Une sportive n’est pas aussi bien traitée qu’un sportif aux J.O.

Anneaux olympiques sexués

Deux jours après l’ouverture des J.O. de Londres, le Lobby européen des femmes a clairement répondu «NON» à la question de savoir si les athlètes féminines étaient traitées à égalité avec leurs collègues masculins. Fréquemment victimes de ségrégation et de discrimination sur base du sexe, elles n’ont notamment pas accès à toutes les disciplines.

Le L.E.F. s’indigne de la complaisance du comité olympique pour les nations qui traitent les femmes en citoyens de seconde zone, au mépris de l’idéal et de la charte olympique qui promeuvent l’égalité et la neutralité.

En savoir plus: The Time Out blog: London life and culture updated – 7 days a week

USA: délire d’un républicain à propos du viol

Sur toile de fond du débat concernant l’avortement, un élu républicain, Todd Akin, a provoqué l’indignation aux USA, après avoir affirmé que lorsqu’une femme est victime d’un «véritable viol», elle tombe rarement enceinte, «le corps de la femme essayant par tous les moyens de bloquer tout ça»! Akin, qui brigue un siège de sénateur, soutenu par la mouvance ultraconservatrice du «tea party», prend ce prétexte digne du Moyen-Age pour exiger l’interdiction complète de l’avortement, même en cas de viol.

Une étude de 1996 réalisée par le Journal américain de gynécologie et d’obstétrique relève qu’environ 32.101 grossesses chaque année aux Etats-Unis sont le résultat d’un viol. M. Akin en veut plus!!!

© Porte Ouverte 2012

En Espagne, on rétrograde aussi…

Espagnoles «mitrées»: Avorter, ma liberté, ma décision

En Espagne, le gouvernement de droite a confirmé fin juillet vouloir modifier à la rentrée la loi votée en 2010 sous le pouvoir socialiste (2004-2011) qui autorise toute femme à avorter jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines dans les cas de «risque pour la vie et la santé» de la mère ou de «grave malformation du foetus» (et sans limite de temps, sur avis d’un comité d’éthique, dans les cas les plus graves). Le grand bond en arrière est annoncé, puisque le gouvernement Espagnol envisage d’interdire l’IVG même dans les cas de malformation.

Les propos récents du ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardon ont fait l’effet d’une bombe au sein des associations de défense des droits des femmes et pro-avortement. «Je ne comprends pas que l’on prive un foetus de la vie en permettant l’avortement, pour le simple fait qu’il souffre de handicap ou de malformation», a déclaré M. Ruiz-Gallardon dans une interview dimanche dernier au quotidien de droite La Razon. La polémique est donc relancée et des manifestations s’organisent, à l’initiative d’un collectif d’associations pour le droit des femmes, afin de préserver leur droit de disposer de leur propre corps.

Source: La Libre Belgique

Un vent de féminisation au nord du pays

Selon Ingrid PELSERS, fonctionnaire en charge de l’Emancipation, la fonction publique flamande compte désormais 49% de femmes. Cette féminisation trouverait son origine dans la politique du Gouvernement flamand visant à combiner vie professionnelle et vie privée (via le travail à temps partiel, les interruptions de carrière et le télé-travail). Certes, des efforts demeurent à faire pour permettre aux femmes d’accéder aux plus hautes fonctions (d’autant, ne l’oublions pas, que les femmes sont plus largement diplômées que les hommes)!

Cette quasi parité numérique ne doit pas cacher qu’il reste des disparités dans la fonction publique flamande. 75% des femmes sont occupées dans les secteurs du bien-être, de la santé publique et de la famille. Mais 80% des hommes travaillent dans les domaines de la mobilité et des travaux publics. Le déséquilibre le plus flagrant ? Chez Kind & Gezin (l’équivalent de l’ONE francophone) où le personnel occupé est à 91,4% féminin.

I. Pelsers ajoute que la haute fonction publique flamande est plus féminisée que la fédérale (24% de femmes contre 13%). Bon… mais à quand une véritable parité numérique partout dans les plus hautes sphères de la fonction publique ?! S.D.

Source: LE VIF

Les Pussy Riot sous les barreaux

Trois Pussy Riot derrière les barreaux

Le courage politique coûte cher à Moscou. Les chanteuses féministo-punk dont les «happenings» provocateurs dénonçaient le régime autoritaire et machiste de Poutine viennent d’être condamnées à 2 ans de camp de travail pour avoir chanté dans une église une «prière» suppliant Marie de libérer la Russie… Les jeunes femmes avaient multiplié leurs interventions-spectacles en faveur de l’égalité des sexes, des droits des homosexuels, et de la liberté d’opinion… tout en se dressant contre la collusion entre le pouvoir actuel et l’Eglise orthodoxe. Ce qui fut retenu contre elles en tant «qu’incitation à la haine religieuse» tandis que leur insoumission politique leur valut une accusation d’«hooliganisme», à laquelle s’ajoutait notamment le (tout nouveau) délit de «propagande homosexuelle».

Les Pussy Riot

Des sympathisants russes des Pussy Riot (comme le champion d’échecs Kasparov) ont également été traduits devant les tribunaux russes.

Le caractère disproportionné de la sanction pour un simple délit d’opinion a été relevé par de nombreuses personnalités politiques et différentes associations de défense des droits humains au niveau mondial, tandis que de nombreux artistes ont manifesté leur soutien aux jeunes activistes russes. Nous saluons avec respect le caractère absolument non violent de leur action.

Lire plus sur rtbf.be et freepussyriot.org

Lire… «Prostitution et faux-semblants»

Dans la foulée du colloque international organisé fin 2011, l’Université des Femmes publie sa nouvelle CHRONIQUE FEMINISTE sur la prostitution. L’originalité du contenu de ce dossier ? Il explore la condition des prostituées et se concentre sur les clients et leurs représentations machistes, anti-égalitaristes et essentialistes. Il montre aussi comment des mouvements sociaux ont examiné la question.

Les articles (d’intervenant-e-s issu-e-s du terrain et des milieux académiques) ratissent large: historiquement parlant, participation des féministes belges au débat sur la réglementation de la prostitution, de la fin du 19ème siècle aux années soixante. Analyse de la problématique par les syndicalistes, avec toute leur expertise reconnue pour démontrer que cette activité de prostitution ne peut s’apparenter à un «travail». Lobbying des associations de personnes handicapées en France pour la création de «services d’accompagnement sexuel». Un cheval de Troie pour l’industrie du sexe ?

Par ailleurs, sont abordés le consentement et le choix des prostituées, la «bonne conscience» des clients, l’abolition du système prostituteur en France, la mondialisation des industries du sexe, les «hypermarchés du sexe».

In fine, on ne restera pas sur sa faim. Parmi les attentives, citons les approches en matière de prostitution en Europe et aussi le Manifeste du CFFB contre le système prostituteur.

S.D.

Chronique féministe N°109 «Prostitution et faux semblants», janvier/juin 2012, Université des Femmes, Bruxelles. www.universitedesfemmes.be et pour le manifeste du CFFB: manifeste

© Porte Ouverte 2012

Elections communales 2012

Les acquis des femmes sont menacés… pour les conserver et les faire progresser, un geste simple: quelle que soit votre couleur, quelle que soit votre liste, VOTEZ POUR UN/E FEMINISTE!

Justice belge

La Commission européenne pour l’efficacité de la Justice (CEPEJ) se fait le relais d’un rapport de données (2010): les hommes et les femmes sont représentés à proportion presque égale au sein des juges professionnels en Belgique, mais l’équilibre se rompt quand on monte dans la hiérarchie, comme dans tant d’autres secteurs professionnels. Décidément, le plafond de verre a la peau dure.

La tendance est similaire dans les autres pays d’Europe de l’ouest.

En Belgique: 53% de magistrats masculins et 47% de magistrates en 2010. C’est la même proportion qu’en Finlande et en Géorgie. Certains pays, comme la Slovénie, la Serbie ou la Lettonie, recensent une proportion écrasante de femmes dans la magistrature, tandis que l’Azerbaïdjan (91%) et l’Ecosse (79%) ont beaucoup plus de magistrats masculins que féminins. Cependant, la proportion de femmes chute quand on monte dans la hiérarchie. En Belgique, trois quarts des présidents de tribunaux de première instance sont des hommes. Cette proportion grimpe à 80% dans les juridictions d’appel et même à 100% dans les cours suprêmes.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120920_00207282

Un vent de révolte!

Iran: un imam a bien dû regretter d’avoir importuné deux jeunes filles dans le village de Shahmirzad à la fin du mois d’août. Irritées par son insistance à critiquer leur tenue vestimentaire et ses injonctions à «se couvrir», celles-ci lui ont d’abord rétorqué qu’il n’avait qu’à «lui-même se couvrir les yeux», avant d’en venir aux mains et l’envoyer pour trois jours à l’hôpital.

Dans les petits villages iraniens, les femmes s’opposent très rarement aux diktats des hommes, religieux de surcroît. Au contraire, les sanctions et punitions contre les femmes ne respectant pas scrupuleusement le code vestimentaire sont fréquentes.

http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120920_00207620

Europe: Une quinzaine de militantes françaises et ukrainiennes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont exposées seins nus mardi en plein cœur de la Goutte d’Or, un quartier populaire de Paris, où elles ont installé «le premier centre d’entraînement» au «nouveau féminisme». La militante Inna Chevtchenko, réfugiée en France depuis cet été pour avoir scié une croix dans le centre de Kiev en soutien aux Pussy Riot condamnées en Russie, explique leur action de soldates du féminisme, parties en «guerre contre le patriarcat et la dictature»:

«Nous ouvrons le premier centre international d’entraînement pour les féministes (…) qui se transformeront en soldats», a déclaré Inna Chevtchenko, précisant qu’il s’agissait de les entraîner à «échapper aux policiers. La France a beaucoup d’organisations féministes classiques mais rien qui représente le nouveau féminisme», a-t-elle dit, définissant ce dernier comme du «sextrémisme», qui utilisent leur corps «comme une arme, comme une affiche» pour se faire entendre.

Elles sont meilleures aux études…

Sur les quelque 170 000 garçons et filles qui se retrouvent sur les bancs des auditoires on sait déjà qu’à la fin de l’année, les filles seront plus nombreuses à passer leurs examens avec succès. Ce n’est plus un secret : les filles réussissent mieux. En Communauté française, les filles sont plus de 40%  à réussir en premier baccalauréat, contre 34% chez leurs équivalents masculins. Selon des chercheurs de l’ULg, le genre influencerait autant la réussite à l’université que l’origine sociale: les filles réussissent mieux, quelle  que soit l’année d’étude et quel que soit le domaine. Les garçons, eux, sous-performent. Un garçon dont un parent a un diplôme universitaire réussit à peine mieux qu’une fille dont les parents sont très peu diplômés. Par contre, après les études, sur le marché du travail, le préjugé favorable aux mâles reprend le dessus, et ce sont toujours eux qui dominent, et occupent les «meilleurs» emplois.

Dur-dur, d’être une fille…

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_rentree-pour-les-etudiants-du-superieur-les-filles-ont-le-vent-en-poupe?id=7840064

Les étudiantes iraniennes n’ont plus le droit de suivre les cours de leur choix

De nouvelles restrictions sont imposées aux étudiantes iraniennes, rendant désormais difficile pour elles l’obtention de certains diplômes, dénonce Human Rights Watch samedi, jour de la rentrée universitaire en Iran.

Citant un rapport diffusé en août par l’agence Mehr, l’ONG indique que, dans plusieurs universités, les femmes n’ont plus le droit d’assister à 77 cours, notamment en informatique, génie chimique, administration des affaires et sciences.

Ben voyons… laissons-leur la coupe et couture, comme d’habitude!

Les jeunes femmes ne pourront donc plus suivre l’enseignement et la carrière de leur choix; ce qui est vu par certains, en Iran comme à l’étranger, comme une tentative de réduire le nombre de celles qui souhaitent accéder à un enseignement supérieur, et de renforcer ainsi la domination patriarcale. «C’est la direction que notre religion envisage pour nous», affirmait le ministre des Sciences, de la recherche et des technologies, Kamran Daneshjou.

Actuellement, environ 60% des étudiants sont des femmes: cela a dû faire peur.

In memoriam: Françoise Collin

Nous saluons avec respect la mémoire de la romancière et philosophe belge Françoise Collin, figure historique du féminisme, décédée le 1er septembre à l’âge de 84 ans. Résolument engagée du côté des femmes, elle fonde en 1973 avec Jacqueline Aubenas la première revue féministe de langue française, les Cahiers du GRIF. Françoise Collin avait aussi été à l’origine d’un mouvement en faveur des études féministes qui avait mené à la création en Belgique du réseau Sophia (Institut pour l’égalité des femmes et des hommes).