Ce colloque international (organisé le2 mars dernier par l’ASBL «Collectif des femmes» de Louvain-la-Neuve www.collectifdesfemmes.be) a proposé plusieurs exposés concernant la précarité au féminin, accrue par la vulnérabilité aux violences physiques (en Belgique, ainsi qu’à des témoignages «de femmes du sud»). Notre pays dispose d’un plan fédéral de lutte contre la pauvreté et d’un «Réseau wallon de lutte contre la pauvreté» qui a produit un mémorandum en février 2009 bureau@rwlp.be. La précarité est la première forme d’exclusion y compris avec un fréquent corollaire, celui de ne pouvoir, savoir s’exprimer;16% de des femmes courent un risque de pauvreté contre 14% pour les hommes; les femmes isolées et monoparentales ont 36% de risques d’être précarisées ?
Citons également les travaux de Vie Féminine qui a mené plusieurs recherches et enquêtes auprès de femmes en situation précaire; une étude réalisée en 2006 a été complétée par une recherche-action sur les violences conjugales et la précarité en 2009, une étude réalisée pour leur congrès en mai 2010 (voir le site www.viefeminine.be et bureau-etude@viefemine.be).
Nous mentionnerons également l’étude de la Fondation Roi Baudouin. Une femme sur 5 (22%) dit «avoir du mal à joindre les deux bouts» et 40% disent «s’en sortir sans faire d’extra»; en vivant avec moins de 1000 euros par mois? Les difficultés invoquées sont multiples (comme «la vie chère») tout particulièrement ressentie par des femmes seules, séparées, veuves, divorcées ayant souvent charges d’enfants. Les femmes en couple avouent qu’elles dépendent financièrement de leur compagnon et 11% d’entre elles disent qu’elles continuent de vivre avec celui-ci uniquement parce qu’elles ne pourraient pas subvenir seules à leurs besoins matériels.