La Cour suprême Cour suprême des Etats Unis a invalidé une loi du Massachusetts qui interdisait les manifestations à l’abord des cliniques où l’on pratique des avortements. La loi de 2007, avait permis la création de zones tampons autour des entrées des cliniques menacées. Il s’agissait de modérer le harcèlement et la violence perpétrés par les militants anti-IVG autour des cliniques du Massachusetts, où il y eut même des fusillades dans deux établissements. La loi a été contestée par les adversaires de l’avortement, en vertu du 1er amendement (liberté d’expression) au motif qu’ils cherchaient seulement à avoir des conversations avec les femmes qui entraient dans ces cliniques pour leur proposer des alternatives à l’avortement.
En 2000, la Cour suprême avait pourtant approuvé une loi semblable dans le Colorado. Cette loi avait créé des zones tampons plus larges que dans le Massachusetts pas seulement autour les cliniques d’avortement mais de tout établissement de santé. Un nouveau recul pour les femmes alors que l’avortement est partout attaqué aux Etats-Unis.
En Iran, le recul est plus sensible encore, car un projet de loi vise à restreindre certaines méthodes contraceptives: l’interdiction des vasectomies, ligatures des trompes, avortements et stérilisations. Le texte propose 2 à 5 ans de prison en cas de recours à ces opérations, qui étaient, sauf pour l’avortement, jusqu’ici autorisées. Près de 100.000 Iranien-ne-s seraient concerné-e-s. Le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei est à l’origine de ce projet de loi visant à relancer la natalité du pays en berne: 1,2% pour le taux de croissance de la population, 1,8% pour le taux de fécondité, d’après les chiffres officiels. Selon les médias iraniens, la crise économique et les difficultés financières pour fonder un foyer seraient les principales causes. Ce nouvel événement montre une fois de plus la difficulté pour le président, Hassan Rohani de faire face au poids des conservateurs sur la question de l’émancipation des femmes.
NDLR: ceci indique aussi que la démographie responsable, qui vise à limiter la population mondiale pour favoriser le développement durable, cède encore la place à une volonté de puissance démographique.
Sources: www.lapresse et www.lexpress.fr