GROUPEMENT BELGE DE LA PORTE OUVERTE

Près de 40 sociétés irlandaises ont signé une charte dans laquelle elles s’engagent à ne pas amener leurs clients se divertir dans des clubs de strip-tease, a annoncé dernièrement l’organisation Ruhama qui lutte contre la prostitution et l’exploitation sexuelle.

Cette pratique honteuse est encore courante aux États-Unis et d’usage un peu partout et dans certains milieux d’affaire et autres «business» brassant beaucoup argent et signant de gros contrats.

Strip-tease, call girl ou tournée «des boîtes» et des «grands ducs», peu importe l’appellation ou les modalités, nous constatons avec consternation que se perpétue la plus machiste des traditions, qui consiste à offrir en «cadeau» le corps d’une femme!

Il y a peu, au pays du «Soleil levant», la famille impériale et l’état envisageaient de revoir la constitution pour permettre à une fille d’accéder à l’honneur suprême et devenir «Impératrice du Japon», étant donné que le prince héritier «n’avait qu’une fille».

Mais on ne chasse pas si facilement une tradition misogyne: la belle-soeur du prince héritier attend un enfant qui serait probablement un garçon. Dans ce cas, bien qu’il arrive plus loin en termes de généalogie, celui-ci deviendrait 3ième dans l’ordre de succession, dépassant la fille de l’héritier en titre!

En Belgique, une nouveauté (ce qui ne signifie pas nécessairement un progrès): dans nos hôpitaux, les femmes musulmanes peuvent choisir leur médecin en fonction de leur sexe.

Chaque patient-e a le droit de choisir son médecin tant que le fonctionnement du service et les soins des autres patients ne sont pas mis en difficulté. Les femmes enceintes de tradition musulmane qui ne souhaitent pas être examinées par du personnel médical masculin doivent bien être informées de l’organisation du service; mais il faut accéder aux demandes des patientes sans mettre le service en difficulté a déclaré le Conseil national de l’Ordre des médecins lors de sa séance du 15 juillet 2006.

Certes, nous souhaiterions qu’il y ait de plus en plus de femmes gynécologues (et plus généralement une véritable mixité à tous les niveaux du monde médical) mais pas pour obéir à des impératifs macho-religieux.

Nous saluons la publication d’un nouvel ouvrage consacré à l’histoire des femmes en Belgique: l’ouvrage, signé de Suzanne van Rokeghem, Jeanne Vercheval et Jacqueline Aubenas, raconte et illustre «Des Femmes dans l’Histoire en Belgique depuis 1830».

Ce livre très soigné et abondamment illustré recense 200 récits de vie et cite 1000 femmes. Publié chez Luc Pire.

Augmenter la visibilité des femmes dans la société, y compris du passé constitue certainement une action positive en faveur de l’égalité.

Depuis 2004, 313 Casques bleus ont été poursuivis pour des allégations d’exploitation sexuelle ont annoncé dernièrement les Nations-Unies. Parmi eux, 178 ont été sanctionnés et la plupart rapatriés dans leur pays d’origine. Le plus grand nombre a été découvert parmi les membres de la mission onusienne au Congo (RDC).

Nous savons par les média que d’autres missions dans d’autres pays ont compté aussi des cas de viols et d’esclavage sexuels mais nous ne savons pas avec certitude, les cas camouflés par les autorités de ces soldats «à cause de l’honneur» du pays et de la mission ou les non-dits des victimes qui n’osent pas se plaindre!

Le trophée Terre de femmes a lieu chaque année à l’occasion du 8 mars: il récompense des femmes qui oeuvrent «pour un monde plus vert». Les 95 prix remis depuis les origines du trophée ont récompensé des actions qui améliorent l’environnement et/ou contribuent à la sauvegarde du monde végétal, en Belgique ou partout ailleurs sur la planète. Ces actions, résultantes d’une action éco-citoyenne, s’érigent en modèles imitables qui perdurent grâce à la passion et à la volonté.

Le Trophée Terre de Femmes poursuit son internationalisation. Pour cette 5e édition, ce sont 31 femmes lauréates parmi 10 pays engagés. Le prix international revient cette année à la première lauréate russe, Olga Cherchneva, pour son projet de «marathon écologique» qui consiste à nettoyer et à aménager les plages de la ville de Tcheliabinsk en Russie.

Pour vous inscrire et proposer un projet, http://www.yves-rocher-fondation.org

On parle souvent des thèmes liberticides de l’extrême droite, notamment de son racisme plus ou moins assumé et de ses discours sécuritaires.

Parce que le sort des femmes dans les programmes des partis d’extrême droite est encore plus caricatural (ils les veulent mères et puis c’est tout), les femmes prévoyantes socialistes viennent d’éditer une brochure de 28 pages, intitulée «Femmes et extrême droite».

L’objet de cette brochure est de montrer que la conception hiérarchisée et inégalitaire qui sous-tend les positions des partis d’extrême droite se retrouve dans leur conception des rôles sexués. Un fichier au format pdf est disponible à l’adresse http://www.femmesprevoyantes.be/FPS, page qui renvoie également vers un fichier plus long (34 pages) reprenant l’analyse des programmes du FN et du VB concernant la femme et la famille. Femmes prévoyantes socialistes, Place Saint-Jean, 1-2 – 1000 Bruxelles, 02-515.04.01

Sur les huit candidates qui se sont annoncées sur notre circulaire, trois ont été élues:

• Danielle Evraud (11e candidate sur la liste MR de Molenbeek-St-Jean), 11e élue sur 16
• Catherine François (10e candidate sur la Liste du Bourgmestre de St-Gilles), 11e élue sur 18
• Élise Van Der Borst (9e candidate sur la Liste du Bourgmestre de Jette), 9e élue sur 13

Nous leurs adressons nos félicitations, ainsi que nos bons voeux de succès dans leur travail.

La première femme touriste de l’espace, l’Américaine d’origine iranienne Anousheh Ansari qui vient de réaliser pour 25 millions de dollars son rêve d’enfant, a bien l’intention de repartir dans le cosmos. Lors d’une conférence de presse à la Cité des Étoiles, le centre de formation des cosmonautes situé dans la région de Moscou, elle a aussi déclaré «je voulais inspirer les femmes et les filles à travers le monde pour leur montrer qu’elles peuvent rêver grand et aussi rêver l’impossible et que si elles le veulent vraiment dans leur cœur et qu’elles travaillent dur, cela se réalisera» Réaliser ses rêves, c’est aussi possible et souhaitable pour les femmes.

Un journal publiait après le jour J une série de résultats concernant les femmes. Elles sont majoritaires dans treize conseils communaux sur les 589 que compte la Belgique. En Région bruxelloise, Ixelles et Woluwé-St-Lambert comptent une majorité de conseillères; en Wallonie, Esneux, Andenne et Fléron comptent aussi une majorité d’élues; en Flandre huit communes, dont Gand, font de même. À l’échelle nationale, à peine plus de 2% des communes – soit 13 sur 589 – sont aux mains des femmes: 2 communes sur 19 à Bruxelles, 8 sur 308 en Flandre et 3 sur 262 en Wallonie. Globalement, en Flandre et Wallonie, la majorité des conseils communaux tourneront autour de 30 à 40%; au total, 2457 candidates ont été élues, soit 33% du total et 477 de plus qu’en 2000.

En Flandre, un conseiller communal sur trois sera une femme lors de la prochaine législature; c’est 6% de plus qu’il y a 6 ans, comme en Wallonie.