Sur une naissance

C’est la première fois, au cours des 170 années d’existence du pays, de voir une princesse naître héritière de la couronne, après son père.

On connaît le sort malheureux de la grande majorité des princesses nées avant elle dans la famille royale de Belgique. Quand la loi « salique » fut modifiée il y a une dizaine d’années, la soeur aînée des deux derniers monarques est restée écartée du trône, de même que ses descendants. Et c’est seulement à l’occasion de cette réforme que la princesse Astrid est devenue, à l’âge adulte, successible. Et il reste, dans l’Union européenne elle-même, des monarchies dont le chef d’Etat ne peut être une femme qu’en l’absence d’un descendant mâle.

Ces considérations ne concernent évidemment qu’un nombre réduit de personnes mais elles rappellent qu’aucune femme, quel que soit son rang, n’échappe au sexisme.

À vos agendas

Dates à retenir

Jeudi 24 janvier 2002: séance publique à 19 h.
Jeudi 28 février 2002: Assemblée générale des membres
Jeudi 21 mars 2002: séance publique à 19 h.

Assemblée Générale du 28 février 2002

Nous rappelons à nos membres que l’ordre du jour de cette assemblée comporte l’élection de membres du comité, lequel comptait sept membres; les sortantes sont: Mesdames Annie Boisdenghien, Gisèle De Meur, et Olga Rémy. Mme Jeanine Van Esch est décédée.

Les candidatures, acceptées par écrit par les candidat(e)s, doivent être présentées par écrit par au moins trois membres du Groupement. Les présentations et les acceptations doivent parvenir au siège social du Groupement au plus tard le 14 janvier 2002. A cette fin, un document se trouve dans la présente circulaire.

Nous remercions d’avance les membres qui manifesteront leur intérêt à l’égard du Groupement en participant à cette opération administrative.

Cela s’est passé un 24 janvier

En 1878, une révolutionnaire russe, Vera Zassoulich (1851-1919), commet un attentat contre un général. Cependant, lors du changement ultérieur de régime, cela ne lui valut pas d’être associée au nouveau pouvoir.

Nord-Sud, Est-Ouest: pour les femmes, une même lutte, la lutte pour leur émancipation

Nous n’avons ni vocation ni mission de répertorier ou d’analyser les diverses modalités d’appropriation des moyens de production. Mais nous disons que dans toute société et quel que soit le régime économique, il est illégitime et inéquitable de voir les femmes réduites à la portion congrue, d’être réduites à une situation de dépendance de devoir se contenter de miette de festin, au sens propre et au sens figuré. Que la propriété de la terre nourricière soit individuelle ou collective, il nous importe que les femmes en aient leur part. Qu’elles soient créatrices, héritières, propriétaires ou gestionnaires, elles doivent avoir les même droits que les hommes et pouvoir accéder aux mêmes situations dans les mêmes conditions. Nous sommes loin du compte. Il ne s’agit pas seulement du sort des femmes d’ici qui sont soumises à une législation étrangère dans le domaine de leur statut personnel, par exemple, en matière d’héritage.

Il s’agit aussi de femmes d’ailleurs qui n’héritent pas de terres ou sont exclues de la propriété collective des terres d’un groupe social. Il peut s’agir des chances de travail dans les entreprises extensives, avec leurs bienfaits et leurs méfaits, versus l’économie traditionnelle de subsistance. Il peut s’agir de l’accès, sans tutelle au système bancaire et aux emprunts, par exemple. Cela est vrai et encore vrai lors des réformes agraires; quelle est la part de pouvoir des femmes après un changement de régime, même si celle que d’aucuns se contentent d’appeler «une certaine Rigoberta» a reçu, il y a quelques années le prix Nobel de la paix.

Nous avons souvenir (sans en avoir conservé la référence) d’un long rapport des Nations Unies au sujet des peuples (ou population) autochtones dans lequel on lisait une ou deux lignes mentionnant que le principe des Nations Unies au sujet de l’égalité entre personne des deux sexes serait le principe le plus difficile à accepter par les dits peuples. Quelle est la parts destinée ou attribuée aux femmes dans les budgets de développement et nous trompons nous quand nous disons que l’UNIFEM (fonds des Nations Unies pour les femmes) a des contributions volontaires des états.

«Après» les taliban?

Nous écrivons ce mot sans ‘s’ car il est le pluriel de «taleb»

S’il y a bien un domaine dans lequel la mondialisation a été réussie, c’est bien celui du sexisme à l’encontre des femmes. On la rencontre partout et sa plus grande réussite, c’est d’être accepté, avec des nuances diverses par nombre de femmes, notamment sous le couvert ou l’appellation de privilège ou de protection. Mais il y a des sommets, dans le temps et dans l’espace et les années ont posé en Afghanistan comme une chape de plomb sur tous, mais surtout et davantage sur les femmes, prisonnières du foyer, interdites d’écoles, d’emploi, de soins, exposées à la violence domestique et publique. On en connaît enfin un peu plus sur la situation que les Afghanes ont connue; mais on nous apprendra sans doute encore davantage et il est probable qu’on ne saura jamais tout ce que ces femmes ont subi sans doute ne saura-t-on jamais tout sur les responsabilités qui pèsent sur certains silences. Nous nous permettons de rappeler que, avant bien d’autres, nous avons dénoncé la situation sans ces colonnes.

Et maintenant, il s’agit de réparer, dans mesure du possible, c’est-à-dire partiellement, ce qui peut l’être: il faudra que, à l’intérieur du pays et ailleurs, on soit attentif à exiger l’égalité entre hommes et femmes et à refuser les marchandages et les concessions qu’on tentera certainement de faire au détriment des femmes: comment rattraper des années de la vie des femmes?

L’union des femmes de l’intérieur et de l’extérieur doit être la règle. Mais les unes et les autres doivent exiger et obtenir une aide (au moins) égale à celle que reçoivent les hommes.

Personalia PO: Mme Denise Keymolen

Notre membre Mme Denise Keymolen, historienne, vient, après de longues années de recherches de publier, aux éditions Academia-Bruylant, la biographie de Victoire Cappe (1886-1927) militante dans le mouvement ouvrier chrétien et qui fonda plusieurs syndicats de femmes. Elle décrit, sous le titre Victoire Cappe une vie chrétienne, sociale, féministe. la vie et l’œuvre de cette femme qui a marqué son temps. Nous félicitons cordialement l’auteur.

À propos de l’euro

Les billets de banque et les pièces de monnaie sont, comme les timbres de poste, les supports d’effigies; le plus souvent celles des souverains présents ou passé ou encore de figures allégoriques. Dans le premier cas ce sont le plus souvent des hommes, dans le second, il arrive que ces allégories soient des femmes. Il arrive aussi que ces supports mettent à l’honneur le visage d’artistes ou de savants. C’est une manière de les faire connaître ou de les mettre à l’honneur; le choix de ces illustrations est le plus souvent sexiste.

Si la monnaie euro porte ici, sur une face, l’effigie du souverain mais les billets reproduisent des œuvres.

Voilà une réflexion sur une affaire mineure. Appelez-vous mineure une question qui, tous les jours, nous rappelle quelque chose?

Pour notre part, nous n’avons jamais eu en main qu’une seule pièce de monnaie féministe: le dollar USA à l’effigie de la grande et célèbre féministe Susan B. Anthony (15. 02. 1820-13. 03. 1906).

Numismates, qui êtes gens de patience, voulez-vous dépouiller vos catalogues?

Demande de collaboration

Nous rappelons que nous demandons à tous et à toutes de collaborer

  1. À un questionnaire à adresser aux mandataires politiques au sujet de l’aide aux femmes en politique
  2. À un répertoire des manœuvres subtiles ou grossières mises en œuvres contre les candidates à un emploi ou à un avancement professionnel.

Cela s’est passé un 28 février

Aux Etats-Unis d’Amérique, naissance en 1797 de Mary Mason Lyon qui fonda en 1837 le Mary Lyon Seminar, un institut d’enseignement supérieur pour jeunes filles qui se développa et devint plus tard le célèbre Collège Mont Holyoke.