On a appris avec intérêt qu’en Afghanistan, les femmes, interdites d’instruction et de travail sous le régime des Talibans, se sont présentées au nombre de cinq cents à l’inscription à l’université de Kaboul et que, en raison de la situation qui leur a été faite pendant des années, un bonus de 15% des cotes leur sera octroyé.
Comme les quotas en politique, cette mesure est sans doute de nature à établir à terme l’égalité entre les hommes et les femmes; mais il est certain qu’elle ne peut compenser les lacunes des connaissances et de l’expérience qui résulte de plusieurs années d’exclusion.
Cela vaut non seulement pour les femmes d’Afghanistan en ce moment mais aussi pour toutes les femmes qui sont soumises, en matière d’éducation, de stage ou de travail, à des mesures, même partielles ou temporaires, d’interdiction que celles-ci soient ouvertement déclarées comme telles ou qu’elles soient présentées comme des mesures de «protection spéciale». Balayons aussi devant nos portes fermées.