Pompier, un métier «masculin»

On dénonce depuis longtemps la ségrégation des personnes des deux sexes sur le marché du travail. Il y a peu, il a été fait appel aux femmes pour qu’elles s’intéressent à des métiers traditionnellement exercés par les hommes.

L’un de ces métiers est celui de pompier auquel le conseil de l’égalité des chances entre hommes et femmes a récemment consacré un avis (n° 35 du 7 avril 2000).

Les statistiques qu’on y trouve sont assez anciennes mais elles sont significatives. On sait que, parmi les pompiers, il y a les professionnels et les volontaires, lesquels exercent à temps partiel mais perçoivent une certaine rémunération. Parmi l’ensemble du personnel en 1993, (16496 unités), il y avait seulement 154 femmes ! Si l’on considère la répartition des hommes et des femmes aux différents postes, on ne comptait qu’une seule femme comme sous-officière sur les 10 femmes de corps des pompiers professionnels. Et l’enquête signale que la plupart des femmes sont employées à des tâches administratives et techniques.

Comme ce fut la cas pour divers emplois sur terre et sur mer, on constate que certaines casernes n’ont pas de locaux (toilettes, vestiaires) séparés pour les hommes et pour les femmes.

Le Conseil a adopté une recommandation et déclare notamment que le ministère fédéral de l’Intérieur pourrait dans ce domaine imposer des normes aux communes. Le Conseil constate aussi que, malgré la loi, la limite d’âge pour l’engagement est encore souvent imposée.

Le Conseil estime aussi que les jeunes enfants devraient être initiés à des exercices avec les pompiers et que les filles et les garçons devraient participer à ces exercices de façon que davantage de femmes soient attirées par le métier ou le volontariat.

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