La nouvelle «frontière» des femmes les moins qualifiées

Quelque 10 millions de femmes en marge, ne profitent nullement de la progression des femmes d’affaires. Il faut aider les femmes «d’en bas» à dépasser cette «frontière».

Selon Agnès Audier, directrice associée au bureau de Paris du Boston Consulting Group, «Il faut avant tout que les femmes soient mieux représentées dans les secteurs porteurs dont elles sont absentes», Pour l’heure au contraire, les femmes se concentrent dans le secteur des services, de la santé, de l’administratif. Autrement dit, des métiers aux horaires souvent flexibles. Ce qui induit une double, voire une triple conséquence: temps partiel, d’abord, subi par 37% des ouvrières (contre seulement 14% des cadres), et salaires amputés, ensuite, mais aussi taux d’accès à la formation réduit: ainsi, une ouvrière sur cinq seulement profite de la formation (contre un ouvrier sur trois). Les chances d’évolution professionnelle des ouvrières en sont donc réduites d’autant. A cela s’ajoutent d’autres conséquences, telle que la pauvreté, en particulier pour les familles monoparentales, majoritairement dirigées par les femmes, et pour les retraitées. Par ailleurs, déclare le Boston Consulting Group, il faut faciliter l’accès des femmes à l’entrepreneuriat et à la création d’entreprise. Il faut «forger la conviction collective que l’intégration des femmes est créatrice de valeur pour la collectivité». Un travail de longue haleine s’il en est, malgré les études et les statistiques allant dans ce sens.

Source: Lys Baudu sur www.tv5.org

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