Les Frères musulmans s’opposent à une Convention de l’ONU

Dans notre circulaire de mars, nous saluions l’accord historique obtenu à l’ONU pour dénoncer les violences faites aux Femmes.

Hélas, il n’a pas fallu un mois pour que les Frères musulmans rejettent clairement la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination contre les Femmes (CEDAW), à la base de cet accord. Selon eux, cette charte viole tous les principes de la Charia islamique et détruit l’institution de la famille. Ils appellent les dirigeants des pays islamiques, leurs Ministres des Affaires étrangères et leurs représentants à l’ONU à rejeter ce document. Et ils citent les éléments inacceptables selon eux: liberté sexuelle, contraception, avortement, protection des prostituées, viol au sein du couple marié, égalité d’héritage, partenariat au sein du couple et partage des rôles dans la famille, interdiction de la polygamie, partage de la propriété après le divorce, suppression de l’autorisation obligatoire du mari pour : voyager, travailler, sortir ou utiliser la contraception.

Comme quoi, les femmes musulmanes auront fort à faire pour faire valoir leurs droits !

L’autorité catholique aussi est conservatrice: sus à la théorie du genre

Dans une interview accordée au Soir, l’archevêque catholique André Léonard, a déclaré:

« Je pense que c’est prophétique d’être attaché à l’importance anthropologique et même métaphysique de la polarité masculin-féminin. Et que dans quelque temps, la théorie du genre apparaîtra comme un une curiosité qui méritera un intérêt archéologique ».

Une telle théorie facilite évidemment le maintien des femmes en position subalterne au sein de l’Eglise, bien que, toujours selon Mgr Léonard: « sans les femmes, on ferme boutique ». Sans doute cette poussière de mots n’aura même pas les honneurs d’un intérêt archéologique: elle retombera en poussière !

Source: Le Soir 30-31 mars et 1er avril 2013.

Appel d’un groupe arabe progressiste à la Commission sur la condition de la femme à l’ONU

Une série d’organisations de ce groupe ont exprimé leur inquiétude face à la tendance de leurs gouvernements à utiliser des arguments basés sur la religion, la culture, la tradition… pour justifier les violences faites aux femmes et permettre la violation de leurs droits fondamentaux. Elles affirment que ces positions ne sont pas représentatives de l’opinion de la société civile. Elles critiquent le fait que nombre de leurs gouvernements prennent des positions qui sapent la base de la Déclaration universelle des droits humains. Elles ont lancé un appel à leurs Gouvernements, comportant une dizaine de revendications en vue de faire évoluer leurs positions.

Comme quoi le monde arabe n’est pas monolithique. Mais clairement, les Frères musulmans ne les ont pas suivies (cf. ci-dessus).

Source: www.wluml.org

Parents: attention aux « balles perdues »

La violence conjugale, une maltraitance pour l’enfant.

Peu d’adultes ont conscience que la violence conjugale, que ce soit des coups ou des mots violents, atteint l’enfant même s’il n’en est pas le destinataire direct. Or, la clinique montre que l’enfant qui vit dans un environnement de violence conjugale est en grande souffrance. Exposé malgré lui à un processus d’intériorisation de la violence, il est mis en difficulté dans son développement. L’impact de la violence conjugale est dommageable pour l’enfant de tout âge. Proposé par Nancy W

Plus d’infos: www.yapaka.be

Le Parlement indien renforce les sanctions contre le viol

La chambre basse du parlement indien a adopté le 21 mars 2013, une nouvelle loi renforçant les sanctions contre les crimes sexuels (la Chambre haute doit encore se prononcer). Le viol collectif est désormais passible d’une peine d’au moins 20 ans de prison, allant jusqu’à la mort si la victime meurt ou se retrouve dans un « état végétatif ». Les filatures, les attouchements, les attaques à l’acide et le voyeurisme sont considérés comme crimes. Les forces armées ou les fonctionnaires ne bénéficieront plus d’immunité.

Ce petit pas vers plus de justice pour les femmes survient trois mois après le viol collectif et la mort d’une étudiante qui avait déclenché vaste mouvement de protestation dans le pays, quatre jours après le viol en réunion d’une campeuse suisse, âgée de 39 ans, dans l’Etat du Madhya Pradesh (une agression qui interroge sur la sécurité des touristes en Inde, où les exactions sexuelles sont fréquentes) et un jour après qu’une touriste britannique, âgée d’une trentaine d’années, eut été blessée à la jambe après avoir sauté en pleine nuit par la fenêtre d’une chambre d’hôtel à Agra pour échapper à une agression sexuelle.

Source: www.romandie.com

Les filles doivent rester ignorantes !

Une enseignante d’une école publique pour filles du nord-ouest pakistanais a été abattue le 26 mars 2013 par des hommes armés dans une zone tribale à la frontière de l’Afghanistan, un meurtre qui rappelle l’affaire de la jeune Malala Yousufzai, élève qui se battait pour l’éducation des filles, avant d’être grièvement blessée par balles. Shahnaz Nazli, âgée de 41 ans, a été tuée alors qu’elle se rendait à l’école locale de Shahkas, une école pour filles où elle travaillait près de la ville de Jamrud, dans le district tribal de Khyber, par des hommes armés circulant en moto.

Source: www.tv5.org

Pourtant: il y a des femmes au top !

Mary Robinson a été nommée Envoyée spéciale de l’ONU pour la région des grands lacs en Afrique ; c’est la première fois qu’une femme est nommée à une telle fonction. Ardente militante des droits de l’homme et des libertés fondamentales, elle fut au préalable la première femme président d’Irlande et ensuite Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.

Michelle Bachelet (ex-Présidente du Chili et jusqu’à récemment première Directrice de « UN Women ») a salué cette nomination en soulignant l’implication de Mary Robinson dans la lutte pour l’égalité hommes/femmes et « l’empouvoirement » (« empowerment ») des femmes.

Source: www.unwomen.org

Bas salaires aujourd’hui = faibles pensions demain

Les féministes seraient-elles de vieilles femmes ringardes ? En tout cas, l’écart persistant des salaires entre hommes et femmes indique que la cause est, hélas, encore toujours d’actualité ! C’est d’autant plus grave que les rémunérations d’aujourd’hui construisent les pensions de demain. Les écarts restent importants selon l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes: 9% en salaire horaire (globalement), mais jusqu’à 35% en base annuelle pour les ouvriers et les employés. Et encore davantage si on tient compte des avantages extra-légaux (dont les femmes bénéficient moins souvent) ; ainsi par exemple, les pensions complémentaires des femmes sont inférieures de 42% à celles des hommes. Une femme sur cinq qui travaille à temps-plein gagne moins de 2000 euros par mois, contre seulement un homme sur dix.

Peut-on diminuer le risque de moindre rémunération que les hommes (sans pour autant garantir un bon niveau) ?

  • Commencer tôt: choisir des études, une profession puis un secteur porteurs. Les femmes restent minoritaires dans les études de mathématiques, informatique et ingénierie (ec.europa.eu)
  • Se présenter sur le marché du travail ; le taux d’emploi des femmes a baissé en 2009, pour la première fois depuis des lustres et il reste inférieur à celui des hommes: 56% contre 67%.
  • Choisir la fonction publique: les écarts de salaires entre hommes et femmes y sont quasi nuls.
  • Travailler à temps-plein: dans l’industrie et les services marchands, une salariée à temps partiel gagne en moyenne 12% de moins par heure qu’une femme à temps plein et 7% de moins qu’un homme à temps partiel. Or 43.5% des salariées travaillent à temps partiel, contre moins de 9% des salariés. Seules 11.5% d’entre elles ne souhaitent pas de temps plein. Celui-ci reste donc souvent inaccessible.

Et, à titre de boutade:

  • Rester jeunes (?! On ne peut évidemment pas arrêter le temps!): l’écart salarial augmente avec l’âge ; mais c’est notamment lié à l’amélioration des études parmi les plus jeunes.
  • Renoncer à la maternité (?! Un tel choix de vie est évidemment dicté par d’autres critères!): les femmes avec enfant ont un salaire horaire moindre que celles sans enfant.

Source des données: igvm-iefh.belgium.be

Les femmes prévoyantes socialistes ont publié des études intéressantes sur le sujet:

Selon la Commission européenne, l’élimination de tels écarts de rémunération génèrerait une rentabilité accrue de l’économie dans son ensemble et favoriserait la justice sociale et l’égalité des chances. La valorisation du travail et des aptitudes des femmes les incitera à accroître leurs performances et à renforcer leur indépendance économique

Source: ec.europa.eu

De plus en plus de femmes bénéficient de leur propre pension

De plus en plus de femmes bénéficient d’une pension basée sur leurs propres prestations. Le nombre de pensions versées au taux d’isolé (en base individuelle, calculée en fonction de la propre carrière) a augmenté de 14,03% en 5 ans. La pension devient donc davantage un droit individuel, au détriment de la pension de survie (payée au conjoint d’un pensionné décédé, -6,65% en 5 ans) et de la pension de ménage (versée à un couple dont l’un des conjoints n’a pas ou a peu travaillé, -3,57%).

«Les pensions reflètent de plus en plus la réalité sociale dans laquelle les femmes façonnent leur propre carrière et se constituent leurs propres droits à la pension» a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Pensions Alexander De Croo.

NDLR: C’est aussi une bonne chose pour l’indépendance financière des femmes.

Source: ONP rapport annuel 2012

Deux entreprises françaises sanctionnées pour inégalité salariale H/F

Il s’agit d’une première: deux entreprises qui n’ont pas respecté l’égalité salariale hommes/femmes ont été sanctionnées: 5.000 euros par mois pour l’une jusqu’à ce qu’elle se mette en conformité avec la loi, l’autre 8.500 euros d’amende en une fois.

« On a prononcé 135 mises en demeure en quatre mois… Ces entreprises ont été averties mais sont passées outre… », a déclaré Najat Valaud Belkacem, ministre chargée des droits des femmes à l’occasion de la Journée internationale pour l’égalité des salaires (« Equal Pay Day »). L’inégalité touche aussi le nombre de jours travaillés et surtout payés.

Selon la Commission européenne, le rapprochement des taux d’activité entre femmes et hommes pourrait générer entre 0,2 et 0,4 point supplémentaire de croissance.

Source: www.liberation.fr