Des femmes et des élections : pièges et tremplins?

Avec la participation d’une ancienne secrétaire d’Etat et sénatrice, une ancienne députée européenne, de députées fédérale, communautaire et régionales, mandataires communales et responsables d’associations ont été invitées :

Mesdames DERRICHE, BEN ABDELKADER, THEUNISSEN, DERBAKI, VAN HEMELDONCK, COENEN, DEPAUW, DEVEEN, BACHIR, SAIDI.

Cette séance aura lieu le JEUDI 23 JANVIER 2003 à 19 heures à AMAZONE, rue du Méridien, 10; 1210 Bruxelles. Entrée gratuite, la séance sera suivie d’un cocktail.

  • Trams : 92-93-94, bus 61-65-66, métro Botanique ou Madou
  • De Lijn : 107,108,110,358, et BH, BK, BM, BZ…

Une réflexion au sujet de la réunion

Nous souhaitons bénéficier de l’expérience des oratrices, nous apprécierons de pouvoir faire bénéficier notre public de votre expérience et de votre parcours dans la vie politique aussi bien en matière de difficultés rencontrées, d’interdits ou au contraire de soutiens, d’entraide, de «ficelles», d’appuis logistiques internes ou externes, etc.

Finances et sport

Parlons de deux milieux spécifiques : les finances et le sport. Pour la Finance, il est bon que l’on puisse citer Madame Gaël Folser, économiste en chef de The Conference Board, premier institut privé de prévisions des Etats-Unis , qui fut nommée meilleure prévisionniste en 1999 et en 2000. (Le Soir des 26 et 27 octobre 2002)?????? : C’est un milieu puissant et fermé.

Dans Livres Hebdo n° 492 (22/11/02), on lit que dans ce milieu, les femmes sont, autant qu’ailleurs, exposées au harcèlement sexuel et à la discrimination dans le travail et les salaires, comme le dénonce, chiffres terrifiants à l’appui, un livre récent de Susan Antilla, intitulé «Tales from the Boom Boom Room, Women versus Wall Street»; on note des différences notables de rémunération et des freins à l’avancement : chez Barney Smith et Merril Lynch, 2% des femmes contre 21 % des hommes ayant commencé comme stagiaires sont devenus agents de change, et l’enquête dénonce que 1853 femmes ont été victimes de harcèlement sexuel sous toutes les formes verbales et gestuelles.

Côté sports, le Comité Olympique interfédéral vient d’organiser à Bruxelles une journée consacrée à la femme dans les structures sportives. Il a réuni des personnes actives dans le sport, des responsables politiques des sports et des représentant(e)s des différentes disciplines.

Il importe de rappeler que le sport comporte des amateurs mais aussi des professionnels, et que les gens qui pratiquent le sport trouvent parfois ultérieurement des débouchés professionnels dans la presse, les médias, les commerces et l’industrie. Il importe que les athlètes reçoivent la même rémunération quel que soit leur sexe, que les femmes soient plus nombreuses parmi les arbitres et ne soient pas cantonnées dans les divisions inférieures; le 03 octobre 2002, un journal néerlandophone écrivait : «het zwakke geslacht zelden in topfuncties» (le sexe faible rarement dans les fonctions supérieures); n’oublions pas le rôle des sponsors (les «parrains») qui financent le sport. Lors du rally automobile des deux-chevaux à Francorchamps en 2002, il y avait une voiture «FOREM» conduite par une pilote professionnelle, Sylvie Delcourt, et la Ministre de l’emploi Maria Arena en personne, soucieuse par ce geste de montrer à tous les stagiaires du FOREM que les métiers masculins doivent être, eux aussi, accessibles aux femmes.

Mais une photo du journal Le Soir du 25 octobre 2002 nous rappelle la réalité et le passé(?) :les vainqueurs actuellement en vie du Tour de France cycliste : ??? tous des hommes !

Il y a aussi la fonction d’entraîneur : on sait que beaucoup d’athlètes de sexe féminin ont des entraîneurs masculins. (nous ne parlerons pas d’entraîneuses, le féminin du mot ayant une connotation péjorative) : il faut qu’il y ait davantage d’entraîneures : on apprend qu’une ancienne championne de natation va devenir entraîneure, et l’on sait qu’une boxeuse est entraîneure à Liège.

Toujours dans le domaine sportif, soulignons qu’il est nécessaire que les femmes exercent toutes les disciplines, participent à des épreuves mixtes (tir, ?), à des sports essentiellement physiques, (escalade par exemple), et à des compétitions à l’aide d’engins (sports automobiles ou de navigation), autant de domaines où il leur arrive de se distinguer particulièrement (Muriel Sarkani en escalade ou Ellen Mac Arthur en navigation). Il faut aussi signaler que les femmes exerçant la profession de kinésithérapeute soient affectées aux soins sportifs masculins dans leurs clubs.

On s’excuse de donner ce qui peut apparaître comme des détails, mais il est important de souligner que dans les jeunes générations se manifeste une volonté des femmes d’exercer toutes les activités qui existent.

Personalia P.O.

Mme Gisèle De Meur, professeure à l’université libre de Bruxelles et membre du comité de notre Groupement, est co-auteure d’un livre intitulé : «L’analyse quali-quantitative comparée(AQQC-QCA)-approche, technique et applications en sciences humaines», éds « Académia-Bruylant ».

Ce livre est destiné aux étudiants et aux chercheurs en Sciences humaines et est le premier ouvrage en la matière. Madame De Meur, mathématicienne, fait des recherches notamment sur le genre et les mathématiques, et sur les mathématiques électorales.

À propos des femmes ingénieures et scientifiques

Une des explications qu’on donne au sujet de la répartition des hommes et des femmes dans le métier d’ingénieur(e) et dans les disciplines scientifiques en général, est que les jeunes filles qui suivent dans leurs études secondaires des filières fortes en mathématique et en sciences se dispersent ultérieurement dans diverses options alors que la majorité des jeunes gens se concentrent dans les branches scientifiques dans leurs études ultérieures.

On dirait que la femme soit une cible privilégiée pour les antiféministes. C’est ainsi qu’on se rappellera que le meurtrier de quatorze femmes à l’école polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989 visant expressément des femmes «sortant de leur rôle» et ce féminicide professait ouvertement des idées antiféministes. Ce drame a eu pour effet de faire modifier la législation du pays sur les armes à feu mais les antiféministes sont-ils pour autant désarmés ?

«Vous le voyez bien : c’est partout la même chose»

…dit-on volontiers quand on essaie d’amener les féministes à décrocher de leurs convictions et de leur militantisme.

Et on nous mettra sous le nez une statistique venant de Norvège, par exemple. Ce pays, en effet, ne fait pas partie de l’Union européenne mais la situation des femmes au niveau des postes de décision est comparable à ce qu’on constate chez nous.

La Norvège sera-t-elle le premier pays à imposer des quotas tendant à la parité des hommes et des femmes dans les conseils d’administration?

Le gouvernement accorde 12 mois aux conseils d’administration des entreprises publiques pour se mettre en règle à ce sujet et 2 ans supplémentaires pour les entreprises privées.

Mais, pour le moment, on est loin du compte, 7 % de femmes siègent dans les conseils d’administrations.

Cette constatation ne nous amène pas à nous soumettre à la théorie du caractère naturel de l’inégalité entre les personnes des deux sexes. Bien au contraire, cette constatation nous amène à renforcer un féminisme sans frontières.

À propos de l’enseignement

Feu le professeur Sylvain Decoster (de l’Université libre de Bruxelles) qui s’intéressait beaucoup aux mécanismes de l’ascension sociale; il y a plus ou moins un quart de siècle, constatait que l’ascension sociale des hommes se faisait par les études et celle des femmes par le mariage.

Le vaincu de Waterloo, le nommé Bonaparte, dont les successeurs ont, malgré sa défaite, imposé son code aux femmes pendant des décennies et des générations professait que «les femmes n’ont pas d’état»; elles n’en avaient apparemment pas moins d’ambitions sociales puisque, mariées, elles portaient, comme un étalage ambulant, le titre professionnel de leur mari; on entendait le titre académique de Frau doktor pour l’épouse d’un universitaire; en français, la pharmacienne, la notairesse et l’ambassadrice étaient les épouses d’un pharmacien, d’un notaire et d’un ambassadeur au point qu’il a fallu forger d’autres termes pour les femmes qui exercent elles-mêmes ces fonctions; il en était de même ainsi pour les titres militaires. Actuellement, la promotion sociale des femmes se fait aussi par leurs études, comme c’est le cas pour les hommes.

Mais il serait intéressant de savoir si, dans certains milieux, les filles reçoivent les mêmes incitations que les garçons pour faire des études et si les femmes jeunes ou moins jeunes et déjà engagées dans la vie et ayant des charges familiales profitent comme les hommes des chances offertes par l’enseignement de promotion sociale. Ou bien sont-elles plus que les hommes handicapées par les difficultés de mobilité ou les horaires, par exemple, et peut-être encore davantage pour l’intégration d’une culture du sacrifice à autrui ?

Assemblée Générale

Le comité invite les MEMBRES du Groupement a assister à l’ASSEMBLEE GENERALE qui aura lieu le JEUDI 27 FEVRIER à 19H. dans une des salles d’Amazone, rue du Méridien, 10 à 1210 Bruxelles.

Le comité invite les personnes qui reçoivent notre publication à venir avec les personnes d MARS leur entourage professionnel ou familial au SOUPER AMICAL qui aura leiu le VENDREDI 7 MARS 2003 à partir de 20h. (veille de la journée internationale des femmes) qui aura lieu au restaurant PICKWICK, av. A. Buyl 79 à 1050 Bruxelles 

Informations concernant l’Assemblée générale du 27 février 2003

Ordre du jour:

  1. Procès-verbal de l’assemblée générale du 28 février 2002
  2. Rapport d’activité 2002
  3. Rapport financier 2002 et rapports des commissaires aux comptes.
  4. Budget 2003
  5. Cotisations 2003
  6. Élection de membres de comité
  7. Désignation de commissaires aux comptes
  8. Éventuellement autres désignations ou nominations
  9. Éventuellement, projet(s) de résolution
  10. Divers

Les candidatures suivantes ont été régulièrement présentées et acceptées en qualité de membres du comité à savoir Mesdames Reina ASCHERMAN, Marie-Christine EXSTEYL et Francine TOUSSAINT.

Le règlement ne permet PAS le vote par procuration ni le vote par courrier électronique ou autre technique moderne ni par correspondance.

Souper

Cet établissement, situé dans la quartier de l’université, est sympathique et convivial, parking aisé et gratuit Il accueille tout le monde, pratique des prix modérés et prépare des mets variés. Chaque convive choisira son menu et payera son écot mais il est souhaitable de s’inscrire avant le 4 mars soit auprès du siège social du Groupement (rue Américaine 16, 1050 Bruxelles; téléphone 02/537.67.61 aux heures de bureau et répondeur) soit par courrier électronique: frederic.milis@advalvas.be en indiquant le nombre de participants.

Au plaisir de vous voir le 7 mars!

Est-ce un oubli ou commettons-nous une erreur?

Il semble bien qu’on ait omis de rappeler l’an passé que c’est en 1952 que la Convention n°100 de l’Organisation internationale du Travail relative à l’égalité de rémunération entre les travailleurs des deux sexes pour un travail de valeur égale est entrée en vigueur grâce à sa ratification par la Belgique qui suivit ainsi la Yougoslavie. On a bien peu parlé de cet anniversaire et ce parce que, cinquante ans après, on est bien loin du compte et que les femmes de ce pays et d’ailleurs continuent, dans le secteur privé, à recevoir une rémunération inférieure à celle de leurs collègues masculins. Et faut-il rappeler que, malgré le profit qu’en tirent les employeurs, ils continuent à recruter plus volontiers des hommes que des femmes. C’est pourquoi il est indispensable que, dans les organes de décisions, siégent davantage de femmes pour évaluer les emplois lors des négociations salariales et autres.

Les femmes et les sciences

En raison d’une pénurie de chercheurs dans les matières scientifiques, on souligne le «déséquilibre» numérique entre les hommes et les femmes et on en appelle aux filles pour qu’elles soient plus nombreuses à suivre la voie des études, des professions techniques et scientifiques.

C’est ainsi que le commissaire de l’Union européenne chargé de recherche, notre compatriote, Mr Busquin remarque qu’il y a seulement 15 % de femmes dans la recherche industrielle dans les 10 pays de l’Union pour lesquels on dispose de données statistiques sexuées.

Verra-t-on ultérieurement la répétition du phénomène qu’on a constaté et dénoncé, par exemple, après la première guerre mondiale: les «remplaçantes» ont été priées (contraintes) de regagner leurs foyers et leurs emplois traditionnels après le retour des Vétérans guerriers, un phénomène si bien décrit dans le film « Rosie the Riveter ». La société se condamne-t-elle à vivre des périodes d’alternance entre pléthores et pénuries dans les emplois, les femmes sont-elles une sorte de masse flottante que l’on embauche et licencie au gré du flux et du reflux ?

Mentionnons ici qu’une de nos compatriotes, Madame Christine VAN BROECKHOVEN, d’Anvers, spécialiste de la médecine moléculaire vient de voir récompenser ses travaux par le prix l’OREAL et UNESCO pour les femmes, une distinction prestigieuse. On peut saluer le fait qu’une firme de produits cosmétiques commerciale patronne une récompense pour une activité scientifique.