Avortements clandestins: en hausse dans le monde

Le nombre d’avortements clandestins tend à progresser dans le monde, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Guttmacher Institute qui souligne l’effet pervers des « législations restrictives » dans les pays en développement. Et en Europe de l’Est… Alors que le taux d’avortement est resté globalement stable entre 2003 et 2008, la part des avortements « non médicalisés » clandestins, essentiellement pratiqués dans les pays en développement, a progressé et atteint 49% en 2008.

Les avortements non médicalisés ont causé 220 décès pour 100.000 actes en 2008. « Cette mortalité se situe presque entièrement dans les pays en développement » indique dans un communiqué le Guttmacher Institute.

Le continent africain est la principale victime: cette région ne rassemble que 17% de la population féminine du monde en développement en âge de procréer, mais représente la moitié de la mortalité imputable à l’avortement non médicalisé.

Les législations restrictives en matière d’IVG ne sont pas associées à de moindres taux d’avortement, tout au contraire. Les deux régions réputées les plus « restrictives », l’Afrique et l’Amérique latine, affichent des taux d’avortement élevés, de 29 et 32 pour 1000 femmes en âge de procréer. Au contraire en Europe de l’Ouest où les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont généralement légales, le taux d’avortement n’est que de 12 pour 1000.

L’étude note toutefois une forte disparité régionale en Europe, avec un taux faible à l’Ouest (12 pour 1000) et au Nord (17 pour 1000) mais beaucoup plus élevé en Europe de l’Est (43 pour 1000). « Cet écart s’explique par les niveaux relativement faibles des pratiques contraceptives modernes » à l’Est, explique le Guttmacher Institute.

Source: Belga; en savoir plus: http://www.rtbf.be/info/societe/detail_selon-l-oms-les-avortements-clandestins-seraient-en-hausse-dans-le-monde?id=7414363

Mobilisation pour le droit à l’avortement

Pour protéger nos acquis et notre vision du futur, des associations* se sont réunies et ont créé la «Plateforme pour le droit à l’avortement». L’objectif est de rester vigilant-e-s et mobilisé-e-s sur toutes les questions liées à ce droit, contesté par des associations religieuses rigoristes et par quelques gouvernements réactionnaires au sein de l’Europe (cf article suivant).

Date à retenir: 24 mars 2012 à Bruxelles

Signez la charte dès aujourd’hui (et restez informé-e-s) sur www.abortionright.eu

Vous pouvez

  • signer la chartewww.abortionright.eu pour rappeler que l’accès à l’avortement est un droit. Vous pouvez signer en tant que citoyen-ne ou association/institution.
  • noter dans vos agendas et diffuser la date de la mobilisation: samedi 24 mars 2012 à Bruxelles (d’autres précisions seront bientôt communiquées sur le site).
  • rester vigilant avec nous: sur le site vous trouverez un fil info qui diffuse les nouvelles internationales relatives à l’avortement. Envoyez-nous vos informations complémentaires!
  • participer plus concrètement au travail de la plateforme: contactez-nous via le site.

24 mars 2012, tous et toutes mobilisé-e-s pour le droit à l’avortement!

*CAL, Centre du Libre Examen, Centre Séverine, Conseil des Femmes Francophone de Belgique (CFFB), Fédération des Centres de Planning et de Consultations, Fédération des Centres de Planning Familial de FPS, Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial, Fédération laïque de centres de Planning familial, GACEHPA, LUNA, Mutualité Socialiste, Nederlandstalige Vrouwen Raad (NVR), Ni putes Ni Soumises asbl, R.A.P.P.E.L (fr/nl), Sensoa, Université des femmes, VIVA-Socialistische Vrouwen Vereniging

A quand la parité dans l’info? Le billet de Mo

L’info, en Belgique francophone, gomme une femme sur deux. C’est ce que vient de constater Julie Gillet (Femmes Prévoyantes Socialistes) à la lecture du monitoring établi par GMMP (Global Media Monitoring Project). Ce monitoring est réalisé chaque année dans le monde depuis 1995, mais c’est en 2010 que les médias belges francophones y ont participé.

On a donc pu observer la sous-représentation généralisée des femmes et les stéréotypes de genre qui en découlent. Avec le frein à la construction d’une société égalitaire que cela entraîne.

Peu de trace, dans nos médias, du fait que de plus en plus de femmes siègent dans les conseils d’administration ou dans les parlements, dirigent leurs entreprises ou leurs équipes. On ne met pas non plus en avant que les hommes sont de plus en plus nombreux à assumer la charge des enfants et les tâches domestiques.

Mais circulent toujours les vieux mythes sur les prétendues compétences masculines et féminines: aux hommes, les matières «prestigieuses» comme l’économie, le politique, la science et aux femmes, les rôles «déconsidérés» de victime, témoin ou encore les rubriques «société et faits divers».

Espérons que les femmes dans la presse écrite et audiovisuelle changeront la donne.

Le défi du genre et l’emploi des personnes handicapées

Pourquoi le taux de participation des hommes excède-t-il largement celui des femmes dans les Entreprises de Travail Adapté et les Centres de Formation Professionnelle?

Telle est la question posée par la Fondation Roi Baudouin, l’Agence wallonne pour l’intégration des personnes handicapées (AWIPH) et le Service PHARE qui viennent de publier une étude exploratoire sur le défi du genre au sein des Entreprises de Travail Adapté et des Centres de Formation Professionnelle.

Ces institutions se sont associées pour réaliser une première photographie «genrée» au sein des ETA et des CFP. Les objectifs visés de cette étude étaient de vérifier la pertinence de l’hypothèse de base selon laquelle le genre pourrait avoir un impact sur l’employabilité des personnes handicapées et de tenter d’expliquer les différentes raisons mais aussi les principaux mécanismes de cette disparité entre les femmes et les hommes. Le rapport propose in fine des recommandations et des pistes de travail pour les intermédiaires (AWIPH, PHARE, etc) mais aussi pour les ETA et les CFP en vue de combattre les pièges de genre traditionnels liés à l’emploi auxquels est confrontée la majorité des ETA et des CFP visités.

Source: «Le défi du genre pour les Entreprises de Travail Adapté (ETA) et les Centres de Formation Professionnelle (CFP)», Fondation Roi Baudouin, Service PHARE et AWIPH, novembre 2011; téléchargement gratuit

Lire: «Jeanne Vercheval: un engagement social et féministe»

Au début des années 1970, un nouveau féminisme défraie la chronique en Belgique. Des femmes contestent joyeusement et bruyamment les inégalités de sexe et rêvent d’une société fondée sur l’égalité pour toutes et tous. Elles écrivent, s’associent, manifestent et organisent des actions médiatiques qui attirent l’attention du grand public sur les inégalités.

Jeanne Vercheval est parmi elles. Initiatrice des Marie Mineur en Wallonie, elle participe au Petit livre rouge des femmes, à l’organisation de la première journée F qui rassemble des milliers de femmes à Bruxelles et à la lutte pour la dépénalisation de l’avortement.

À travers le parcours d’une militante, le livre Jeanne Vercheval: un engagement social et féministe revient sur le féminisme des années 1970 et sur des revendications qui, quarante ans plus tard, gardent toute leur raison d’être.

Renseignements: Institut pour l’égalité des femmes et des hommes; Rue Ernest Blerot 1, 1070 Bruxelles; Fax: +32-(0)2-233.40.32

www.iefh.belgium.be

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Vos commentaires critiques d’ouvrages, films, oeuvres artistiques concernant la cause des femmes nous intéressent! Mais aussi: vos éventuelles contributions «spécialisées» dans l’un ou l’autre domaine du féminisme: femmes et travail, l’éducation et le genre, les comportements sexistes et la discrimination de genre, législation belge ou européenne concernant l’égalité (ou comportant des marche-arrière), mise à l’honneur de femmes d’exception, etc.

Envoyez-nous un courriel à info@porteouverte.be ou un courrier postal pour toute proposition en ce sens.

Mars: le mois des combats pour les droits des Femmes!

Le 8 mars célèbre la Journée Internationale des Femmes.

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée Internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

C’est une journée de manifestations à travers le monde: l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.

La Journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.

Programme des activités du 8 mars et autres renseignements: 8mars-online.fr

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P.O.: cotisation 2012

Notre groupement ne vit que par vos cotisations ! Pensez à renouveler celle-ci pour 2012: la cotisation annuelle pour les membres individuels est de 20€; une réduction de 5€ sera déduite pour les membres qui acceptent de recevoir le Bulletin mensuel par courriel plutôt que par courrier postal. Veillez dans ce cas nous signaler votre adresse mail , en communication sur votre bulletin de virement.

Membres bienfaiteurs: 30€ ; associations membres de P.O.: cotisation de 40€

Le corps du délit

Le CEFA présente le 14 mars 2012 le documentaire de Sylvie Lausberg (CAL), 2010 intitulé Le Corps du Délit: en 1990, la Belgique se dotait enfin d’une loi dépénalisant partiellement l’avortement. Ce documentaire retrace, à l’aide d’archives et de témoignages d’acteurs de l’époque, le long combat pour mettre fin aux avortements clandestins et à leurs terribles conséquences. Il dresse ensuite l’état des lieux vingt ans après le vote de la loi et fait le point sur les enjeux actuels qui tournent, encore et toujours, autour de la même question : à qui appartient le corps des femmes?

Débat avec: Françoise Kruyen (gynécologue, membre de la Commission d’évaluation de la loi de dépénalisation de l’IVG) ; Katinka In’t Zandt (psychologue à la Free Clinic, membre du GACEHPA) ; Marie-Marthe Collard (juriste, conseillère conjugale et familiale à la Famille Heureuse de Saint-Josse).

Auditoire STUD13 – Place Agora, 19, 1348 Louvain-la-Neuve – Prix Libre

Infos et réservations: 010-47.28.61 – 010-47.42.25 – info@asblcefa.be