Éditorial

Alors que la discrimination fondée sur le sexe/genre est la discrimination la plus flagrante, sa disparition n’avance qu’à petits pas et si, après le quasi silence de la présidence belge de l’Union européenne, l’événement de janvier a été le vote qui assurera aux femmes de ce pays, une meilleure place dans la vie politique, le chemin à parcourir sur la voie de l’égalité véritable entre hommes et femmes est encore long.

La constitution proclame l’égalité entre hommes et femmes dans son principe et pour l’avenir. Mais, en attendant, deux des exécutifs de ce pays ne comptent aucune femme (celui de Bruxelles-capitale de l’Europe et celui de la communauté germanophone) sans compter les exécutifs multiples d’un niveau moins élevé. L’inégalité des chances entre hommes et femmes est tellement ancrée dans les mœurs qu’il faut l’artifice des quotas de départ sur les listes politiques pour essayer d’obtenir une parité hommes-femmes qui n’existe pas à l’arrivée.

Et cette inégalité des hommes et des femmes à l’arrivée a pour cause l’inégalité globale entre les hommes et les femmes dans toutes les sphères de la société. Il ne suffit pas d’une loi ou d’une réforme de la constitution dans un domaine donné; il faut une action féministe globale dans tous les domaines, ici et ailleurs, et il faut que cesse l’acceptation par des «femmes elles-mêmes» d’une situation que nous combattons. Il faut qu’on cesse de dire aux femmes que toutes les barrières dont on les entoure ont été érigées «pour leur bien».

Il faut qu’elles-mêmes cessent de le croire!

A. H.

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