Femmes et Université

L’Université Libre de Bruxelles a organisé ce 7 mars dernier une passionnante Conférence intitulée: « En finir avec le neurosexisme », par le Professeur Isabelle Dussauge (Université d’Uppsala, Suède). Une démonstration brillante de la persistance des préjugés sexistes jusque dans les laboratoires de recherche universitaire!

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Vos commentaires critiques d’ouvrages, films, œuvres artistiques concernant la cause des femmes nous intéressent! Mais aussi: vos éventuelles contributions «spécialisées» dans l’un ou l’autre domaine du féminisme: femmes et travail, l’éducation et le genre, les comportements sexistes et la discrimination de genre, législation belge ou européenne concernant l’égalité (ou comportant des marche-arrière), mise à l’honneur de femmes d’exception, etc.

Envoyez-nous un courriel à info@porteouverte.be ou un courrier postal pour toute proposition en ce sens.

Les stéréotypes se forment dès la crèche

Les stéréotypes garçons-filles se forment « très tôt », notamment dans les lieux d’accueil des jeunes enfants, où les jouets et les activités choisis contribuent à une différenciation des sexes: les petites filles sont moins stimulées dans les activités ; à l’inverse, « les préoccupations pour les activités physiques sont plus prononcées quand il s’agit des garçons ». Leurs jouets sont « plus nombreux et diversifiés que ceux des filles et sont associés à l’extérieur », ceux des filles « sont plus limités en nombre » et « souvent réduits au champ des activités domestiques et maternelles ». Tels sont les constats de Brigitte Grésy et Philippe Georges, au cours d’une mission confiée par la ministre française des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, sur l’accueil collectif des enfants de moins de 3 ans, période où se joue la construction des identités sexuées.

NDLR Et nous, quels jouets donnons nous à nos enfants et petits-enfants ?

Source: www.atlantico.fr

Pub sexiste en Inde : le constructeur Ford s’excuse

Le constructeur automobile Ford, installé aussi en Inde, a dû s’excuser et retirer des affiches particulièrement sexistes qui vantaient ses voitures. Les publicités mettaient en scène l’ancien dirigeant italien Sivlio Berlusconi au volant d’une Ford, avec, à l’arrière, des femmes attachées, accompagné du slogan « Laissez vos soucis derrière vous ». L’antenne indienne de l’agence de pub qui avait réalisé ces affiches, WPP, a retiré les images de son site Internet et les employés qui les avaient conçues ont été licenciés.

Source: www.tv5.org

Les femmes du bus 678 aux samedis du cinéma le 4 mai 2013

Basé sur des histoires vraies, ce film de Mohamed Diab (2010) parle du combat de trois femmes qui combattent le machisme égyptien dans les bus, dans la rue ou à la maison. Le film est prolongé par un débat avec l’asbl Garance (www.garance.be), qui oeuvre à une meilleure affirmation des femmes dans tous les aspects de la vie. Organisé par les samedis du cinéma (www.samedisducine.be), les enfants à partir de cinq ans peuvent voir pendant ce temps «Le Lorax» (2010) de Chris Renaud et Kyle Balda.

Lieu: Vendôme (Ixelles). Séance à 10h30; 2,50€ pour chacun, collation pour les enfants comprise.

Alternative au noir étouffant de la Niqab !

Comme par hasard, le vêtement noir est imposé aux femmes musulmanes ; or il est étouffant sous le soleil (car il absorbe toutes les longueurs d’onde, càd l’énergie lumineuse, qui se transforme en chaleur), contrairement au blanc (lequel réfléchit les longueurs d’onde) qui, lui, est porté par les hommes.

Les jeunes Algéroises ont peut-être trouvé la parade ! Après avoir vécu tête découverte, elles ont largement mis le voile sous la pression des islamistes durant la guerre civile dans les années 1990. Depuis, la tenue très sévère du Niqab toute noire est apparue : robe longue, gants, bas opaques, voile sur la tête. Seuls les yeux sont visibles. « Le Hijab et le Niqab ne font pas partie de nos traditions », affirme Souad, pour laquelle également « le Haïk met en valeur la femme d’aujourd’hui, tout en légèreté et élégance ». Le Haïk est un grand vêtement blanc. Le 27 mars 2013, une poignée d’Algéroises ont défilé à Alger voilées des pieds à la tête tout en blanc, le visage en partie masqué d’un petit triangle brodé, afin de promouvoir leur tenue traditionnelle.

NDLR On n’est pas revenu à la liberté totale, mais c’est déjà nettement plus confortable !

Source: www.tv5.org

Amnesty International nous interpelle face aux témoignages de femmes

En Egypte, des femmes sont attaquées quand elles sont seules ou séparées de leurs amis par un groupe d’hommes dont le nombre croît rapidement ; elles sont attirées de force au milieu de la bande d’agresseurs, des mains ou parfois des armes violent leur corps, et les hommes tentent de les déshabiller.

Les femmes ont joué un rôle essentiel lors des manifestations et ont consenti de lourds sacrifices dans leur combat pour la liberté et la justice sociale. L’absence de sanction envers les auteurs d’actes de harcèlement et d’agressions sexuelles en Égypte a encouragé des attaques violentes contre les femmes ces derniers mois et de nouveaux crimes se produiront si ce climat d’impunité persiste.

Source: livewire.amnesty.org

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Femen partout, féminisme nulle part ?

« Les musulmans semblent éprouver un sentiment de puissance virile à voiler leurs femmes, et les Occidentaux à les dévoiler », écrivait l’essayiste marocaine Fatema Mernissi dans Le Harem et l’Occident (Albin Michel, 2001).

L’engouement des médias français pour des figures comme les Femen ou Aliaa El-Mahdy, l’étudiante égyptienne qui, en 2011, avait posé nue sur son blog, offre une nouvelle confirmation de la justesse de cette observation.

NDLR Les femen choquent et interpellent. On peut pourtant saluer leur courage face au froid et aux menaces ! Au moins rendent-elles la cause des femmes plus visible ! Reste à savoir si le fond du message féministe est également perçu ou perdu sous le happening

Plus d’info sur la controverse: Mona Chollet, Le Monde diplomatique, 12 mars 2013, www.monde-diplomatique.fr