Vous vous modernisez

peut être et vous avez désormais une adresse électronique (e-mail). Un jour ou l’autre, le Groupement sera sans doute en mesure de vous faire parvenir le texte de la circulaire par ce moyen, si vous le désirez. Voulez-vous communiquer votre adresse par écrit au siège social.

Importante communication d’ordre administratif

Comme y sont contraintes beaucoup d’associations, le Groupement regrette de revoir à la baisse la diffusion indéfinie de notre périodique à des personnes qui nous lisent peut-être avec intérêt et sympathie mais ne nous font pas de signe. Si c’est votre cas, voulez-vous nous manifester votre soutien : en assistant à nos réunions, en nous versant quelque argent, en nous disant expressément que vous souhaitez continuer à nous lire. Un seul signe de votre part nous suffira. Autrement, nous aurons le regret de devoir vous «priver» de notre distribution.

Merci de votre attention.

RENCONTRE AVEC LES HÔTESSES DE L’AIR

…à l’occasion d’un hommage à celle qui les a soutenues dans leur lutte contre la discrimination de sexe. La séance aura lieu à la salle ATHENA de l’AMAZONE (rue du Méridien, 10 à 1210 Bruxelles) le samedi 28 juin 2003 à 14h30.

Le nombre de places étant limité, l’inscription est nécessaire avant le 20 juin, soit par écrit en adressant le bulletin, que l’on trouvera à la page 3, au siège social de P.O., soit en téléphonant au n° 02-537.67.61) aux heures de bureau.

Un message de sympathie serait bienvenu.

Il faut se souvenir qu’à l’époque les hôtesses de l’air ont lutté contre une limite d’âge sexiste (40 ans), contre une «Commission Esthétique», et enfin pour obtenir la pension des navigants dont les hôtesses étaient expressément exclues (A.R. janvier 1964).

Les hôtesses de l’air ont voulu montrer le caractère sérieux de leur profession. Elles ont dû lutter devant les plus hautes juridictions pour atteindre ce but.

ÉDITORIAL : Élections législatives

N’étant ni journaliste ni politologue, nous n’aurons pas la prétention d’analyser à chaud les résultats des élections du 18 mai 2003. Nous nous contenterons d’attendre l’analyse des résultats des votes de préférence pour voir l’effet des récentes modifications législatives (comme la parité numérique hommes-femmes sur les listes, la «montée» des suppléants par le désistement de certains élus qui ont eu des candidatures multiples ou occupent d’autres postes de pouvoir).

Une campagne officielle: «Votez aussi pour des femmes» a sans doute eu un impact sur les voix de préférence.

Bornons-vous à citer le titre éloquent d’un article du journal «Le Soir» du 20 mai 2003: «la montée en puissance des femmes à la Chambre». Le graphique joint à l’article montre qu’en 1946 il y avait 1,5% de femmes à la Chambre. Cette représentation progressa lentement et était de 12% en 1995 (10% de progression en 40 ans!), mais la proportion des femmes atteint 23% en 1999 et 35% en 2003.

La parité numérique des candidatures ne suffit pas à assurer la parité numérique dans les résultats. A 35%, on est encore assez éloigné de la parité de résultat.

A.H.

À L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES (O.N.U)

En avril 2003, l’assemblée des Etats Parties a élu les 18 juges de la toute nouvelle Cour pénale internationale. Parmi les 44 candidat(e)s il y avait 10 femmes : 7 femmes ont été élues parmi ces 18 juges.

Le statut de la Cour prévoit qu’elle doit comporter au moins 6 femmes et l’on constate que certain(e)s candidat(e)s mentionnent leur sexe dans leur curriculum vitae (document ICC/ASP; 1/4/add1). Dans ce cas les instructions ont été respectées et même dépassées. Cependant ceci est un exemple rare et ne reflète pas l’état général de la situation des femmes dans les institutions du système de l’O.N.U.

En application d’une résolution 57/180 de l’Assemblé générale de l’O.N.U. du 18/12/2002, le secrétaire général a présenté un rapport sur «l’amélioration de la situation des femmes dans les organismes des Nations Unies» (document: E/CN.6/2003/8). Ce document montre que les femmes représentent 35% du personnel soit une augmentation de 0,4% en 1 an, et sont 41% dans les services soumis à une répartition géographique. D’après nos rapides calculs, si cette progression demeure constante et s’il n’y a pas de marche arrière, il faudra environ 90 ans pour que la parité hommes – femmes soit atteinte!

Les chiffres de l’ONU montrent que des différences existent suivant la hiérarchie des emplois, comme on pouvait s’y attendre.

Au rang de secrétaire général adjoint, il y a 4 femmes sur 38 fonctionnaires soit 1,3% de moins qu’en 2001, et 4 femmes sur 39 fonctionnaires soit 0,6% de moins qu’en 2001 au rang de sous – secrétaire général.

Dans les opérations de maintien de la paix il n’y a qu’une seule femme parmi la cinquantaine de représentants et envoyés spéciaux : en Georgie. Elles ne sont que 24% parmi les administrateurs des missions de la paix. Six missions ont un personnel exclusivement masculin et 24 des 28 opérations ne comptent aucune femme.

Dans les services généraux les femmes représentent 61,9%; mais elles sont sous représentées dans les services de sécurité et parmi les agents des corps de métiers où elles ne sont que respectivement 9,3% et 3,5%.

Le rapport stipule que des efforts sont accomplis pour recruter davantage de femmes et se réfère au travail à temps partiel, à la possibilité d’offrir aussi des emplois aux conjoints afin d’attirer des candidat(e)s et à l’organisation du travail modulable.

En ce qui concerne les diverses entités du système des Nations Unies le rapport signale qu’aucun organisme n’a atteint le but de la parité: c’est le Fonds des Nations Unies pour la population qui s’en approche le plus avec 49,2% de femmes. Au P.A.M. (Programme alimentaire mondial) il y a 33% de femmes dans les bureaux extérieurs.

Le rapport conclut à la nécessité de continuer les efforts et l’analyse des causes de cette situation, y compris le harcèlement, notamment le harcèlement sexuel.

Le rapport fait appel aux états membres et aux organisations non gouvernementales pour qu’ils recherchent et proposent des candidates.

LE CONGÉ DE PATERNITÉ

Ce congé existe en France depuis plus longtemps que chez nous. Il est rémunéré sans charge pour l’employeur, mais n’est pas obligatoire. Des statistiques viennent d’être établies en France : seulement 1/3 des pères ont pris ce congé.

Les motivations de ceux qui n’ont pas pris ce congé sont diverses: pour les uns l’indemnité plafonnée n’atteint pas la rémunération perdue; pour d’autres l’importance de leur fonction, à leurs yeux, ne leur permet pas de s’absenter; pour d’autres enfin, la précarité de leur emploi leur fait courir le risque de le perdre.

On se rappellera qu’en son temps le premier ministre britannique A. Blair n’a pas non plus pris son congé de paternité.


DISCRIMINATION DE SEXE/GENRE

L’hôpital public d’Iris Sud, Etterbeek-Ixelles recherche une bénévole pour les consultations de nourrissons. Ce féminin n’est pas une faute de frappe, c’est l’émergence du sexisme ordinaire. Les bébés n’ont-ils donc pas besoin de la présence d’hommes?

EN ARABIE SAOUDITE

Le dernier bulletin du Conseil de femmes francophones relate l’appel déchirant d’une saoudienne qui décrit la situation faites aux femmes de son pays, membre de l’organisation des Nations Unies.

L’oppression des femmes s’exerce à un double niveau : au niveau de l’état par ses lois, règlements et les contraintes qu’il impose, et au niveau de la famille puisque l’autorité y est déléguée aux membres masculins.

Les autres groupes opprimés minoritaires ou majoritaires trouvent des appuis à l’étranger si leurs semblables y sont au pouvoir ou dans la communauté internationale. Quels sont les états où les femmes ne subissent aucune discrimination, et qui pourraient ou voudraient mettre fin au totalitarisme sexiste à l’égard des femmes?

ÉDITORIAL

Les élections législatives du 18 mai 2003 sont passées et on se trouve devant la formation d’un nouveau gouvernement fédéral, c’est-à-dire de la constitution d’une équipe dirigeante et de l’élaboration d’un programme gouvernemental. La composition de ce gouvernement ne peut laisser les féministes indifférent(e)s et on observe avec intérêt la répartition numérique entre les hommes et les femmes politiques, bien que la classification des fonctions ne soit pas comparable à celle qui préside à l’établissement des rémunérations pour la majorité des travailleuses et travailleurs. On peut trouver des emplois et des chances d’avancement dans les cabinets ministériels ainsi que le début ou la confirmation d’une carrière proprement politique. Ces considérations ne concernent qu’une minorité de personnes. Le programme de gouvernement, d’autre part, concerne tout le monde et chacun et chacune d’entre nous. Il importe qu’il soit conforme à l’évolution de l’émancipation des femmes en général et des travailleuses en particulier. C’est pourquoi, à l’instar de tant d’autres associations, le Groupement a adressé au formateur et aux négociateurs et négociatrices du programme gouvernemental, une note résumant nos exigences minimales qui portent sur l’accroissement des chances d’activité professionnelle et rémunératrice pour les femmes, l’individualisation des droits en matière de sécurité sociale et l’extension des moyens d’accueil extra-familial des enfants et des autres personnes dépendantes dont la charge repose en grande partie sur les épaules des femmes.

Les «vacances d’été» ne doivent pas ralentir et diminuer la vigilance féministe et on saura veiller à la réalisation des revendications exprimées.