Femmes, travail, précarité: Invitation au Parlement européen, le 4/6/2013

Dans quelle mesure la crise et les mesures d’austérité ont-elles un impact sur les droits des femmes en Europe ? Une audition est organisée le 4 Juin 2013 au Parlement européen, en vue de rendre visible les expériences vécues par les femmes elles-mêmes, leur situation et l’impact sur leur vie de la politique économique actuelle, et d’autre part de faire des propositions pour une autre politique économique qui protégerait les droits des femmes et l’égalité.

Le séminaire est ouvert à tous et toutes ! Inscrivez vous en envoyant un email à malin.bjork@europarl.europa.eu, en indiquant votre NOM, la NATIONALITE et le n° de carte d’Identité ou n° de passeport au plus tard le vendredi 24/5/2013

Un marché du travail sexiste au Royaume Uni

La Fawcett Society, une organisation britannique qui lutte pour l’égalité des femmes, a publié un rapport qui confirme ce que peu d’économistes dénoncent: les politiques d’austérité pénalisent les femmes plus que les hommes, à l’exception semble-t-il de la Grèce.

C’est particulièrement vrai sur le marché de l’emploi. Outre-Manche, les coupes budgétaires dans les services publics, secteur très féminisé, où les femmes représentent les deux tiers des salariés, devraient engendrer la destruction de près d’un million de postes. Si les trois quarts des pertes d’emplois dans la fonction publique sont encore à venir, le résultat de la politique en cours est déjà accablant: le chômage des femmes est à son plus haut niveau depuis 26 ans, avec plus d’un million d’Anglaises sans emploi (1,1 million en février 2013, dernières statistiques publiées). Et il risque de grimper encore si rien n’est fait pour infléchir ce que la Fawcett Society appelle un «marché de l’emploi anti-femmes».

Source: www.fawcettsociety.org.uk

Dénoncer les injustices sexistes… sans relâche

Seule la vigilance permanente permet de faire reculer l’intolérable ; militants, artistes, intellectuels engagés sont une réelle force de résistance à l’injustice.

Cachez ces femmes que je ne saurais voir!

Le catalogue IKEA pour l’ Arabie Saoudite, a tout simplement «effacé» les femmes pour se conformer à l’image de la famille modèle dans ce pays ! Bien qu’il s’en défende, le géant suédois porte une responsabilité sur ce qui se fait en son nom….

Source: www.express.be

Cela rappelle étrangement l’oeuvre «Disparition» de l’artiste yéménite Bushra Almutawakel:

Mais, lu­eur d’es­poir, à for­ce de pres­sion, il ar­rive que les cho­ses bou­gent un peu.

Pre­miè­re cam­pa­gne saou­dien­ne con­tre les vio­len­ces fai­tes aux fem­mes «Cer­tai­nes cho­ses ne peu­vent pas être cou­ver­tes», in­di­que l’af­fi­che de la pre­miè­re cam­pa­gne con­tre les vio­len­ces fai­tes aux fem­mes lan­cée fin avril par la fon­da­tion du Roi Kha­lid. L’Ara­bie Saou­dite avait été ébran­lée par l’af­fai­re de la pe­ti­te La­ma. Cet­te pe­ti­te fil­le de 5 ans avait été hos­pi­ta­li­sée en dé­cem­bre 2011, vio­lée, le crâ­ne fra­cas­sé, les cô­tes cas­sées, le corps cou­vert de brû­lu­res. Elle est mor­te quel­ques se­mai­nes plus tard.

Source: www.tv5.org

Dans ce pays encore, les femmes viennent enfin de décrocher le droit de vote aux élections municipales (et, très accessoirement, de faire du vélo sous des conditions fort restrictives et même infantilisantes: porter l’abaya sur tout le corps, être accompagnée par un parent masculin et utiliser le vélo uniquement comme loisir ! Wadjda, le film de Haifaa Al-Mansour, a sans doute contribué à accorder cette petite concession aux Saoudiennes.)

Contraception gratuite, prise en charge de l’IVG en France

La gratuité des moyens de contraception pour les filles de 15 à 18 ans et la prise en charge à 100% de l’avortement pour toutes les femmes sont effectives en France à compter du 31 mars 2013. Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, l’a confirmé. Ces deux décisions avaient été votées en octobre 2012 par le Parlement, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013.

Sources: www.tv5.org

Mais régression aux Etats-Unis

Le gouverneur de l’Etat conservateur du Dakota du Nord a promulgué fin mars la loi la plus restrictive des Etats-Unis en matière d’avortement, dans le but affiché de remettre en cause les protections fédérales en faveur du droit à l’interruption volontaire de grossesse. Le texte du gouverneur républicain, Jack Dalrymple, interdit tout avortement après l’apparition des premiers battements de coeur chez le foetus, soit environ six semaines après la procréation, à un moment où de nombreuses femmes ignorent encore qu’elles sont enceintes. Aucune exception n’est faite pour les cas de viol, d’inceste, ni même en cas de danger pour la santé de la mère.

La mesure est un défi direct à la décision historique de la Cour suprême en 1973, dans l’affaire « Roe contre Wade », lorsqu’elle a légalisé l’avortement jusqu’à ce que le fœtus soit « viable ». Aujourd’hui, de nombreux Etats situent cette limite à vingt ou vingt-quatre semaines.

Le gouverneur a lui-même suggéré que la loi qu’il venait de signer était susceptible d’être annulée. L’Etat, rural et contrôlé par les républicains, ne compte qu’une clinique d’avortement mais les opposants à l’IVG souhaitent sa fermeture.

Source: www.lemonde.fr

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Violences conjugales: des Québécoises manifestent contre l’indifférence

Quelque 200 femmes en colère se sont réunies le 30 mai 2013 devant les bureaux de la Première ministre Pauline Marois, à Montréal, pour réclamer une enquête du coroner sur le décès de sept femmes victimes de violence conjugale au cours des six dernières années. Ces sept Québécoises avaient toutes réclamé l’aide des policiers peu de temps avant que leur conjoint ou leur ex-conjoint pose le geste fatidique.

La présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, Nathalie Villeneuve, fait valoir que les campagnes gouvernementales contre la violence conjugale recommandent aux femmes de faire appel aux policiers si elles sont victimes d’abus.

Or, dans les sept cas répertoriés par le Regroupement, les forces de l’ordre avaient été avisées, mais n’ont pas su assurer la sécurité des femmes. Ce n’est pas la première fois que la police canadienne est mise en cause dans les violences faites aux femmes.

En Egypte, on meurt toujours d’une excision

Suhair al-Bata’a, une jeune Egyptienne de 13 ans est morte le 9 juin 2013 suite à une excision pourtant «médicalisée» dans un village du Nord Est du Caire. Elle ne s’est pas réveillée. Le médecin avait déjà excisé la soeur aînée de la victime.

Bien que les mutilations génitales féminines soient interdites par la loi égyptienne depuis 1996, elles demeurent de pratique courante dans une large partie de la société, même dans les classes aisées urbaines. L’opération est en général pratiquée sur des filles âgées de 9 à 12 ans. UNICEF en Egypte a condamné l’accident, en rappelant que l’excision n’a aucune justification médicale ni religieuse.

NDLR Quand ces pratiques barbares vont-elles cesser? Pourquoi la femme n’aurait-elle pas droit à du plaisir? Pourquoi ne resterait-elle qu’un objet disponible pour le bon plaisir de l’homme?

Source: www.postedeveille.ca

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La lapidation dans le code pénal iranien: maintien mais petit espoir

L’Iran conservera dans son nouveau code pénal (mai 2013) la peine de mort par lapidation pour adultère, mais le texte laisse au juge la liberté de décider d’une autre forme d’exécution. Les experts de l’ONU estiment que la révision du code n’empêcherait pas un juge de faire appliquer la sentence.

Le Comité international contre la lapidation, basé en Allemagne, fait état de quelque 150 cas entre 1980 et 2010. Mina Ahadi, fondatrice du Comité international contre la lapidation, a dénoncé à l’AFP une loi «médiévale et barbare qui laisse les responsables de la justice faire ce qu’ils veulent ». Elle s’est toutefois félicitée que la loi ait «été amendée en raison des pressions internationales », alors que 12 condamnés attendent actuellement leur exécution dans les prisons iraniennes.

Source: tempsreel.nouvelobs.com