2.html bu200112_3.html bu200112_4.html bu200112_5.html bu200112_6.html bu200112_7.html bu200201_1.html bu200201_2.html bu200201_3.html bu200201_4.html bu200201_5.html bu200201_6.html bu200201_7.html bu200202_1.html bu200202_2.html bu200202_3.html bu200202_4.html bu200202_5.html bu200203_1.html bu200203_2.html bu200203_3.html bu200203_4.html bu200203_5.html bu200203_6.html bu200203_7.html bu200203_8.html bu200204_1.html bu200204_2.html bu200204_3.html bu200204_4.html bu200204_5.html bu200209_1.html bu200209_2.html bu200209_3.html bu200209_4.html bu200209_5.html bu200210_1.html bu200210_2.html bu200210_3.html bu200210_4.html bu200211_1.html bu200211_2.html bu200211_3.html bu200211_4.html bu200211_5.html bu200211_6.html bu200211_7.html bu200211_8.html bu200212_1.html bu200212_2.html bu200212_3.html bu200212_4.html bu200212_5.html bu200301_1.html bu200301_2.html bu200301_3.html bu200301_4.html bu200301_5.html bu200301_6.html bu200301_7.html bu200302_1.html bu200302_2.html bu200302_3.html bu200302_4.html bu200303_1.html bu200303_2.html bu200303_3.html bu200303_4.html bu200304_1.html bu200304_2.html bu200304_3.html bu200304_4.html bu200304_5.html bu200304_6.html bu200304_7.html bu200304_8.html bu200305_1.html bu200305_2.html bu200305_3.html bu200305_4.html bu200305_5.html bu200305_6.html bu200305_7.html bu200305_8.html bu200305_9.html bu200306_1.html bu200306_2.html bu200306_3.html bu200306_4.html bu200306_5.html bu200306_6.html bu200306_7.html bu200307_1.html bu200307_2.html bu200307_3.html bu200307_4.html bu200307_5.html bu200307_6.html bu200308_1.html bu200308_2.html bu200308_3.html bu200308_4.html bu200308_5.html bu200309_1.html bu200309_2.html bu200309_3.html bu200309_4.html bu200309_5.html bu200309_6.html bu200310_1.html bu200310_2.html bu200310_3.html bu200310_4.html bu200310_5.html bu200310_6.html bu200311_1.html bu200311_2.html bu200311_3.html bu200311_4.html bu200311_5.html bu200311_6.html bu200312_1.html bu200312_2.html bu200312_3.html bu200312_4.html bu200312_5.html bu200312_6.html bu200312_7.html bu200401_1.html bu200401_2.html bu200401_3.html bu200401_4.html bu200402_1.html bu200402_2.html bu200402_3.html bu200402_4.html bu200402_5.html files output RT_spilt_file.sh RT_spilt_file.x *

La revue «Travail» du bureau international du travail (n°48, septembre 2003) mentionne une décision qui nous rappelle les tribulations de nos hôtesses de l’air.

En Inde, la discrimination fondée sur l’âge n’a pas disparu, en tout cas pour les femmes. Mais la cour suprême a interdit la disposition de «Air India» qui mettait les hôtesses de l’air à la retraite à 50 ans alors que les hommes pouvaient continuer leur travail jusqu’à 58 ans.

* bu200006_1.html bu200006_2.html bu200006_3.html bu200006_4.html bu200006_5.html bu200006_6.html bu200006_7.html bu200006_8.html bu200008_1.html bu200008_2.html bu200008_3.html bu200008_4.html bu200008_5.html bu200009_1.html bu200009_2.html bu200009_3.html bu200009_4.html bu200009_5.html bu200009_6.html bu200009_7.html bu200010_1.html bu200010_2.html bu200010_3.html bu200010_4.html bu200010_5.html bu200010_6.html bu200010_7.html bu200011_1.html bu200011_2.html bu200011_3.html bu200011_4.html bu200011_5.html bu200011_6.html bu200012_1.html bu200012_2.html bu200012_3.html bu200012_4.html bu200012_5.html bu200012_6.html bu200102_1.html bu200102_2.html bu200102_3.html bu200102_4.html bu200102_5.html bu200103_1.html bu200103_2.html bu200103_3.html bu200103_4.html bu200103_5.html bu200103_6.html bu200103_7.html bu200103_8.html bu200104_1.html bu200104_2.html bu200104_3.html bu200104_4.html bu200104_5.html bu200104_6.html bu200105_1.html bu200105_2.html bu200105_3.html bu200105_4.html bu200105_5.html bu200105_6.html bu200105_7.html bu200105_8.html bu200105_9.html bu200106_1.html bu200106_2.html bu200106_3.html bu200106_4.html bu200106_5.html bu200106_6.html bu200107_1.html bu200107_2.html bu200107_3.html bu200107_4.html bu200107_5.html bu200107_6.html bu200107_7.html bu200109_1.html bu200109_2.html bu200109_3.html bu200110_1.html bu200110_2.html bu200110_3.html bu200110_4.html bu200110_5.html bu200110_6.html bu200111_1.html bu200111_2.html bu200111_3.html bu200111_4.html bu200111_5.html bu200111_6.html bu200112_1.html bu200112_2.html bu200112_3.html bu200112_4.html bu200112_5.html bu200112_6.html bu200112_7.html bu200201_1.html bu200201_2.html bu200201_3.html bu200201_4.html bu200201_5.html bu200201_6.html bu200201_7.html bu200202_1.html bu200202_2.html bu200202_3.html bu200202_4.html bu200202_5.html bu200203_1.html bu200203_2.html bu200203_3.html bu200203_4.html bu200203_5.html bu200203_6.html bu200203_7.html bu200203_8.html bu200204_1.html bu200204_2.html bu200204_3.html bu200204_4.html bu200204_5.html bu200209_1.html bu200209_2.html bu200209_3.html bu200209_4.html bu200209_5.html bu200210_1.html bu200210_2.html bu200210_3.html bu200210_4.html bu200211_1.html bu200211_2.html bu200211_3.html bu200211_4.html bu200211_5.html bu200211_6.html bu200211_7.html bu200211_8.html bu200212_1.html bu200212_2.html bu200212_3.html bu200212_4.html bu200212_5.html bu200301_1.html bu200301_2.html bu200301_3.html bu200301_4.html bu200301_5.html bu200301_6.html bu200301_7.html bu200302_1.html bu200302_2.html bu200302_3.html bu200302_4.html bu200303_1.html bu200303_2.html bu200303_3.html bu200303_4.html bu200304_1.html bu200304_2.html bu200304_3.html bu200304_4.html bu200304_5.html bu200304_6.html bu200304_7.html bu200304_8.html bu200305_1.html bu200305_2.html bu200305_3.html bu200305_4.html bu200305_5.html bu200305_6.html bu200305_7.html bu200305_8.html bu200305_9.html bu200306_1.html bu200306_2.html bu200306_3.html bu200306_4.html bu200306_5.html bu200306_6.html bu200306_7.html bu200307_1.html bu200307_2.html bu200307_3.html bu200307_4.html bu200307_5.html bu200307_6.html bu200308_1.html bu200308_2.html bu200308_3.html bu200308_4.html bu200308_5.html bu200309_1.html bu200309_2.html bu200309_3.html bu200309_4.html bu200309_5.html bu200309_6.html bu200310_1.html bu200310_2.html bu200310_3.html bu200310_4.html bu200310_5.html bu200310_6.html bu200311_1.html bu200311_2.html bu200311_3.html bu200311_4.html bu200311_5.html bu200311_6.html bu200312_1.html bu200312_2.html bu200312_3.html bu200312_4.html bu200312_5.html bu200312_6.html bu200312_7.html bu200401_1.html bu200401_2.html bu200401_3.html bu200401_4.html bu200402_1.html bu200402_2.html bu200402_3.html bu200402_4.html bu200402_5.html files output RT_spilt_file.sh RT_spilt_file.x *

Mais il arrive qu’on puisse évaluer une situation d’un simple coup d’oeil. Toujours dans la revue «Travail» (septembre 2003) aux pages 6 et 7 on voit directement la présence de femmes sur la photo d’un groupe misérable et alors qu’en regard s’affichent 9 photos inviduelles de personnages importants où on trouve péniblement de femmes!

Éphéméride du 26 février

Le 26 février 1904, naissance de Marie-Hélène LEFAUCHEUX, dirigeante féministe française; elle présida la commission de la condition de la femme des Nations Unies et joua un rôle international important. Au cours d’une mission pour les Nations Unies, elle disparut dans une catastrophe aérienne au-dessus des États-Unis, le 25 février 1964.

Les stéréotypes de genre dans notre langage

par Madame Emmanuelle DANBLON. Licenciée en philologie romane, docteure en philosophie et lettres. Chercheuse à l’ULB

Cette conférence aura lieu le JEUDI 25 MARS 2004 à 19h dans la salle H4.159; 4ème étage du bâtiment H du campus du Solbosch de l’Université libre de Bruxelles, Avenue Héger, 6, 1050 BRUXELLES. Cette conférence se fera sur le mode INTERACTIF.

Cette conférence et les suivantes se placent dans le cadre des activités du G.I.E.F. (Groupe interdisciplinaire d’études sur les femmes), avec l’accord des professeures GUBIN et DE MEUR. PO conserve son autonomie à l’occasion de cette collaboration.

Nous espérons souhaiter la bienvenue à tous les membres et sympathisant(e)s du groupement ainsi qu’aux personnes de leur entourage familial et professionnel.

Les membres de l’U.L.B., en particulier les étudiants, sont cordialement invités.

Dates à retenir: jeudi 6 mai 2004 à 19H et jeudi 3 juin 2004 à 19H

ÉDITORIAL

Plutôt que d’aborder l’un ou l’autre grand sujet, nous préférons évoquer de petits faits qui ne sont pas sans importance dans la vie courante et qui passent souvent inaperçus.

Le parlement européen examine actuellement un projet de directive portant sur l’égalité hommes -femmes en dehors du travail. En Belgique, le Conseil de l’égalité des chances entre hommes et femmes a examiné soigneusement le contenu de ce texte qui met en évidence les nombreuses discriminations de sexe insidieusement cachées.

Un seul exemple, celui des tables de risque établies par les compagnies d’assurance. Elles ne sont pas seulement anciennes mais basées sur la distinction entre les sexes sans tenir compte d’autres facteurs de risque. Il en résulte que les cotisations ou les montants de certaines prestations sont défavorables aux femmes, alors que d’autres normes sont tout aussi valables ou même meilleures que le critère de la distinction entre les sexes et ce sans qu’il en résulte un dommage financier pour les entreprises.

Signalons aussi, au passage, la différence existant dans les frais d’entretien des vêtements des personnes des deux sexes. Il est piquant d’apprendre par un de ses biographes que l’écrivaine française George Sand (dont on célébrera bientôt le bicentenaire de naissance, le 7 juillet), fit scandale à Paris en revêtant des habits masculins sur le conseil de sa mère qui lui recommandait l’économie.

Nous prendrons aussi l’exemple de l’article 80 du règlement du chômage dont on reparle beaucoup. Cet article a un ton très neutre, sans distinction de sexe: une personne indemnisée au chômage et ayant moins de 50 ans ne perçoit plus d’allocation lorsque la durée du chômage dépasse certaines normes et que les ressources de l’ensemble du ménage dépassent un certain plafond. Comme les hommes ont généralement une rémunération supérieure à celle des femmes, ce plafond est plus vite atteint lorsque le mari continue à travailler et que la femme est au chômage que dans la situation inverse et cela est vrai alors que cette «chômeuse suspendue» a dûment cotisé en sécurité sociale.

Il est bon de lire aussi l’article consacré à la violence intra familiale dans le n° 32 de «Bruxelles Santé» (décembre 2003). On y souligne, en effet, que les victimes de violences intra familiales renoncent souvent à l’exercice de leurs droits légaux, par crainte des représailles.

A.H.

BREF COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GROUPEMENT

Cette réunion a eu lieu à Bruxelles (à Amazone) le jeudi 26 février 2004 sous la présidence de Madame Reina Ascherman, vice-présidente.

Le procès verbal de l’assemblée générale de 2003 a été adopté ainsi que le rapport d’activité présenté par Madame Sanae Mokhtari, secrétaire générale; le rapport des commissaires aux comptes, Mesdames Denise Masson – Mullet et Edith Schouls approuvant le rapport financier 2003 soumis par Madame Cécile Colin, trésorière.

L’assemblée générale a également élu Monsieur et Mesdames Cécile Colin, Gisèle De Meur, Frédéric Milis et Sanae Mokhtari en qualité de membres du comité pour deux ans. Les attributions des membres du comité seront, conformément au règlement, réparties par le comité lui même entre ses membres.

L’assemblée a également reconduit les deux commissaires aux comptes, sortantes, et a nommé à nouveau Madame Anne – Marie Storrer comme conseillère juridique ainsi que Madame Adèle Hauwel comme conseillère et éditrice responsable.

Le budget 2004, présenté par la trésorière Madame Cécile Colin est adopté et on peut espérer qu’il sera en équilibre. L’assemblée a aussi fixé le montant de la cotisation.

Enfin, l’assemblée a adopté une résolution concernant la nécessité de promouvoir l’émancipation économique des femmes comme prévention et remède à la violence intra familiale. On y souligne la responsabilité des pouvoirs publics en matière d’hébergement des victimes des violences et leur responsabilité dans la prévention et la répression des violences faites aux femmes, sans considération pour les prétendues valeurs culturelles.

SOIT DIT EN PASSANT…

Au cours d’une interview radio, la professeure Nelly Schmidt est interrogée sur la biographie de grands économistes dont elle vient d’écrire les portraits. Je constate qu’il n’y a aucune femme parmi les personnages cités. Chaque personnage est assorti d’une caractéristique et l’on en vient à parler du Britannique John Stuart Mill. A son propos on rappelle que son père s’investit longuement dans sa formation intellectuelle mais on omet, dans l’interview, de dire qu’il est l’auteur d’un ouvrage intitulé «On the subjection of women», traduit en français sous le titre «De l’assujettissement des femmes».

Voilà une omission significative.

A.H.

Éhéméride

Le 25 mars 1347, naissance de Catherine de Sienne, décédée à Rome le 29 avril 1380.

Elle ne se contenta pas d’exercer des oeuvres de charité, soignant les pauvres et les pestiférés; mais elle s’occupa de théologie, mit le Saint Siège en garde contre le népotisme, écrivit de nombreuses lettres à des princes de l’Eglise qui la tenaient en haute estime, intervint dans le retour du pape d’Avignon et dans la querelle des schismes en 1376. Canonisée en 1461 et proclamée docteure de l’Eglise le 4 octobre 1970, elle est la deuxième femme à porter ce titre après Sainte Thérèse d’Avila, proclamée le 27 septembre 1970.

Signalons au passage que malgré ces quelques honneurs, les femmes restent expressément exclues du sacerdoce.

Cette attitude antiféministe n’est pas sans influence sur la vie professionnelle des femmes: exclusion d’une femme photographe accréditée lors du Concile de Vatican II en 1967 et refus d’agréation d’une femme diplomate allemande en janvier 1970. Les choses ont peu changé depuis!

A.H.