L’Union Européenne veut mener une politique d’emploi et réaliser la mise ou le maintien au travail de personnes actuellement sans emploi, tandis que divers secteurs d’activité sont, chez nous aussi, à la recherche de travailleurs – et donc également des travailleuses.
Le Conseil supérieur de l’Emploi vient de publier son rapport annuel et a examiné notamment la structure de la population féminine du pays. Il constate que douze pour cent des femmes âgées de 25 à 44 ans ont des tâches ménagères et familiales comme principale occupation, et que leur degré de qualification est faible.
Entre 40 et 45 ans, 25 pour cent des femmes ayant peu de qualifications sont au foyer, alors que celles qui ont une formation moyenne ou supérieure ne sont que 11 pour cent.
Une campagne est menée par le ministère fédéral pour démontrer que les femmes «conviennent» aux emplois dits masculins (notamment affiches dans le métro), et SOFFT -Service d’Orientation pour Femmes à la recherche d’une Formation ou d’un Travail- a mené l’enquête à Liège et publié une brochure intitulée: «pourquoi pas elles dans ces métiers-là?».
Dans des secteurs où l’on cherche du personnel, les employeurs font parfois appel à un groupe social précis, mais nous avons remarqué que, dans une interview à la radio RTBF, le chef d’état-major de l’armée a ouvertement fait appel aux personnes d’origine allochtone, mais n’a pas une seule fois parlé des femmes dans les fonctions militaires. C’est à croire que les femmes sont des êtres transparents!
Mais l’on peut dire qu’il y a des femmes au travail partout; parmi les dix pour cent de salariés travaillant régulièrement le dimanche (santé, horéca, etc?), il y a une proportion égale d’hommes et de femmes. Et, le samedi, il y a davantage de femmes au travail (25%) que d’hommes (20%), notamment en raison de leur présence dans le secteur de la distribution.