ÉDITORIAL

A la charnière entre deux années il est coutumier de faire un bilan de l’année écoulée et une estimation des perspectives de celle qui commence.

Tandis que s’éteignent les lampions et que s’atténuent les ronrons et les flonflons des fêtes de fin d’année, rappelons qu’il fut un temps pendant lequel ces célébrations revêtaient un caractère féministe et ludique à la fois. Constatant que les personnages du folklore : Saint Nicolas et le Père Noël et ceux qui les accompagnent, sont des personnages masculins distribuant des cadeaux, des féministes plein(e)s d’imagination organisèrent des manifestations dans lesquelles paraissaient Sainte Nicole et la Mère Noëlle. C’était une manière de dire que pour les féministes, les personnes de sexe masculin ne peuvent être réduites au rang de simples pourvoyeurs de bien être dans les familles, la société et le monde.

En 2004 il y aura des élections politiques, le 13 juin des élections européennes et des élections régionales mais il y aura aussi des élections sociales qui auront lieu en mai essentiellement dans les entreprises privées d’une certaine importance. Les élections sociales permettent d’évaluer certains chiffres de l’emploi des femmes dans le pays.

Revenant aussi tous les quatre ans : l’année 2004 est bissextile : nous pourrons donc jouir d’un jour supplémentaire pour célébrer la mémoire et l’action de celles et ceux qui n’ont pas de place dans le calendrier habituel : les féministes anonymes, ceux et celles qui forment ce qu’on pourrait appeler le féminisme diffus qui est le socle sur lequel s’édifie la construction du féminisme.

A.H.

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