NON à la double violence faite aux femmes
NON à l’impunité des agresseurs
NON aux systèmes qui criminalisent les victimes au lieu de les protéger
Au vu des actualités de l’année écoulée, le Groupement belge de la Porte Ouverte pour l’Emancipation économique de la Travailleuse constate que les atteintes aux libertés, à l’honneur et à l’intégrité physique des femmes sont bien loin de régresser,
- témoin le viol d’un étudiant d’une haute école, déguisé en femme lors d’un bizutage, où la première réponse des autorités académiques a été l’interdiction du travestissement, comme s’il était normal de violer qui porte jupe; le comportement «provoquant» des femmes continue à excuser le crime de viol;
- témoin le reportage « Femme de la Rue » de Sofie Peeters qui montre les insultes et harcèlements subis par les femmes dans les rues de la capitale de l’Europe;
- témoin la charge de l’enfant né du viol qui incombe à la victime, à qui les églises interdisent l’avortement, ou déclaré inutile sous prétexte qu’«un véritable viol provoque rarement une grossesse», ou encore proscrit sous prétexte de détruire « la preuve du délit »;
- témoin le viol endémique de femmes en Inde qui a surtout amené l’interdiction pour les femmes de sortir de chez elles sous peine d’amende, comme si la réponse légitime à l’agressivité de certains hommes passait par la disparition des femmes de la sphère publique;
- témoin ces femmes victimes spécifiques des conflits d’Afrique centrale, systématiquement violées, torturées et mutilées, dont peu de médias sont l’écho (rendons hommage à Nicole Reumont qui nous en informe régulièrement dans son émission Afrik’Hebdo, RTBF, Prem1ère, le samedi de 18h30 à 19h) ;
- témoin la systématisation du harcèlement sexuel collectif et du viol collectif, plus particulièrement en Egypte et au Congo (près de la Place Tahir au Caire, des femmes ont été isolées de leur groupe, puis pelotées par des dizaines d’hommes, avec comme objectif : écarter les femmes de l’espace public par la peur, les terroriser pour qu’elles restent à la maison ; au Congo, le viol est devenu une arme de guerre).
Sans prétendre être exhaustif, le Groupement belge de la Porte Ouverte pour l’Emancipation de la Travailleuse exige que le Gouvernement belge mette tout en oeuvre, par l’Europe ou les Nations-unies mais également en Belgique, pour éteindre ces violences et ces injustices, qui empêchent les femmes d’être citoyennes à part entière, des agents économiques à l’égal des travailleurs masculins ou simplement de naître libres et égales, droit prévu dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Nous demandons que des sanctions politiques et économiques soient appliquées vis à vis des partenaires étrangers qui ne respectent pas les droits des femmes et ne poursuivent pas leurs agresseurs.