Organiser la résistance: manifeste pour les droits des Femmes

Les droits des femmes sont de plus en plus soumis aux pressions de fondamentalismes réactionnaires et religieux dans le monde. Ces mouvements sont devenus puissants au cours des dernières années; ils disposent actuellement de larges moyens, mettent en œuvre des stratégies et acquièrent toujours plus d’influence dans les forums internationaux relatifs aux droits humains.

Exemplatif à cet égard: ce séminaire de plusieurs jours organisé au début de 2011 par Family Watch International (mouvement républicain conservateur aux Etats-Unis: site): des diplomates africains délégués à l’ONU y ont été invités, tous frais payés, en vue de les influencer vers une vision d’inspiration religieuse et de droite, visant à restreindre les droits sexuels et les droits des femmes en général.

Les droits des femmes et l’égalité entre femmes et hommes furent dès lors fortement soumis au feu pendant les sessions ultérieures des Commissions des Nations Unies «Statut de la Femme» et «Population et Développement». Ainsi, celle-ci spécifie dans ses conclusions que les droits des femmes sont subordonnés aux coutumes nationales relatives aux convictions religieuses.

Le fondamentalisme réactionnaire et religieux s’affirme à travers le monde. Grandes sont les différences entre mouvements, mais tous s’attaquent aux droits des femmes. S’en suivent une restriction des droits sexuels et de santé reproductive, de l’autonomie, de la liberté des femmes, et de leur participation à la vie publique et économique, un droit de la famille discriminatoire et davantage de violence à l’encontre des femmes. Sous prétexte de retour aux valeurs «traditionnelles» de la famille et de la communauté, ces mouvements prônent l’inégalité entre femmes et hommes, des rôles strictement séparés selon le genre, et un rôle restreint de la femme, notamment cantonnée au foyer. La présence et le statut particulier dont bénéficient des institutions religieuses, tels le Vatican et l’Organisation de la Conférence islamique, dans les institutions internationales, notamment aux Nations Unies, constituent un facteur important de leur impact dans les forums internationaux. Ce phénomène est renforcé par la baisse généralisée du soutien au droit des femmes et par la capacité déclinante des organisations de femmes à exercer une influence au sein de ces institutions.

Réagissons! Le fondamentalisme conservateur et religieux doit être combattu. Les organisations de femmes doivent recevoir des fonds pour pouvoir remplir à fond leur rôle de défense des droits des femmes. Les droits humains des femmes ne peuvent pas être subordonnés à la tradition, aux coutumes ethniques ou à la religion. L’égalité et la liberté sont les principes fondamentaux de tous les droits humains et les droits des femmes sont des droits humains.

Le Conseil des Femmes francophones, en partenariat avec le Vrouwenraad, a dès lors émis un manifeste (en partie reproduit ci-dessus), complété par des revendications (www.cffb.be/toutes-les-actualites/98-manifeste-pour-les-droits-des-femmes).

Rejoignez-nous en signant ce manifeste via Facebook (http://www.facebook.com/#!/groups/151018241654489/) ou en envoyant un courriel de soutien au Conseil des femmes (cffb@amazone.be).

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