Belgique – Deux femmes sur trois se heurtent à un plafond de verre, mais les employeurs ne le voient pas

Le plafond de verre qui entraîne une inégalité professionnelle entre les hommes et les femmes est tout sauf un mythe pour la plupart des femmes. Celles-ci ont moins d’opportunités de carrière, un salaire moindre pour le même travail et sont pénalisées par leur grossesse. Leurs collègues masculins et les employeurs ne partagent que peu, voire pas du tout cette perception de leurs collègues féminines. Telle est la conclusion d’une étude réalisée pour la société d’intérim Tempo-Team par le bureau d’études InSites Consulting, auprès d’un échantillon représentatif de 200 employeurs et de 600 travailleurs, dont 300 femmes et 300 hommes. Les femmes affichent un pessimisme profond en ce qui concerne l’égalité des chances sur le marché du travail tandis que leurs collègues masculins sont plus hésitants.

Quatre femmes sur dix déclarent, par exemple, ne pas gagner le même salaire que les hommes à travail égal. Seul un homme sur quatre (23%) partage ce point de vue. La divergence d’opinion entre les hommes et les femmes est encore plus criante en ce qui concerne les opportunités de carrière. Trois quarts des femmes (73%) estiment avoir moins d’opportunités de carrière que les hommes. Seul un quart des hommes (27%) est du même avis. La grossesse est, elle aussi, toujours pénalisée sur le lieu de travail. Une femme sur deux ressent en effet les conséquences professionnelles négatives d’une grossesse (47%). Selon un tiers des femmes actives, les entreprises et les pouvoirs publics doivent encore fournir de nombreux efforts dans la lutte contre le plafond de verre.

Pour la majorité des employeurs, le plafond de verre n’est qu’un mythe. Près de trois quarts d’entre eux (73%) estiment que les femmes ont en général les mêmes chances que les hommes ; 78% déclarent qu’à travail égal, les hommes et les femmes reçoivent le même salaire et près de la moitié (48%) pense qu’une grossesse n’a aucun impact négatif en Belgique. Le manuel pour la mise en ½uvre du gender mainstreaming au sein de l’administration fédérale belge est publié par l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Il vise à présenter le gender mainstreaming: «la (ré)organisation, l’amélioration, l’évolution et l’évaluation des processus de prise de décision, aux fins d’incorporer la perspective de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et à tous les niveaux, par les acteurs généralement impliqués dans la mise en place des politiques.» et à faciliter sa mise en ½uvre en utilisant de nombreux exemples et en donnant des conseils utiles. Pour en savoir plus, le manuel est téléchargeable sur le site: http://igvm-iefh.belgium.be/fr/domaines_action/gender_mainstreaming/index.jsp

«Ces papas-patrons qui concilient travail et vie de famille.»

C’est le titre d’un livre qui vient de paraître (Edition: Le Cherche Midi). Dix grands dirigeants et autant de pères de famille. Leurs confidences en disent long sur les évolutions de l’entreprise. «Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie familiale?» Pas une femme active n’échappe à cette interrogation, mi-admirative, mi-culpabilisante. En revanche, la question n’est jamais posée aux hommes, encore moins aux patrons. Pourtant, eux aussi ont une vie après le travail! L’ouvrage recueille leurs propos sur la manière dont ils gèrent à la fois une carrière exigeante et leur rôle de père.

Article de l’Express

Si vous êtes sexy, vous trouverez plus facilement un job

D’après une étude menée par Ralf Caers (VUB), Evi Vanderheyden (étudiante à la VUB) et Cind Du Bois (KMS), un joli physique augmente les chances de décrocher un emploi, surtout auprès des jeunes recruteurs. Pour cette étude, 549 responsables de recrutement flamands ont été invités à choisir leur candidat favori parmi trois dossiers de sollicitation. Les candidats séduisants ont le plus de succès, surtout auprès des jeunes recruteurs. Le sexe des recruteurs n’a pas d’incidence sur le choix, mais l’âge en a. «Les hommes ne choisissent pas forcément une jolie femme, et les femmes un bel homme», indique Ralf Caers. Il s’avère par contre que les jeunes recruteurs tiennent compte du physique. Les hommes jeunes choisissent de jolies femmes, et les femmes jeunes de beaux hommes. Mais le fait que le recruteur doive ensuite bosser avec le candidat n’influe pas sur son choix. En conclusion il s’agit d’être vigilant si vous souhaitez ajouter une photo à votre CV et une formation contre les préjugés pourrait être utile aux responsables du recrutement, afin qu’ils zappent le physique au profit des compétences professionnelles. http://www.express.be/articles/search/.

Selon une enquête de la London School of Economics, le « capital érotique » influe sur la réussite professionnelle, notamment pour les femmes et particulièrement dans les secteurs du management, de la vente, du droit et de la communication. «Le capital érotique est devenu un facteur caché pour favoriser l’ascension sociale», indique Catherine Hakim, sociologue. En usant de son charme, on gravit plus rapidement les échelons professionnels. Ce phénomène s’explique par les sentiments de bien-être, d’assurance et d’épanouissement personnel qui en ressortent. «Si vous êtes beau selon les canons de votre société, si vous êtes doué d’un charme craquant, si vous rehaussez votre agréable apparence par un habillement et des parfums envoûtants […] votre trajectoire professionnelle surpassera, à compétences égales, celles de vos collègues moins bien dotés par la nature». «La montée en puissance du capital érotique s’expliquerait par les transformations des sociétés occidentales. Devenues « individualistes et sexualisées », elles inciteraient, les individus à mélanger sphères privées et publiques. De la même manière que les hommes politiques sont généralement incités à parler de leur vie privée dans les médias, les actifs doivent également assumer pleinement leur vie intime dans le monde professionnel». Source: http://www.express.be/articles/search/

Comment mieux gagner sa vie en tant que femme

«Mon Argent» et Vrouwenloonwijzer.be proposent sept conseils pour aider les femmes à mieux gagner leur vie:

  1. Choisissez un métier masculin: les professions typiquement féminines (infirmière par exemple) sont toujours moins bien payées que celles typiquement masculines (informaticien).
  2. Croyez en vos compétences: le sexe importe peu, mais les connaissances, les aptitudes, le comportement et les capacités physiques et émotionnelles sont, elles, primordiales.
  3. Combattez l’image stéréotypée de la femme, telle que les infirmières, les modèles photo, les mères de famille, cela vous permettra de nager à contre-courant.
  4. Évoquez l’équilibre entre la vie professionnelle et privée: ne visez pas un poste de direction sans parler dudit équilibre à votre employeur. La flexibilité est primordiale.
  5. Misez sur votre confiance et votre assertivité. Les femmes manquent cruellement de confiance en elles.
  6. Osez solliciter spontanément, munie de la dose de motivation adéquate.
  7. Investissez dans les réseaux, afin d’élargir vos contacts et de tout savoir sur des emplois vacants, des informations sensibles ou des décisions importantes dans votre entreprise. Etablissez un lien personnel avec les décideurs de l’entreprise, ce qui vous permettra d’être informée des possibilités de promotion.

Article de l’Echo

MIGS publie son rapport annuel 2009.

Le rapport annuel du MIGS (Mediterranean Institute of Gender Studies) contient des informations sur les projets et les activités du MIGS dans le domaine de la Violence faite aux Femmes: Trafic de femmes, Femmes et Migration, Genre et Médias, entre autres. Vous y trouverez également des informations sur les activités de lobbying et de défense en justice dans une série de domaines clés touchant à l’égalité de genre et aux droits des femmes.

Vous pouvez consulter: http://www.medinstgenderstudies.org/ ou commander un exemplaire: info@medinstgenderstudies.org.

ARTE cède aux menaces…

…et déprogramme un documentaire dénonçant les violences faites aux femmes! Ce 1er septembre à 22h20, Arte devait diffuser «La Cité du mâle», un documentaire réalisé par Cathy Sanchez dans le cadre d’une soirée intitulée «Femmes: pourquoi tant de haine?». La programmation a été annulée au dernier moment par la chaîne qui explique, en commentaire sur Rue89, que certaines personnes se seraient senties en danger.

Dans ce film, la réalisatrice revient à la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) où Sohane avait été brûlée vive en 2002 dans un local à poubelles, et donne un coup de projecteur sur les agressions machistes dans les cités: 2004, à Marseille: Ghofrane, 23 ans, est lapidée. 2005, à Neuilly-sur-Marne: Chahrazad, brûlée à 60 % par son ex-petit ami, est maintenue plus de six semaines dans un coma artificiel. 2009, Oullins, dans la banlieue de Lyon: Fatima, 22 ans, est étranglée par son frère? La jeune femme s’était fiancée et avait trouvé un emploi. Chaque jour, les services de police enregistrent plus d’une vingtaine de plaintes pour des actes de délinquance similaires? Cathy Sanchez s’est immergée plusieurs semaines à Vitry, là où, en 2002, Sohane, 17 ans, est morte brûlée vive dans un local à poubelles? La réalisatrice, qui s’était mobilisée à l’époque, veut comprendre comment les choses ont évolué. Pourquoi les violences faites aux femmes sont-elles trop souvent ignorées ou minimisées? À travers les scènes de la vie quotidienne, les dits et les non-dits, se dégagent les valeurs autour desquelles se construit une certaine identité masculine et le constat d’une situation qui ne cesse de se dégrader.

«Beaucoup peut et doit encore être fait pour sauver nos sociétés d’une véritable descente aux enfers, car c’est bien entendu de cela qu’il s’agit…» nous dit Malika Sorel. Oui… mais VITE, alors, car pour certaines, la descente en question est déjà bien entamée!

WO_Men@work awards

Axa et Jump se sont associés pour concevoir et organiser un nouveau prix récompensant «le dirigeant» le plus impliqué dans l’égalité hommes/femmes au sein de l’entreprise. Il récompensera «un» manager ou membre du comité de direction d’une entreprise implantée en Belgique qui réalise des efforts concrets et mesurables pour favoriser la mixité au niveau du conseil d’administration, du comité de direction et des cadres.

Il est possible de proposer une candidature via un formulaire en ligne pour le 26 octobre au plus tardet/ou de voter en ligne sur le site entre le 22 novembre et le 2 décembre.

info@womenatworkaward.be et www.axawomenatworkaward.be

Suisse: 4 femmes sur 7 ministres!

Un nouveau Conseil fédéral vient d’être élu par «votation» en Suisse. Pour la première fois, une majorité de femmes le compose, à savoir 4 sur 7 ministres fédéraux. La Confédération a désormais une présidente, Doris Leuthard qui en même temps détiendra un portefeuille ministériel comme ses 3 autres collègues. L’impact du résultat de ces élections est d’autant plus frappant que les femmes n’ont le droit de voter pour le niveau fédéral que depuis 1971.

Voir article dans le journal Le Temps des 22 et 28 septembre 2010

Parlement wallon: Intégration de la dimension du genre ?

En application des résolutions de la Conférence des Nations-Unies sur les femmes à Pékin, une proposition de décret a été déposée par plusieurs parlementaires le 5 mai 2010 au Parlement wallon. Ce décret a pour but, à l’instar de la loi fédérale du 12 janvier 2007 au niveau fédéral, d’intégrer la dimension de genre dans l’ensemble des politiques prises par le Gouvernement wallon ainsi que dans leur mise en ½uvre. Le décret instaurera des mécanismes de gender mainstreaming. Il est demandé à chaque ministre wallon d’intégrer la dimension du genre dans toutes les politiques, mesures et actions relevant de ses compétences et de déterminer les objectifs stratégiques qu’il devra atteindre durant la législature. Il devra par exemple pour ce faire élaborer un dépistage de genre («gendre test») pour chaque projet d’acte législatif et réglementaire permettant de mesurer l’impact du projet sur la situation respective des femmes et des hommes afin que ce projet n’introduise pas ou n’accentue pas certaines inégalités entre les sexes dans un domaine donné.

Parlement wallon; session 2009/2010, 5 mai 2010, doc 183. www.parlement-wallon.be

nouvELLE génération: renouveau du féminisme!

Nouvelle generation est un site consacré à l’égalité femmes/hommes. C’est aussi un site qui peut être qualifié de féministe, qui est porté par deux jeunes militantes du Monde selon les femmes, Noémie Kayaert et Alicia Novis et est soutenu par la Coopération belge au développement et le Ministère de la Communauté française.

Le terme «féministe» n’a plus la cote parmi les jeunes? Pourtant, en approfondissant la question, il apparaît que beaucoup de jeunes portent encore les valeurs féministes et veulent davantage d’égalité femmes/hommes. Peut-être, dès lors, faut-il redéfinir ce terme ou en trouver un autre qui convienne mieux à la sensibilité actuelle?

C’est ce que l’on vous propose d’imaginer en participant au concours Nouvelle generation. En faisant preuve de créativité donnez votre définition du féminisme ou de l’égalité femme/homme. Le concours est ouvert à tous, filles et garçons ayant entre 15 et 30 ans. Le but est de donner votre définition du féminisme et/ou de l’égalité femmes/hommes en utilisant un de ces moyens d’expression: photos, vidéos, musiques, textes, dessins. Les réalisations devront être envoyées à l’adresse: nvellegeneration@gmail.com Vous pouvez y participer seul-e ou en groupe. La clôture du concours est prévue le 3 décembre à 00h00.