Pour chacun(e), une journée n’a que 24 heures. Nous ne discuterons pas ici des études qui peuvent avoir été faites pour déterminer les habitudes individuelles d’une répartition du temps entre activité et sommeil ou repos et nous n’allons pas non plus philosopher sur la répartition des activités entre travail et autres activités, ni sur la nature de ces dernières. Il y a des nécessités alimentaires et des choix personnels. Nous voulons simplement parler de la répartition du temps dans le cours de la vie de l’homme «ordinaire» et de Madame Tout-le-Monde. Chacun(e) regarde autour de soi et analyse son milieu restreint et on nous rebat volontiers les oreilles à propos des «nouveaux hommes», des «nouveaux pères» dont le nombre, nous dit-on dans les médias, croît. L’arbre cache la forêt.
Nous savons qu’une étude récente de l’université de Liège a constaté que le temps que les femmes consacre aux soins du ménage n’a décru que de quelques minutes en trois décennies. Et voici qu’une étude du Centre national de la recherche scientifique (France) constate que, dans les familles, les hommes consacrent seulement 4 heures par semaine au ménage et à l’éducation des enfants contre 37 heures pour les femmes!
Cette étude ajoute que les occupations des femmes dans ce domaine sont davantage les humbles tâches quotidiennes et celles des hommes, des activités plus valorisantes (jeux, promenades, visite de musées, etc.) Mais on nous dira sans-doute que les femmes travaillent moins puisque les emplois à temps partiel sont à 90% «choisis» (?!) par elles. Les gens ne sont-ils pas, depuis des millénaires, soumis à un bourrage de crâne, à une rééducation psychologique permanente et obligatoire qui va de la dissertation philosophique à la rengaine que nous serinent les ondes dans laquelle un nostalgique évoque les dimanches d’enfance où on discutait avec Papa tandis que Maman servait à table.