Le sexisme (à l’égard des femmes) est dénoncé

Cette dénonciation n’est plus uniquement le fait des milieux féministes.

L’université libre de Bruxelles organisait récemment une journée d’étude consacrée aux femmes à l’université; on y constatait que, si les femmes sont majoritaires parmi les étudiants; il n’en est pas de même parmi les enseignants: au fur et à mesures que l’on monte dans la hiérarchie des fonctions, la proportion des femmes diminue jusqu’à n’être plus que de 8% parmi les professeurs ordinaires. Et l’on peut même calculer que, si la courbe des statistiques ne se modifie pas, il faudra attendre environ 200 ans avant d’atteindre la parité hommes-femmes parmi eux.

Une enquête a cherché les causes de cette situation; on a découvert dans un pays scandinave que, dans leurs délibérations secrètes, les commissions (majoritairement composées d’hommes) qui proposent les candidatures ont des exigences plus élevées à l’égard des femmes qu’à l’égard des hommes, notamment en ce qui concerne les publications des impétrants.

C’est ce qu’on peut appeler l’effet boule de neige ou l’effet poupées russes des discriminations de sexe.

La presse, elle, ne filtre plus les dénonciations du sexisme («Le Soir» du 12 mars) publie sur 3 colonnes une lettre à ce sujet dans son «Courrier des lecteurs» et, interrogeant une responsable politique chargée de la politique de l’égalité, mentionne dûment qu’un employeur a dû procéder à des licenciements de collègues pour mettre fin au harcèlement moral qu’ils exerçaient sur une employée.

Dans les «Références» des 13 et 14 mars 2003 Cherchez la femme on trouve l’annonce d’un recrutement en France, de contrôleurs et conducteurs de train; on y soulignait qu’actuellement les chemins de fer français ne comptent qu’1 femme sur 7 employés.

Le très officiel Bureau international du Travail publie (en anglais) un ouvrage sur le fameux «plafond de verre» qui empêche les femmes de progresser de la même manière que les hommes dans leur carrière. Nous reviendrons sur ce document mais nous nous contentons pour l’heure de signaler qu’un des éléments du problème demeure la ségrégation des personnes des deux sexes sur la marché du travail.

Le Tribunal pénal international

…qui vient d’être créé compte sept femmes parmi les dix-huit juges. Sauf erreur, nous pensons que c’est la première fois qu’un quota a été prévu dans la répartition des sièges entre hommes et femmes dans une telle institution.


Cotisations 2003

L’assemblée générale a constaté que le montant des cotisations n’a pas été adapté depuis plusieurs années, alors que tous les frais incompressibles ne font qu’augmenter. Le Comité espère que tous (toutes) les membres comprendront donc que la cotisation 2003 a été portée par l’assemblée générale aux montants suivants:

  • Membres effectifs: 12,50 euros par an
  • Membres bienfaiteurs: 25 euros par an

Le COMPTE du Groupement belge de la Porte ouverte porte le numéro 000-0361649-33

Nous n’aurons pas de séance publique en mai 2003

Lors de notre réunion du 17 avril 2003, nous avons entendu avec intérêt trois des membres du Groupement dont la candidature, sur laquelle nous attirons votre attention, est présentée aux élections législatives du 18 mai 2003.

Ce sont mesdames :

  • Marie-Thérèse COENEN, 4ème candidate effective à la Chambre sur la liste Ecolo à Bruxelles-Hal-Vilvorde;
  • Lydia DE PAUW-DEVEEN, 20ste effektieve kandidate voor de Kamer op de SPA-lijst te Brussel-Halle-Vilvoorde, 20ème candidate effective à la Chambre sur la liste SPA à Bruxelles – Hal – Vilvorde;
  • Véronique JAMOULLE, 5ème candidate effective à la Chambre sur la liste PS à Bruxelles – Hal -Vilvorde.

Quel que soit votre choix nous vous demandons instamment d’observer et de diffuser les recommandations, consignes ou mots d’ordre suivants :

  1. Ne pas voter en case de tête.
  2. Voter pour le maximum possible de femmes, ainsi chacune d’elles aura un vote de préférence.
  3. Voter uniquement pour des femmes.
  4. Ne pas oublier de voter aussi pour des suppléantes.

Éditorial : Élections en 2004

En 2004, il n’y aura pas seulement des élections politiques; il y aura aussi des élections sociales prévues pour le mois de mai. Elles sont d’une grande importance non seulement pour l’ensemble de la société mais aussi tout particulièrement pour les travailleurs et les travailleuses dans leur ensemble et dans leur entreprise.

On sait que les élections sociales concernent les firmes d’une certaine importance dans le secteur privé. Elles ont pour but de créer, dans les entreprises concernées, deux organes paritaires (la parité étant dans ce cas l’égalité numérique entre les représentants de l’entreprise et de sa direction, d’une part et, d’autre part, les représentants du personnel de ladite entreprise).

Il est important que les femmes siègent dans ces organes paritaires. Il faut qu’il y en ait parmi les représentants de la direction, parmi les représentants du personnel, mais aussi qu’il y en ait «assez».

Rappelons que les élus et même les candidats non élus sont protégés contre le licenciement pendant les années suivantes et que cette fonction peut être le début d’un nouvelle carrière. Mais le vote aux élections sociales n’est pas obligatoire et il n’y a pas de quota hommes-femmes imposé sur les listes. Dans l’entreprise il importe que les femmes ne soient pas momentanément écartées de la campagne sous le prétexte d’une «protection spéciale» de leur santé.

Enfin, sur l’ensemble des participants possibles, il faut tenir compte de la ségrégation des sexes notamment dans l’emploi industriel, les femmes étant minoritaires dans les métiers dits «masculins».

Voilà quelques réflexions à méditer.

A.H.

Briser le plafond de verre

La promotion des femmes aux postes de direction.

Résumé du livre paru en anglais «Breaking through the glass ceiling – Women in management» de Linda Wirth, Bureau pour l’égalité entre hommes et femmes, B.I.T.(commandes: bureau des publications du B.I.T. 4, route des Morillons CH – 1211 Genève 22- Suisse).

Nous présentons les idées principales formulées dans une brochure publiées par le BIT, qui résume l’étude en français.

Le «plafond de verre» désigne l’ensemble des barrières invisibles et artificielles, érigées par des préjugés d’ordre comportemental et organisationnel qui empêchent les femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités. L’une des principales sources de cette discrimination vient des idées préconçues concernant les rôles et le comportement social de l’homme et de la femme.

La présence des femmes aux postes à responsabilité dans les grandes entreprises progresse ainsi que le montrent certaines études (USA: en 96: 2.4% de femmes aux postes de hautes direction dans les 500 plus grandes entreprises; en 99: 5.1%). Mais cela reste difficile et elles vont parfois vers les PME ou créent leur propre entreprises (Suède: 20% des nouvelles entreprises sont dirigées par des femmes, USA: 38%).

Les inégalités viennent surtout de préjugés quant aux rôles sociaux. On observe de faibles progrès : Japon en 87: 50% des hommes et 38% des femmes étaient pour la femme au foyer; en 90: 36% des hommes et 24% des femmes.

La formation des femmes n’est pas en cause. On constate par exemple que les femmes sont souvent plus qualifiées que leurs collègues masculins (Allemagne en 97 : 34% des cadres féminins sont titulaires d’une maîtrise pour 25% des hommes, et 46% de femmes sont titulaires d’un doctorat pour 36% des hommes). Les femmes constituent de 1 à 3% des cadres supérieurs des entreprises et ceci ne correspond pas du tout avec la proportion des femmes formées pour ces postes (USA : les femmes forment 46% de la population active mais 2,4% des postes de cadres en 96 et 5% en 99 – étude Fortune sur les 500 plus grandes entreprises).

Le taux d’inscription des femmes dans les institutions d’enseignement supérieur progresse lentement : dans le monde de 45% en 85; et 47% en 96. On observe d’énormes différences selon les pays mais l’accroissement se voit partout.

La présence du plafond de verre s’accompagne de la présence de «parois de verre» qui cantonnent les femmes dans certains métiers, certains horaires ou certaines fonctions. Les métiers dits «féminins» sont réputés à tort comme demandant moins de qualifications. Cette ségrégation horizontale s’accompagne d’une ségrégation verticale car même dans les professions dites «féminines» les hauts postes de responsabilité sont occupés en majorité par des hommes. La ségrégation professionnelle s’accompagne d’une dévalorisation non objective qui entraîne des différence dans les rémunérations.

Quant aux fonctions occupées: au Royaume Uni : en 98, 50% des chefs du personnel et 3.4% des chefs de la recherche et développement étaient des femmes.

Globalement on constate qu’il y a progression des femmes dans les postes de direction mais les décisions de nomination sont exagérément influencées par la conception qu’ont les décideurs (souvent presque exclusivement des hommes) des rôles sociaux des femmes et des hommes.

Les femmes sont surtout handicapées par le fait qu’elles doivent élever leurs enfants et assumer les tâches ménagères. Dans la mesure où la reconnaissance et promotion viennent de la capacité à effectuer de nombreuses heures de travail ceci est impossible aux femmes qui assument aussi toutes les tâches familiales et ménagères dans leur famille.

L’étude note que les progrès viennent notamment des revendications des mouvements féministes mais les résultats atteints jusqu’ici montrent que ces revendications ne sont pas encore satisfaites.

Invisibles ou non répertoriées

C’est la revue POPLINE ( sept-oct. 2002) qui nous l’apprend :dans les camps de réfugiés, on sait que souvent les femmes «seules» (qui n’accompagnent pas un homme) sont invisibles et non répertoriées pour la distribution des vivres pour elles et leurs enfants. Certaines femmes sont, elles, bien répertoriées : ce sont les fillettes qui n’ont pas encore subi de mutilations sexuelles rituelles et qui y sont soumises avant de partir pour le pays de destination finale où ces opérations sont prohibées.

La condition faite aux femmes est un tout : de la violence physique à la discrimination.

Quelques réflexions sur l’actualité

Au cours des dernières semaines l’attention du public a été attirée par la famille royale. Quelques faits, peut être mineurs aux yeux de certains méritent un commentaire féministe en raison de l’attention accordées aux personnes.

Parmi les quelque 150 personnes qui constituent l’escorte royale il y a 32 femmes.

Les deux femmes qui sont devenues princesses au cours de ces dernières années ont toutes deux fait des études régulières et complètes menant à une profession. La princesse Claire a déclaré qu’elle entendait continuer à exercer sa profession de géomètre-expert après son mariage.

la princesse Esméralda, demi-soeur du roi, interrogée sur les événements sociaux marquants a répondu : «le vote des femmes».

Des gens en vue

Parmi les gens en vue, à des titres divers, on retiendra qu’il y avait 30 femmes sur les 275 portraits individuels publiés dans le journal «Le Soir» en page (journal du samedi8 et dimanche 9 mars 2003). Une proportion significative!