Pour avoir pincé les fesses ou effleuré les seins d’une douzaine de Québécoises, un cycliste a été condamné à 17 mois de prison. Ce cycliste de 28 ans est considéré comme un criminel en droit canadien et sera inscrit pour 20 ans au registre canadien des délinquants sexuels. Ces gestes sont considérés comme harcèlement sexuel.
L’avocate de la partie civile a applaudi le verdict du juge en déclarant que «les femmes doivent avoir la possibilité de marcher sur la voie publique sans crainte d’être agressées». Nous applaudissons aussi car si «pincer les fesses» paraît à certains et même certaines comme une gaminerie, en transposant l’adage «qui vole un oeuf, vole un boeuf», nous disons que l’imposition volontaire à autrui d’un contact physique non désiré est à prendre au sérieux et à proscrire comme un harcèlement plus important puisqu’il est la voie et l’image de l’ atteinte à l’intégrité physique de la femme.
Tant que certains hommes se permettront (sans que sanctions s’ensuivent) des privautés d’ordre corporelles et sexuelles, la femme en temps que personne humaine sera toujours considérée dans la société comme un être «fragilisable»; cette image la suivra partout, diminuant sa crédibilité, jusque au sein de ses activités les plus sérieuses comme le travail professionnel.