P.O. manifeste!

Le 8 mars a célébré la Journée Internationale des Femmes… et le 24 mars, elles sont descendues dans la rue pour proclamer leur attachement à la dépénalisation de l’IVG: succès de foule, humour et détermination ; P.O. s’y est associée, dans la bonne humeur.

Et bien entendu, la vigilance reste de mise: les lobbys natalistes des intégristes religieux poursuivent leur travail de sape pour faire reculer les droits des femmes: rien n’est jamais acquis.

Il en existe un reportage photos.

Dans le même ordre d’idées: une lecture sur ce sujet sensible à la portée des plus jeunes: Dargaud a édité en automne 2011 «Des Salopes et des Anges», une bande dessinée sur l’IVG et plus précisément sur la débrouille individuelle qui était de mise avant la loi sur la dépénalisation. Simone Veil et les 343 sont d’ailleurs remerciées en dédicace.

Alliant historique et témoignage, la BD est scénarisée par Tonino Benacquista et dessinée par la drôle, tendre et caustique Florence Cestac. Un ouvrage pour se souvenir, rire et pleurer, et pour rappeler aux jeunes que tout ne s’est pas fait tout seul.

Mariages forcés et crimes d’honneur

Parmi les violences «domestiques» dont les femmes ont à souffrir, l’importance des sévices subis par les femmes d’origine étrangère se fait progressivement reconnaître. Une enquête réalisée par des chercheurs de la VUB et de l’Université de Gand, rapportée par «De Standaard» révèle qu’il est possible de prévenir les crimes d’honneur, mais que dans bon nombre de cas le personnel de soins et la police appréhendent mal la situation, ce qui entraîne un défaut de prise en charge.

Les chercheurs ont interrogé quelques dizaines de personnes qui travaillent dans la police, le milieu judiciaire, l’enseignement, l’accueil psycho-social et les soins de santé.

Il ressort de leur enquête que des faits de violence commis au nom de l’honneur se produisent plus souvent qu’on ne le croit et qu’il n’existe malheureusement pas de réelle politique pour y faire face et réagir adéquatement. Le rapport conclut à l’urgence d’apporter la formation requise aux policiers, magistrats, personnel de soin, enseignants, etc. L’étude préconise également la création d’une banque de données où ces faits seraient recensés.

La Région bruxelloise reconnaît que la problématique est loin d’être marginale et a annoncé son intention de remédier à ces carences: prévention (avant les départs en vacances il est prévu de lancer une campagne de sensibilisation aux mariages forcés), mais aussi assistance aux victimes: il devrait se créer en 2012 cinq places d’hébergement spécifique (mais via les structures existantes, ne rêvons pas trop!), ainsi qu’une ligne téléphonique.

Nous attendons de voir.

© Porte Ouverte 2012

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