GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

Persépolis est le titre de quatre cahiers de BD réalisés par Marjane Satrapi, d’origine iranienne, qui nous fait découvrir au travers du regard d’une fillette puis de la même devenue jeune femme, l’histoire de la révolution iranienne et l’avènement du régime théocratique en plein Téhéran.

Au travers de sa propre histoire et de celle de sa famille, elle nous fait découvrir les interdits du quotidien et la mise en place d’un système inégalitaire, sexiste et persécuteur de nombreuses iraniennes. Ses albums ont été plusieurs fois primés et ont donné lieu à un film qui a provoqué l’ire de l’Iran au dernier festival de Cannes.

Les BD: «Persépolis» de M. Satrapi, collection Ciboulette, Éditions l’Association, 2000-2003.

Le mercredi 5 décembre à 20h au Centre Culturel Jacques Franck (Chaussée de Waterloo 94 à Saint-Gilles) se déroulera une rencontre sur le thème: Sexualité: mon corps m’appartient! Intervenant/es et sujets:

• «Le féminisme historique»: Benoîte Groult, écrivain.
• «L’hôpital à l’épreuve des régressions»: Dr. Hugo Godoy, gynécologue.
• «La difficile éducation sexuelle à l’école»: Claire Oger, Fédération laïque de Centres de Planning familial.
• «Homosexuels: La loi progresse, la société régresse ?» Michel Duponcelle, Tels Quels, association des gays et des lesbiennes.
• Avec la participation de l’humoriste Sam Touzani sur le thème «Liberté, égalité, sexualité». Informations et réservations au 02/543.02.70

Notre membre Eliane Gubin a publié en 2007 aux Editions de l’ULB un livre très intéressant intitulé «Choisir l’histoire des femmes». Epinglons quelques chapitres parmi les autres: celui qui est consacré à «femmes et sciences»; ou à «femmes dans l’espace public»; à «discours, modèles et représentations»; ou encore à «femmes et guerre 14-18» reprenant des réflexions sur le genre et la guerre; sur la symbolique des infirmières; sur la souffrance et enfin sur la résistance des femmes en Belgique occupée durant les années de guerre.

La Commission européenne vient de proposer tout récemment un plan intégré de lutte contre la pauvreté et pour «l’insertion des citoyens les plus éloignés du marché du travail». Partant du principe que l’insertion sociale et la présence sur le marché de l’emploi vont de pair, la Commission a présenté une stratégie intégrée portant sur l’aide au revenu appropriée, l’accès à des marchés du travail inclusifs et des services sociaux de qualité. L’IWEPS de son côté a organisé une journée d’étude en collaboration avec la direction interdépartementale de l’intégration sociale du Ministère de la Région wallonne. Le caractère multidimensionnel de la pauvreté y a été mis en exergue ainsi qu’une sous-évaluation de la réalité sociale; les études spécialisées insistent aussi sur la plus grande vulnérabilité sociale des femmes, que ce soit à cause d’un revenu moyen salarial inférieur à celui des hommes, ou parce qu’elles ont des difficultés à concilier toutes les tâches familiales et professionnelles qui sont nécessaires pour jouir d’un emploi stable et mieux rémunéré. Il reste également flagrant qu’elles sont plus nombreuses que les hommes à être responsable de famille monoparentale et à cumuler les handicaps: difficulté à organiser leur insolvabilité; à obtenir un logement approprié; ou à affronter le harcèlement et les difficultés psychologiques subséquentes au quotidien’. Pour éradiquer ce véritable processus de paupérisation d’une tranche de la population féminine, les moyens mis en œuvre devraient être systémiques et diversifiés; lire davantage: www.iweps.be

La Province du Brabant wallon a fait réaliser récemment une étude sur les besoins sociaux de cette région. A partir d’interviews auprès de tous les CPAS et des principaux acteurs sociaux de toute la Province ainsi que l’ajout de statistiques fiables, l’étude montre que le logement et l’accueil de la petite enfance font partie des besoins prioritaires.

Bien que le revenu moyen par habitant y soit plus élevé qu’ailleurs en Wallonie, il y a en Brabant wallon proportionnellement autant de ménages à faibles revenus qu’ailleurs en Wallonie. Le problème ici est davantage celui d’une dualisation sociale, une fracture plus marquée qu’ailleurs en Wallonie. Les plus démunis, ou plutôt, «démunies», sont comme partout dans le pays, les femmes responsables de famille monoparentale qui ont les revenus les plus bas. Parmi les besoins les plus criants, certains pourraient être couverts transversalement par des initiatives provinciales: dispositifs et infrastructures d’accueils pour les enfants, pour les personnes victimes d’assuétudes, accueils d’urgence et surtout la création de solutions d’accueil de jour. Suite aux besoins exprimés pour lutter contre les violences «familiales», la Province crée déjà actuellement un«centre de référence en matière de lutte contre les violences conjugales et de santé mentale».

Ce projet coordonné par Le FOREM a rassemblé de 2005 à 2007 tous les opérateurs wallons de «jobcoaching» d’insertion: projets pilotes wallons, missions régionales, projets pilotes fédéraux et projets de l’AWIPH.

L’ASBL FLORA qui gérait un tel projet fédéral a rédigé le guide méthodologique, aboutissement du partenariat. Ce guide décrit phase par phase le processus à suivre, des outils de travail pratique, des astuces et un profil du métier de «jobcoach». Le fait de travailler en réseau avec la convergence des expérimentations multiples de jobcoaching inscrites dans la durée, a obtenu de réels succès par l’ancrage dans l’emploi des publics fragilisés. On a ainsi donné la preuve que l’implantation du jobcoaching induit un processus de changement au sein de toute une équipe, une remise en cause des pratiques et des mentalités, une vision différente de la personne en insertion et de l’entreprise.

Pour obtenir le guide en format PDF, envoyez la demande soit à cindy.bouserie@forem.be ou à FLORA: marierose@florainfo.be

La Belge Diane Meur vient d’être mise à l’honneur en remportant le prix Rossel et le Rossel des jeunes. Son roman «Les vivants et les ombres» (Editions Sabine Wespieser) montre une force, une volonté et un acharnement dans l’écriture; outre d’autres romans elle rédige également des traductions littéraires principalement provenant de la langue allemande.

Elle regrette toutefois de ne pas «pouvoir travailler autant qu’elle le voudrait pour cause de «contraintes familiales» de mère de 3 enfants… Même ici, nous devons constater la persistance du même schéma ou du même conditionnement en défaveur des femmes… faut-il en venir à prôner la dénatalité pour permettre aux talents des femmes de pouvoir mieux s’exprimer…

Le Comité solidarité contre l’exclusion, l’Université des Femmes et plusieurs autres associations et syndicats ont pris l’initiative de créer une plate-forme pour contribuer à faire connaître les conséquences désastreuses de la réforme de l’allocation de garantie de revenu. Cette allocation permettait au (à la) demandeur-euse d’emploi d’accepter un travail à temps partiel (sans que ce ne soit un choix préférentiel: le temps partiel n’est donc pas volontaire) tout en conservant, outre sa rémunération, une partie de son allocation de chômage. Depuis juillet 2005, une réforme du calcul de cette allocation exclut notamment les travailleurs-euses qui prestent moins d’un tiers temps, de tout bénéfice de l’allocation; à l’heure du bilan, force est de constater que cette réforme se solde par une perte mensuelle nette spécialement pour les personnes dont les revenus sont déjà les plus faibles. Dans 77% des cas, ce sont des femmes qui en pâtissent, femmes qui en plus travaillent déjà dans des secteurs difficiles comme le secteur horeca, les maisons de repos, la grande distribution’En cette année européenne de l’égalité des chances, nous ne pouvons admettre les effets d’une telle mesure et lançons un appel pour le retrait de cette mesure qui décourage la réinsertion professionnelle. Pour adhérer à la plate-forme et signer l’appel (seconde vague de signature en janvier) voir le site: www.retraitdelareformeducomplementdechomage.be

Le programme de partenariat euro-méditerranéen «EUROMED» finance une «newsletters» trimestrielle publiée par le programme «Rôle des femmes dans la vie économique». Y figurent des renseignements concernant les activités et les progrès concernant les femmes dans les pays arabes méditerranéens aussi bien que dans les autres pays du sud de l’Europe; divers liens utiles apparaissent dans le bulletin; le dernier en date signale la parution d’un livret «Les femmes dans la vie économique» contenant des données permettant de surveiller la mise en ‘uvre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) dans neuf pays de la région sud-méditerranéenne.

En savoir plus: www.euromedwomensrights.net/cedaw.html

La Commission européenne a fait le point à Lisbonne sur les activités réalisées durant l’année 2007. Plus d’un millier d’actions différentes ont été menées dans 30 pays avec pour objectif d’informer le et la citoyen-ne sur son droit à la non-discrimination et sur les avantages de la «diversité» pour la société européenne. Pour sa part, Le FOREM a lancé une analyse de type «benchmarking» afin d’étudier les bonnes pratiques en vigueur dans les services publics de l’emploi français, espagnol et britannique. Cette étude s’articule sur deux axes principaux: la gestion de la diversité culturelle dans le cadre de l’accompagnement des demandeur-euses d’emploi, et la promotion de la diversité en général dans les entreprises.

Dès l’année 2008, la Commission lancera une nouvelle initiative visant à combattre les discriminations extérieures au lieu de travail. Les meilleures pratiques et idées ayant germé au cours de l’année 2007 seront également incorporées dans le prochain programme Progress.