Les femmes jouent un rôle majeur dans la croissance des entreprises

La région d’Asie-Pacifique est désormais celle où les femmes occupent la plus forte proportion de postes de haute direction dans le monde, selon une récente étude de Grant Thornton China: 29% en 2012. Les États-Unis (20%) figurent parmi les 10 pays affichant la pire performance des 44 économies sondées. Le dernier de classe est le Japon: 7% seulement des postes de direction y sont occupés par des femmes. A l’autre bout de l’échelle, en Pologne, près d’un poste de haute direction sur deux (48%) est occupé par une femme. Selon le PDG de Grant Thornton en Chine, Xu Hua, ce n’est pas un hasard si les pays émergents, -où la croissance économique est beaucoup plus rapide que dans les pays développés-, abritent des entreprises où les femmes sont davantage dans les sphères du pouvoir. « Les femmes jouent un rôle majeur dans la croissance des entreprises, car elles apportent un équilibre entre la prise de décision et le bon fonctionnement de leur organisation», soulignait-il dans un communiqué lors de la publication de l’étude.

Source: François Normand, Global Report, à partir de: Grant Thornton China, https://globalconnections.hsbc.com/canada/fr/articles/les-femmes-simposent-dans-les-pays-emergents

Mais elles restent minoritaires dans la recherche

Les «She figures » montrent que les femmes demeurent minoritaires dans la recherche scientifique, même si leur proportion augmente (33%). Les femmes sont plus nombreuses à décrocher un doctorat en sciences, mais elles sont plus souvent engagées dans l’enseignement ou le secteur public que dans des entreprises privées. La ségrégation verticale est toujours présente, même si elle se réduit: la représentation hommes-femmes devient plus égalitaire dans l’entrée et la progression de carrière scientifique et académique, mais les femmes demeurent sous-représentées dans les lieux de décision où se définissent les politiques scientifiques, les sujets de recherche, les prix, etc. La situation est similaire chez nous. Le Comité Femmes et sciences de la Fédération Wallonie-Bruxelles a donc décidé de nommer dans chaque université, une personne de contact chargée de promouvoir l’égalité entre femmes et hommes dans les carrières scientifiques.

Source: http://www.ulb.ac.be/newsletters/recherche.php?d=9&c=1&nl=16&cat=1&art=277

La police de Pékin flashée pour sexisme

Les préjugés sur les femmes au volant persistent en Chine. La police de Pékin a émis des instructions qui seraient destinées exclusivement aux Chinoises: «Desserrez le frein à main avant de rouler », «Parfois les femmes manquent de sens de l’orientation et quand elles conduisent leur voiture, hésitent et ne savent pas quelle route elles devraient prendre » ou encore «Les conductrices sont souvent incapables de trouver leur point de destination, et ce même si elles y sont allées à de nombreuses reprises », peut-on ainsi lire (nous dit-on!) sur le compte de microblog officiel de la police de la capitale chinoise. Suivis par 6 millions de personnes, les messages de la Police de Pékin qui ridiculisent les femmes, ont fait bondir les internautes chinois. Ils ont accusé les responsables de la sécurité publique de discrimination sexuelle et de préjugés. «Tous les nouveaux conducteurs rencontrent ce type de problème, quel que soit leur sexe. Et il faut noter que la majorité des accidents sont provoqués par les hommes », écrit l’un d’entre eux. La Chine prône officiellement l’égalité des sexes. Mais le machisme semble rester encore très ancré dans la société et la vie politique chinoise.  

NDLR: On souhaiterait des conseils plus neutres, utiles aux deux sexes!

Source: http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131030.AFP0477/la-police-de-pekin-flashee-pour-sexisme.html

Des sages-femmes luttent pour une meilleure reconnaissance

Les sages-femmes françaises tra­vaillent actuel­lement sous le statut de pro­fession para­médicale. Celles qui relèvent de l’assistance publique réclament le statut de «praticien hospitalier » à l’instar de celui dont bénéficient les médecins.

Leur objectif: une meilleure recon­nais­sance de leurs responsabilités et une revalorisation des rémuné­rations. Pour l’obtenir, elles ont entrepris une grève illimitée et ont organisé un «sit-in » toute la journée du 25 octobre assises au milieu d’un carrefour, à deux pas du ministère de la Santé. Réquisitionnées, elles assurent tout de même le service pour les accouchements, mais n’effectuent plus le suivi des grossesses. En pratique, elles se cantonnent aux actes qui leurs sont dédiés, mais exigent l’intervention d’un médecin pour les autres.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/greve-des-sages-femmes-qui-veulent-etre-reconnues-praticiens-hospitaliers_1294260.html#Wf6FjrUgZMTO7ZMp.99

http://communismeouvrier.wordpress.com/2013/05/24/les-sages-femmes-reclament-une-revalorisation-de-leur-statut/

Campagne pour permettre aux femmes d’avorter sans risque

L’avortement connaît un regain d’actualité dans le monde, hélas souvent à reculons! Aux Etats-Unis, plusieurs Etats augmentent tellement les normes de sécurité sanitaire que de nombreuses cliniques cessent de pratiquer les interruptions volontaires de grossesse. En Pologne, un amendement visant à interdire l’avortement en cas de malformation irréversible du foetus (seul cas où il est actuellement permis) était porté par plus de 400 000 natures et a failli être adopté. Et si la très catholique Irlande a réussi une timide avancée dans la voie de la légalisation, en Italie, la situation se détériore pour les femmes, qui trouvent de moins en moins d’établissements où elles peuvent se faire pratiquer une IVG, grâce à un dispositif d’«objection de conscience», qui permet à des médecins toujours plus nombreux de refuser de les opérer. En France, l’offensive se poursuit sur la toile, polluée par des militants anti-avortement, alors que l’information sur les questions de santé passe de plus en plus par Internet.

Or, on ne sait que trop combien les avortements clandestins font des dégâts de par le monde. Chaque année, cinq millions de femmes sont hospitalisées pour des complications sévères liées à des avortements, et 47 000 femmes décèdent. Près de la moitié des avortements mondiaux sont à risque et presque tous (98%) ont lieu dans des pays en développement. En 2008, les avortements à risque constituaient 97% des avortements en Afrique et 95% des avortements en Amérique latine.

Aussi, une campagne internationale a-t-elle été activée à l’occasion de la journée mondiale pour «l’accès à l’avortement sûr et légal» (voir affiche ci-contre: «Des aiguilles pour tricoter ? Non, pour avorter»)

En France, la ministre française des Droits des femmes, Najat Vallaud Belkacem, a lancé un site gouvernemental dédié à cette question, en espérant qu’il soit mieux référencé par les moteurs de recherche que ceux qui la combattent.

NDLR: Ce type d’initiative devrait faire l’objet d’une discussion au niveau européen (par exemple au niveau du LEF).

Source: Sylvie Braibant, http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Dossiers/p-26382-Campagne-pour-permettre-aux-femmes-d-avorter-sans-risque-sanitaire.htm

Info pour la Belgique, cf. http://www.belgium.be/fr/famille/enfants/planning_familial/

Responsabiliser les clients des prostituées ? Oui mais pas trop!

Près de trois quarts des Français (73%) estiment que la lutte contre la prostitution passe d’abord par la responsabilisation des clients selon un sondage TNS Sofres pour le ministère des droits des femmes publié mercredi 30 octobre (78% des femmes sondées, 82% pour les moins de 35 ans).

Mais les sondés paraissent frileux/ses sur les moyens envisagés pour ce faire ! L’idée d’une amende ne fédère que 22% des personnes interrogées. Les 18-24 ans y sont les plus favorables (37%). Ils sont plus nombreux à pencher en faveur d’«un stage d’une semaine pour comprendre les méthodes des proxénètes et le trafic des êtres humains» (38%) et en faveur d’une publicité dans la presse qui permette de sensibiliser sur le fait que le corps humain n’est pas une marchandise (31%).

Une proposition de loi visant à sanctionner les clients par une amende ou un stage de sensibilisation sera discutée le 27 novembre à l’Assemblée nationale. Défendue par le groupe socialiste, elle est soutenue par l’UMP, l’UDI et les communistes et fait suite à une résolution rappelant la position abolitionniste de la France votée en décembre 2011.

Source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/30/prostitution-73-des-francais-pour-la-responsabilisation-des-clients_3505701_3224.html

Lutter contre le viol en libérant la parole

Comment se libérer de la douleur d’un viol ? Différentes initiatives rendent aujourd’hui la parole aux victimes. Dernière action en date, le projet «Unbreakable » (incassable, ndlr) de la photographe américaine Grace Brown. Depuis octobre 2011, elle rassemble des portraits de femmes et d’hommes victimes d’abus sexuels. Leur particularité ? Ils sont tous pris en photo avec un panneau sur lequel sont inscrits les mots prononcés par leurs agresseurs: «Je veux juste te montrer combien je t’aime», «Tu l’as bien cherché», peut-on lire. Ou: «Tiens le plus fort! Tu vas la fermer à ce sujet » (voir ci-contre).

Depuis deux ans, les internautes postent également leurs propres photos sur le site internet qui en compte aujourd’hui 1500 provenant du monde entier. Cette démarche fait écho en France à l’Appel des 313 victimes de viol publié dans l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur fin 2012.

De son côté, le blog «Je connais un violeur» contribue à libérer la parole des victimes pour entamer une guérison

Sources: http://projectunbreakable.tumblr.com/tagged/grace%27s+photography/page/5 et http://jeconnaisunvioleur.tumblr.com/)

Quel est le meilleur endroit au monde pour les femmes?

Pour répondre à cette question, le Forum économique mondial (WEF) publie chaque année son rapport sur l’écart global entre les sexes dans les pays du monde, à partir de critères comme l’accès aux soins, à l’éducation, le travail ou la politique (Global Gender Gap Report). L’étude couvre 93% de la population mondiale. Sur cette base, BBC News a établi une carte interactive.

Il en résulte un bon score pour le continent européen qui, de façon globale (tous critères confondus), porte sept pays dans le top 10. L’Islande, première du classement depuis 5 ans, a réussi à combler à 80% l’écart entre hommes et femmes. En bas de classement, figurent le Tchad (134e), le Pakistan (135e) et le Yémen (136e). La Belgique occupe la onzième place et se démarque principalement pour le faible écart mesuré dans le monde politique.

L’écart rétrécit de façon globale, avec des améliorations observées au sein de 86 pays sur 133. Cependant, selon Saadia Zahidi, responsable du rapport «le changement reste très lent ».

Sur le plan mondial, seul l’écart concernant la participation dans la vie politique s’est amélioré de deux points en 2013, passant de 19% d’écart comblé en 2012 à 21%. Les écarts comblés concernant les 3 autres secteurs sont globalement meilleurs, mais ils sont restés inchangés, soit 60% pour l’économie, 93% pour l’éducation et 96% pour la santé.

Sources: http://www.bbc.co.uk/news/world-24650912 et http://www.awid.org/fre/Actualites-et-Analyses/Nouvelles-Ressources/L-augmentation-de-la-participation-en-politique-contribue-a-combler-l-ecart-entre-les-hommes-et-les-femmes-en-2013 et http://reports.weforum.org/global-gender-gap-report-2013/#=

Adieu chère Michèle

Nous sommes désolé-e-s d’apprendre que Michèle Coerten vient d’entamer sa dernière croisière vers le Grand Large, au terme d’un long combat inégal contre la maladie. Nous perdons une ardente féministe et une laïque passionnée, simultanément. Nous en sommes profondément tristes. Elle a vécu dans la passion de ses convictions jusqu’à son dernier souffle, avec un courage et une lucidité indomptables. Nous l’aimions beaucoup. Elle restera un modèle.

Elle avait notamment trouvé la force de tirer de sa maladie un magnifique plaidoyer pour le droit de choisir sa mort, qui fut transmis sur les ondes télévisuelles. Dans Vivre avec l’euthanasie, elle témoignait ainsi: « L’euthanasie me fait vivre, et bien vivre! Quelque part, ça augmente ma combativité vis-à-vis de la maladie. ». Grâce à la possibilité de faire une déclaration anticipée, elle avait en effet accepté un traitement de la dernière chance, avec une irradiation du cerveau, comportant des risques de séquelles irréversibles ; sans cette perspective de l’euthanasie, elle aurait refusé le traitement.

Nous adressons nos condoléances les plus émues à son mari, Marcel Bauwens, ancien grand journaliste au Soir, qui l’a toujours soutenue dans ses combats, et il est lui-même un militant féministe laïque hors pair…

G. De Meur

Une femme évêque en Australie et bientôt en Angleterre

Aujourd’hui, les femmes représentent la moitié des ordinations presbytérales. Et leur accession à l’épiscopat est autorisée dans nombre de pays anglo-saxons. C’est notamment le cas aux Etats-Unis, au Pays de Galles, en Irlande, au Canada, en Afrique du Sud, en Inde et en Australie. Dans ce pays, l’Eglise anglicane vient d’élire la première femme évêque diocésaine.

Le synode de l’Église anglicane d’Angleterre a approuvé à Londres avec une écrasante majorité le principe de l’ordination de femmes évêques. Le projet, qui avait été recalé en novembre 2012 et qui doit être définitivement entériné à la faveur d’un nouveau synode général entre juillet et novembre 2014, a été plébiscité par 378 voix pour, 8 voix contre et 25 abstentions.

Peu avant la consultation, le Premier ministre David Cameron avait déclaré devant le Parlement: «Je suis fermement en faveur des femmes évêques, et j’espère que l’Église d’Angleterre adoptera cette démarche clé afin de raffermir sa place en tant qu’Église moderne en phase avec notre société». La réforme prévoit aussi la nomination d’un médiateur chargé de régler les éventuels problèmes en cas de contestation de l’autorité d’une femme évêque, ainsi que des mesures disciplinaires contre le clergé qui ne coopérerait pas avec cet «ombudsman».

info.catho.be – KayGoldsworthy, évêque anglicane en Australie – photo blogs.independent.co.uk