Travail, vie privée, violence

Lors de la Marche 2000, le Groupement belge de la Porte Ouverte a organisé un atelier sur le sujet «femmes immigrées, travail, violence». Le sujet mérite d’être encore approfondi.

Il y a les violences individuelles qui tendent à interdire aux femmes de sortir de chez elle pour suivre une formation, solliciter un emploi ou exercer une profession. Ce sont des violences physiques évidentes ou des menaces ou encore le poids de toute une tradition et d’une société.

Il importe de tenir compte de ces facteurs lorsqu’une femme, immigrée ou non, «exprime le libre choix de rester au foyer». Rappelons que la Fédération européenne des femmes actives au foyer a récemment déclaré: que leur dépendance les empêche non seulement de se défendre elles-mêmes contre la violence familiale mais encore de défendre leurs enfants.

La violence contre «l’intrusion» des femmes sur le marché du travail peut prendre la forme du harcèlement sexuel contre les femmes qui osent s’introduire dans les chasses gardées masculines. C’est ainsi que, si le 25ème anniversaire de l’entrée des femmes à l’armée a été dûment souligné lors du défilé de la fête nationale, la presse relate, en octobre (par ex.«Vers l’avenir»- 12 octobre 2000) qu’à l’armée une femme sur trois subit, sous des formes diverses, le harcèlement sexuel. Peut-on considérer comme une véritable sanction le renvoi dans la mère-patrie d’un militaire en «mission humanitaire» à l’étranger, ce qui lui fait simplement perdre de l’argent. Aucune réprobation n’est organisée contre les auteurs et les victimes font parfois même l’objet d’un harcèlement moral. Quel citoyen, quelle citoyenne peut-il (elle) garder sa confiance ou sa neutralité à l’égard d’une institution dont la hiérarchie tolère la discrimination sexuelle et le harcèlement ?

D’autre part, la conférence diplomatique qui se réunit au ministère des affaires européennes a aussi eu des retentissements dans la presse et les médias et l’accent a été, presque officiellement, mis sur la présence des femmes.

On a évidemment constaté la faible proportion des femmes qui sont chefs de poste et on a analysé l’attitude des familles. Dans une profession qui implique des séjours variés à l’étranger, l’attitude du conjoint et le souci des études des enfants entrent en ligne de compte. Les conjoints masculins doivent avoir un métier compatible avec cette situation tandis qu’il est probable que, les épouses des diplomates renoncent plus facilement à leur propre activité professionnelle pour devenir «Madame l’ambassadrice», qui a un rôle à jouer et que la «situation de papa» serait bénéfique à l’éducation des enfants, même en cas d’éloignement.

Est-il étonnant que le féminin d’ambassadeur soit ambassadeure ?

Dans une autre sphère avez-vous suivi quelques réunions préélectorales ?

Avez-vous remarqué que les épouses des candidats sont plus souvent présentes et actives que les époux des candidates qui ont, eux, leurs propres occupations qu’ils ne sacrifient pas au profit de la carrière de leur épouse. Qu’est-ce qui manque le plus aux candidates, demande-t-on. Est-ce le temps, est-ce l’argent ? Non, elles n’ont pas, elles, une épouse dévouée à leur cause, sauf si le conjoint peut se prévaloir d’être l’organisateur de la réunion mais non le secrétaire de Madame. PREPARATION de l’Assemblée générale des membres qui doit avoir lieu le jeudi 22 février 2001.

Parmi les points qui seront à l’ordre du jour se trouve l’élection de membres du comité.

Seront sortantes en 2001 Mmes:

  • Ascherman Renna
  • Collart Anne-Françoise
  • Exsteyl Marie-Christine
  • Rochette-Remy Yvonne

Les candidatures doivent être présentées par écrit au moins par trois membres du Groupement et être acceptées par écrit par les candidat(e)s. Les présentations et les acceptations doivent parvenir au siège social avant le 8 janvier 2000.

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