L’accord de Gouvernement du 1/12/2011 a fait récemment l’objet d’une analyse par les Femmes prévoyantes socialistes*. Celles-ci y décèlent une série d’intentions positives à l’égard des femmes (dont il faudra néanmoins surveiller la concrétisation), mais aussi quelques menaces en raison de projets qui les défavoriseront davantage que les hommes, notamment:
- La distance définissant un emploi dit «convenable» sera portée à 60 km, et au-delà, à 4h de déplacement par jour.
- Le crédit-temps sera moins bien pris en compte dans le calcul de la pension (76% des personnes concernées sont des femmes).
- Pour les cohabitant-es, les allocations d’insertion seront limitées dans le temps et, au-delà d’un an de chômage, la diminution de l’allocation sera accélérée. En outre, des lacunes sont à déplorer:
- Si le gendermainstreaming devra être mis en oeuvre, seules deux politiques par Ministre devront en faire l’objet.
- Enfin, aucune mention n’est faite quant à:
- la révision des barèmes en fonction de la classification des fonctions;
- l’insertion de certains métiers majoritairement «féminins» dans la définition des métiers lourds et dans les maladies professionnelles;
- l’individualisation des droits sociaux, bien que la suppression prévue à terme de la pension de survie aille dans ce sens, ce dont les FPS se réjouissent (néanmoins, elle risque d’être délétère pour les femmes qui continueront malgré tout à rester au foyer – NDLR);
- le droit pour toutes les créancières des créances alimentaires de bénéficier d’avances du SECAL (Service des créances alimentaires);
- la lutte contre la prostitution;
- le droit des candidates réfugiées d’être entendues seules et de bénéficier personnellement d’un droit d’asile.
*Quel Genre d’accord? Entre les lignes de l’accord de Gouvernement, FPS, février 2012:14
www.femmesprevoyantes.be/SiteCollectionDocuments/Quel_Genre_Accord_ADG2012.pdf