Assemblée Générale

Nous convions tous nos membres en ordre de cotisation à notre prochaine Assemblée générale statutaire annuelle, qui se tiendra le mercredi 20 février 2008 à 18h30, local H2.165 du bâtiment H, ULB avenue Héger, Campus du Solbosch. Les personnes (H/F, membres effectifs de PO) désireuses de se porter candidates pour devenir membre de notre Comité sont invitées à nous le faire connaître par écrit; celles qui désirent soutenir une candidature nous le communiqueront en nous renvoyant pour le 15 février le formulaire ci-joint (ou une photocopie) complété et signé.

Les membres suivants sont (ré)-éligibles; d’autres membres effectifs peuvent également se présenter; le nombre de membres élus au Comité n’est pas plafonné: Danièle Amthor; Cécile Colin; Gisèle De Meur; Dany Evraud; Luce Hautier; Fred Milis.

Personalia

L’Université des Femmes a publié en décembre 2007 une analyse de Danielle Schoonooghe qui complète celle de Françoise Hecq relative au féminisme et la franc-maçonnerie en Belgique. Selon cet auteur, la première femme Belge initiée semble avoir été Isabelle Gatti de Gamond, qui développa dès 1864 l’enseignement moyen supérieur pour les filles; en 1911, des membres masculins d’une loge maçonnique en demandent l’ouverture aux femmes, mais l’ensemble des travaux et des réflexions des différentes loges fut interrompu à cause de la guerre. En 1920, la majorité des loges du Grand Orient (14 sur 20) signifia leur refus de voir la maçonnerie s’ouvrir aux femmes, dont la place est, disaient-ils, au foyer. Les travaux des «convents» de 1922 et 1923 ouvrent la voie à l’adoption de conclusions en vue de l’émancipation de la femme, finalement décidées lors du «convent» de 1927. Entre 1923 et 1933 des ateliers mixtes (Droit Humain) vont se créer avec le soutien de francs-maçons du Grand Orient. En 1930 la franc-maçonne Louise De Craene-Van Duuren créa la section belge de l’OPEN DOOR International (ODI) dont l’objectif est l’émancipation économique de la femme, revendiquant un enseignement débouchant sur des activités professionnelles valables pour les filles. Le Groupement belge de la Porte ouverte fut une émanescence de l’ODI.

Germaine Hannevart (1887-1977) autre cheville ouvrière de la Porte Ouverte, participa au Comité des femmes contre la guerre et le fascisme; en 1932 sous la houlette de L. De Craene, les loges étudièrent la situation économique de la femme: en 1934, pleine période de déflation et d’important chômage, elle crée le journal «La travailleuse traquée». Avec des francs-maçons, elle dénoncera vigoureusement la proposition de loi visant à limiter le travail des femmes mariées; mais en 1934 un arrêté royal autorisa le contingentement du pourcentage de femmes dans chaque industrie afin de les remplacer par des chômeurs masculins. En 1935 une grande campagne fut menée par la Porte Ouverte afin d’obtenir «à travail égal, salaire égal» et le conseil des ministres retira alors l’arrêté qui avait également contingenté le nombre de femmes dans l’enseignement et l’administration publique.

Documentation disponible sur le site http://www.universitedesfemmes.be sous le nom «texte d’analyse n°16 décembre 2007».

Des informations intéressantes sur Isabelle Gatti de Gamond et Louise de Craene Van Duuren sont aussi disponibles dans notre livre «Deux féministes» (éditon Porte Ouverte).

Hommage… Centenaire de la naissance de Simone de Beauvoir

«On ne naît pas femme, on le devient» restera probablement la phrase la plus célèbre de la monumentale ?uvre de Simone de Beauvoir. Bien qu’elle ait également écrit des livres ne concernant pas la revendication de l’égalité pour les femmes, c’est son livre «Le deuxième sexe» sorti en 1949 (chez Gallimard) qui la propulsa au devant de la scène et en fit la chef de file de nos lignées de féministes francophones. Avant tout le monde, elle disait déjà par cette phrase, ce que nous défendons actuellement en parlant de la notion de «genre» qui se superpose à celle du sexe. Son livre dénonçait déjà les mythes de la maternité, de la différence sexuelle-complémentaire, d’un ordre androcentrique millénaire afin «de libérer la femme d’une essence aliénante – la féminité – qui la réduit à être l’objet face au sujet masculin». Ce livre précurseur provoqua un déchainement des passions aussi bien de la papauté que de la droite ou que des marxistes de l’époque.

…Dommage

Les rédacteurs du «Nouvel observateur» ont cru bon de publier en guise d’hommage à cette grande dame, une des intellectuelles les plus brillantes du XXe siècle, en page de couverture de leur magazine, sa photo entièrement nue… Honte à leur machisme mercantile de bas étage!

En réponse à cet outrage fait à toutes les femmes, les «Chiennes de Garde» ont organisé à Paris une riposte pleine d’humour: «On veut voir les fesses des philosophes!», munies de panneaux demandant à ce qu’on offre aussi aux regards des voyeurs, celles de JP Sartre, Aron, Lévinas, Heidegger… et Jean Daniel, responsable de l’affront.

Lire: http://www.chiennesdegarde.com/nouvelobs

Groupement belge de la Porte Ouverte

Assemblée Générale du mercredi 20 février 2008
Présentation des candidatures au Comité
Le (la) soussigné(e), membre du Groupement, en règle de cotisation:

Nom: _____________________________ Prénom: _______________________

Adresse complète: ________________________________________________
__________________________________________________________________

déclare(nt) présenter la (les) candidature(s) de: (Nom +Prénom):

1 ___________________________________ – 4 ___________________________________
2 ___________________________________ – 5 ___________________________________
3 ___________________________________ – 6 ___________________________________

en qualité de membre(s) du comité à l’élection du 22 février 2008.

Le

Signature des Présentateurs/Présentatrices   –   Signature des candidat(e)s

Prière d’écrire les noms propres en CARACTERES D’IMPRIMERIE. A faire parvenir avant le 15 février 2008 au Groupement Belge de la Porte Ouverte, 61 Bd G. Jacques, 1050 Bruxelles.

2007 est passé… bienvenue 2008!

Nos membres distraits qui n’auraient pas versé leur cotisation pour 2007 sont aimablement priés de bien vouloir verser leur double cotisation (min 30 euros) pour les deux années 2007 et 2008 en indiquant la mention: PO 2007+2008 suivi de leurs nom et prénom.

Take care!

Le réseau BRAISES – réseau inter-universitaire francophone d’expertise en vieillissement – vient d’organiser une journée d’études «Utopies et réalités autour des âges de la fin de carrière». Nous y relevons l’atelier consacré au maintien des seniors dans l’emploi et la question: «Génération sandwich, génération pivot, affaires de femmes?» où furent abordés abordé les discours des politiques belges et européennes sur la question de l’allongement de la durée de la carrière professionnelle des femmes.

On y mit en évidence les nombreux pièges cachés dans les politiques de travail, de santé, d’éducation, de pension (impact de la dépendance économique d’un conjoint par exemple) et leurs dérives quant aux facilités de prolongement de carrière laissées à de nombreuses catégories de travailleuses. Les oratrices ont insisté sur les rôles traditionnels féminins de dévouement, de sacrifices et de disponibilité de «care» au bénéfice des plus jeunes, les plus âgés, des malades… les amenant à se retirer du marché de l’emploi sans compensation salariale.

Bien que le groupe des femmes de plus de 50 ans ne soit pas homogène, statistiquement ce sont encore les femmes qui très majoritairement raccourcissent leur carrière pour élever les petits enfants, qui raccourcissent leur journées pour les garder ou les récupérer à l’école, qui optent pour le temps partiel, ne peuvent pas s’investir dans des formations… avec une importante incidence sur l’évolution de leur carrière, de leurs revenus et du montant de leur pension.

Allez les filles!

Les sciences appliquées (Polytechnique) attirent trop peu de jeunes diplômées alors que la pénurie «d’ingénieurs» est criante. Seulement 15% de filles parmi les étudiants en sciences appliquées, c’est beaucoup trop peu! pour répondre à la pénurie il faut élargir «le vivier» en sensibilisant beaucoup plus les jeunes dès les humanités tout en accentuant les efforts vers les jeunes filles.

Pour y parvenir, une campagne de communication subventionnée par la Communauté française visera à sensibiliser dès septembre prochain les enseignant-es du secondaire avec des témoignages de femmes ingénieures à l’appui. L’objectif énoncé est clair: il s’agit de «casser l’image négative vis-à-vis des métiers que l’on a trop longtemps crus réservés aux hommes; les femmes peuvent d’autant plus s’y épanouir que l’ingénieur ne limite plus son action à l’industrie lourde ou au génie civil».

Par exemple certaines filières nouvelles, liées à la sphère biomédicale ou au développement durable sont susceptibles d’attirer les filles et il est dit que «les sciences du vivant répondent sans doute d’avantage à la socialisation des jeunes filles». Mais là aussi, on peut mieux faire et cesser de penser que les choix professionnels sont inhérents au genre, que ce soit à une certaine «sensibilité féminine» ou à un quelconque autre stéréotype.

Bien entendu, il conviendra parallèlement de faire évoluer la mentalité des recruteurs des entreprises, et leur ouvrir les yeux sur le talent au féminin

Pierre Mertens: «La misogynie est la pire forme de racisme»

L’écrivain Pierre Mertens publiait dans le Soir du 11 janvier une belle chronique intitulée «Des femmes, du pouvoir et des lettres», où il analyse avec beaucoup de finesse la pratique de dénigrement qui s’applique encore si fréquemment à l’encontre des femmes qui se hissent à la hauteur des hommes dans les sphères du pouvoir. Benazir Bhutto, Ségolène Royal, Hillary Clinton… Simone de Beauvoir ou Joëlle Milquet: à toutes les mêmes critiques leur reprochant de se rendre trop visibles, immodestes ou hautaines! Reproches que l’on oublie de faire aux hommes publics briguant les mêmes postes.

«Il traîne toujours, de-ci, de-là, une façon particulièrement rampante et basse de parler des femmes qui briguent un pouvoir, quel qu’il soit.[‘]. Et si on évoque son ambition, c’est de façon nécessairement péjorative.»

Merci, Monsieur Mertens: le féminisme est une vertu qui est aussi accessible aux hommes’qui réfléchissent honnêtement.

Lire la chronique du Soir