ONU: accord historique pour dénoncer les violences faites aux Femmes

Une belle dernière victoire de Michelle Bachelet comme directrice exécutive de l’Onu femmes : il aura fallu deux semaines de négociations, mais ce 15 mars, l’ONU a adopté une déclaration « historique » dénonçant les violences faites aux femmes. Historique parce que les diplomates sont parvenus à convaincre des États très réticents, comme l’Iran, la Libye, le Soudan et d’autres pays musulmans. Ils ont accepté d’inclure un paragraphe qui précise que la violence contre les femmes et les filles ne pouvait se justifier « par aucune coutume, tradition ou considération religieuse ». De leur côté, les pays occidentaux qui poussaient à l’adoption d’un texte vigoureux ont dû faire des concessions sur le chapitre des droits des homosexuelles et des droits sexuels (contraception, avortement). Au cours des négociations, l’Iran, le Vatican ou la Russie s’étaient ligués dans une alliance conservatrice, pour tenter d’édulcorer le projet de déclaration finale soutenu par les Etats-Unis, le Canada et les Européens, notamment la Norvège et le Danemark. Les pays conservateurs s’opposaient aussi à ce que des relations sexuelles imposées à une femme par son mari ou son compagnon soient considérées comme un viol et les Frères musulmans, qui ont été portés au pouvoir en Egypte après la révolution de 2011, estimaient pour leur part que le texte en discussion à l’ONU est contraire à l’islam et conduirait à la « déchéance totale de la société » en cas d’adoption.

« La Commission demande instamment aux Etats de condamner avec force toutes formes de violence contre les femmes et les filles et de s’abstenir d’invoquer toute coutume, tradition ou considération religieuse pour se soustraire à leur obligation de mettre fin » à cette violence, proclame la déclaration. Elle ajoute que les Etats doivent « accorder une attention particulière à l’abolition des pratiques et des lois discriminatrices envers les femmes et les filles ou qui perpétuent ou considèrent comme acceptable la violence exercée à leur égard ». Les pays doivent « traiter et éradiquer en priorité les violences domestiques ».

Source: www.tv5.org

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