Conférences-débat

Conférence débat: «Femmes et Précarité» organisé par le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes, avec la participation de la Maison des Sciences de l’Homme de l’ULg. Lieu: Liège, au Vertbois, salle Wallonie, jeudi 3 avril de 9h à 13h

Débat politique: «La Belle au Bois votant». Venez voir un clip vidéo et écouter et parler à des candidat(e)s aux élections de mai 2014. Débat organisé par la «Commission Politique-Lois» du Conseil des Femmes Francophones de Belgique. Lieu: 10 rue du Méridien 1210 Bruxelles – Jeudi 3 avril 12:00-14:00 (Inscriptions et sandwichs: 11h45)

Les femmes discriminées face à l’emploi

En France, selon une étude du Conseil économique, social et environnemental (Les femmes éloignées du marché du travail), seules 43% des femmes ayant trois enfants ont un emploi, contre 89% si elles en ont moins. Les femmes sans diplôme seraient aussi plus vulnérables et plus exposées aux emplois contraignants et précaires. Certaines ont même renoncé à chercher du travail, notamment parce qu’elles ne trouvent que des petits boulots.

Facteurs en cause: discrimination, voire harcèlement en raison des congés maternité, manque de places en crèche, horaires et coûts des gardes d’enfants, horaires professionnels et responsabilités familiales inégales au sein du couple. En outre, la rémunération annuelle des femmes reste en moyenne inférieure de 27 % à celle des hommes. Et puis, certaines femmes ont un travail «invisible»: elles travaillent «pour» leur mari.

Le conseil propose une meilleure réinsertion des femmes dans le monde du travail, une amélioration des modes d’accueil des enfants, une politique de préscolarisation à partir de 2 ans. et une promotion du congé de paternité pour un meilleur partage des responsabilités au sein du foyer.

Sources: www.la-croix.com/…www.franceinfo.fr/…

En France, trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint

Pour trois quarts des couples français d’âge actif, le revenu de l’homme était supérieur à celui de la femme en 2011 [revenus d’activité professionnelle et de remplacement (chômage et retraites)]. En moyenne, les femmes vivant en couple ont perçu un revenu annuel de 16.700 euros contre 29.000 euros pour leur conjoint, soit 42% de moins ; elles contribuent à hauteur de 36% aux revenus du couple. Elles perçoivent un salaire inférieur en moyenne à celui de leur conjoint, travaillent plus souvent à temps partiel et ont un taux d’activité moins élevé.

Dans les couples, où la contribution des femmes est supérieure (ou égale) à 50%, les femmes sont souvent diplômées du supérieur et occupent davantage d’emplois de cadres ou de professions intermédiaires que la moyenne des femmes en couple.

Dans 24% des couples, la contribution des femmes est inférieure à 20%. Elles sont souvent sans revenu ou perçoivent un salaire modeste issu d’un travail à temps très partiel.

De 2002 à 2011, la contribution moyenne des femmes a augmenté de trois points, du fait principalement du recul de la part des femmes au foyer. Les écarts de revenus au sein des couples sont plus prononcés quand il y a des enfants et quand les conjoints sont mariés ; ils le sont moins quand les couples sont plus jeunes et plus diplômés.

Source: www.insee.fr/…

Le congé parental partagé, clé de voûte de l’égalité entre les sexes?

Avec l’adoption de la réforme portée par la ministre française des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, le congé parental pourrait évoluer vers un droit individuel. Chaque parent serait titulaire d’un droit de six mois qu’il perdrait s’il ne l’utilise pas. Outre-Rhin, depuis 2007, le congé parental est de 12 mois maximum, dont 2 exclusivement réservés au père – si celui-ci ne les prend pas, il ne peut les transférer à sa compagne, les deux mois sont alors «perdus». À l’inverse, si les deux parents prennent au moins deux mois chacun, ils bénéficient d’un bonus de deux mois supplémentaires, donc 14 mois. Selon un rapport de 2012 du ministère allemand de la Famille, le taux de recours des pères est passé de 3,5% en 2006 à 25% en 2010.

Les pays scandinaves, aussi, ont recouru à un système de «part réservée». En 1995, la Suède a ainsi introduit un «quota» d’un mois pour le père, allongé en 2002, à deux mois – sur les 16 mois de congé global. Un système de bonus financier a également été mis en place pour récompenser les parents qui partagent le congé.

Le regard de la société sur ces papas qui s’investissent évolue positivement. Et les «nouveaux papas» aspirent davantage à un épanouissement tant professionnel que familial ; ils valorisent aussi davantage la «paternité affective»

Source: www.tv5.org/…

Deux faces des Turques au travail

Seules 26% des Turques participent actuellement au marché de l’emploi (contre 62,4% en Europe, selon l’OCDE). Pis, cette participation est en recul, puisqu’elle s’élevait à 35% il y a dix ans. Enfin, selon l’étude annuelle du Forum économique mondial sur les disparités hommes/femmes, la Turquie se classe 124ème sur 135 pays étudiés… Tradition de domination masculine, manque d’éducation et de représentation sont autant d’éléments qui expliquent ce classement.

Par contre, une élite, détient une part essentielle du pouvoir économique. Ces femmes, souvent elles-mêmes filles et épouses de grands industriels, exercent, pour 26% d’entre elles, des fonctions à hautes responsabilités. Et 12% sont PDG, selon les données des fédérations patronales. Ces chiffres, dans un pays qui accorda le droit de vote aux femmes (1934) bien avant la France par exemple, ont de quoi faire rêver les Européennes, qui ne sont que 13,7% à siéger dans un conseil d’administration et seulement une poignée à diriger une grande entreprise.

Source: Lys Baudu sur www.tv5.org/…

Exclusions du chômage en vue: près des 2/3 seront des femmes

La limitation dans le temps des allocations d’insertion professionnelle touchera quelque 50.000 personnes en Belgique au 1er janvier 2015, dont près de deux tiers de femmes. Cette réforme s’ajoute au renforcement de la dégressivité des allocations de chômage sur base de l’emploi en 2012, qui touche déjà les femmes d’une manière particulière. En outre, ces mêmes personnes courent toujours le risque d’être exclues des allocations dans le cadre de la procédure d’activation de la recherche d’emploi. Enfin, certains travailleurs à temps partiel (là encore essentiellement des femmes) bénéficiant d’une allocation de garantie de revenus risquent de perdre cette dernière.

Environ un quart de tous les futurs exclus sont des femmes cheffes de ménages, donc avec famille à charge. Elles seront obligées de recourir à l’aide sociale via le CPAS. Plus nombreuses encore, les cohabitantes vont se retrouver dans des situations de grande dépendance financière vis-à-vis de leurs parents ou de leurs compagnons, ce qui met à mal leur autonomie. La FGTB résume par un slogan choc: « Les femmes mal aimées, bien baisées».

La Plate-forme féministe socioéconomique appelle au retrait pur et simple de la limitation dans le temps des allocations d’insertion professionnelle.

Mon corps® est propriété privée


Combat analogue aux États-Unis

Des centaines de femmes espagnoles ont fait enregistrer leur corps comme propriété afin de le protéger contre la loi qui va supprimer le droit à l’avortement. A l’initiative d’une artiste activiste madrilène, Yolanda Dominguez, ces femmes se sont présentées à l’administration pour faire reconnaître leur corps comme bien mobilier, afin que l’État ne puisse pas avoir de droits dessus.

L’étonnement passé et après consultation des chefs de services, les demandes sont acceptées ; sur le formulaire, les femmes ont dû donner la description du bien qu’elles enregistraient.

L’artiste Yolanda Dominguez explique que « nous voulions affirmer de manière officielle que notre corps nous appartient ». Selon elle, le ministre de la justice (ndlr Gallardon) traite les femmes comme une marchandise, comme un objet, alors elles le protègent comme tel, … L’artiste est persuadée que la démarche peut créer un précédent juridique.

Source: Nathalie Brochard

Un numéro vert pour éviter les mariages forcés

Le Réseau Mariage et Migration est un réseau de réflexion et d’action qui lutte contre toutes les formes de mariages – forcés, précoces, arrangés, coutumiers, thérapeutiques – pouvant priver des hommes et des femmes d’une liberté essentielle, celle de choisir leur partenaire. Depuis plusieurs années, il mène des campagnes de prévention et de sensibilisation auprès de jeunes adultes. En février 2014, le Réseau Mariage et Migration lance sa nouvelle campagne de sensibilisation sur la question du libre choix dans les relations affectives et sexuelles chez les jeunes afin de les sensibiliser et soutenir leur volonté à exercer cette liberté. Un numéro vert – 0800.90.901 – sera lancé et offrira écoute, information et orientation aux jeunes concernés par cette problématique.

Contacts: Ummée Shah – ummee@mariagemigration.org – 02-241.91.45 – Aurore Dierick – aurore.dierick@gov.cfwb.be – 0477-89.53.86

Les avortements diminuent aux États-Unis

Le taux d’avortements pratiqués en 2011 n’a jamais été aussi bas aux États-Unis en 40 ans, vraisemblablement grâce à une plus grande utilisation de la contraception et non parce que l’accès aux IVG serait limité . En 2011, le taux des avortements pratiqués a été de 16,9 interventions pour 1.000 femmes âgées de 15 à 44 ans, le chiffre le plus bas depuis les 16,3 de 1973, indique une étude du Guttmacher Institute , spécialisé dans les questions de reproduction. Entre 2008 et 2011, le taux a baissé de 13%, avec des procédures réalisées de plus en plus tôt, et ce dans presque tous les États. Durant cette période, le nombre de professionnels ou établissements proposant l’IVG (Interruption volontaire de grossesse) a seulement baissé de 4% et celui des cliniques de 1%. Il n’est donc pas prouvé « que cette baisse est liée à une baisse du nombre de prestataires », estime Rachel Jones, qui a dirigé ce travail. Elle coïnciderait avec la diminution des grossesses et des naissances, alors que de plus en plus de femmes utilisent des moyens de contraception performants et que « la crise récente a amené de nombreux couples » à ne pas se lancer dans l’enfantement. Cependant, notons que l’enquête a été menée avant la flambée de réglementations restreignant l’avortement.

Le plafond de verre se brise peu à peu dans le monde

Récemment, des femmes ont été nommées à des postes clés au Japon, en Arabie Saoudite, à Chypre et aux États-Unis ; ce sont des premières dans les pays respectifs.

Chie Shinbo, une Japonaise de 48 ans, a été désignée à la tête d’une banque de fiducie du groupe financier Nomura Holdings. Elle y prendra une place généralement réservée aux hommes dans un Japon où les fonctions d’encadrement sont presque une chasse gardée masculine. Quant à Keiko Tashiro, elle est entrée au conseil d’administration de Daiwa Securities Group

Une autre femme crevait le plafond de verre à des milliers de kilomètres de là. Dans une Arabie saoudite où les femmes ont besoin de l’autorisation d’un tuteur pour voyager, travailler ou même se marier, Sarah al-Souhaïmi, Saoudienne, a été nommée à la tête de la banque d’investissement NCB Capital. Là encore, une première au royaume ultra-conservateur (Symptomatique: pas de photo reconnaissable sur le web!).

Une première aussi ces derniers jours à Chypre: Chrystalla Georghadji, Chypriote de 58 ans, a été nommée gouverneure de la Banque. Elle était auditeur général chargée du suivi des dépenses publiques depuis 1998. Dans ses rapports annuels elle a dénoncé les gaspillages et la corruption au niveau des organismes publics.

Ça bouge aussi du côté des États-Unis, puisque Sarah Bloom Raskin, Américaine de 52 ans, est devenue la première femme à accéder au rang de numéro deux du Ministère du Trésor. Économiste et juriste de formation, Mme Raskin a été un des sept gouverneurs de la Réserve Fédérale (Fed) de 2010 à 2013. À ce poste, elle a été l’avocate d’une réglementation plus sévère à l’égard des activités spéculatives des banques. Cette nomination intervient cinq mois après celle de Janet Yellen, première femme à diriger la Fed en cent ans d’histoire.

Sources: www.lorientlejour.com/… et www.7sur7.be/…