Nous ne nous éloignons pas de notre préoccupation principale, l’émancipation économique de la travailleuse, en consacrant du temps et de l’énergie aux problèmes liés aux élections législatives prochaines; il importe que les personnes qui seront élues tiennent compte des revendications féministes et même y soient acquises. Il n’est pas indifférent de rappeler que, indépendamment des choix idéologiques, les électeurs entendent se faire représenter par des congénères; autrement dit, il n’est pas indifférent pour les femmes d’être représentées par des femmes comme on l’observe dans d’autres groupes sociaux.
Depuis quelques décennies, la notion de parité entre hommes et femmes a fait son chemin; la nouvelle loi relative aux élections prévoit que toute liste doit comporter, pour être valide, le même nombre de candidats et de candidates mais il ne s’agit pas d’imposer l’alternance des candidats et des candidates sur la liste; cette alternance obligatoire n’est prévue que pour les premières places de la liste; or l’ordre de représentation joue un rôle essentiel si l’on ne met pas en pratique une technique de vote pour combattre les effets de la relégation des femmes dans la partie inférieure des listes.
Parité oui, mais biaisée à l’arrivée si l’on y prend garde, une telle présentation de la parité est «le miroir aux alouettes» comme l’écrit la journaliste Isabelle PHILLIPON dans «Le Vif-L’Express» du 14 mars 2003.