Les autorités européennes et les statisticiens nous apprennent que l’emploi des femmes en Belgique est inférieur à celui des hommes et aussi proportionnellement inférieur à l’activité professionnelle des femmes dans les autres pays de l’Union Européenne.
Si globalement, les jeunes filles sont aussi nombreuses que les garçons dans les études, il n’en reste pas moins vrai qu’elles sont nettement minoritaires dans certaines branches, notamment dans les filières scientifiques, et celles qui sont valorisantes ou prometteuses d’emploi. Les ingénieurs de l’Université de Bruxelles ont organisé, le 16 octobre 2002, une séance consacrée aux femmes ingénieures et aux obstacles qu’elles rencontrent dans leur travail; il y a des employeurs peut-être enclins à les confiner dans les bureaux d’étude plutôt qu’à les envoyer sur les chantiers, il y a peut-être les habitudes des collègues qui restent entre eux, il y a aussi l’attitude du personnel d’exécution, peu disposé à recevoir des directives d’une femme. Les témoignages de nos membres concernés nous seraient précieux.
Une étude de l’Université de Bruxelles, soutenue par la Communauté Française, a été consacrée à l’orientation des adolescents des deux sexes lors des études secondaires qui préparent aux études scientifiques de niveau supérieur. Cette étude porte sur le sexe des élèves et leur appartenance à un milieu socio professionnel (revenus et niveau d’études des parents); l’on constate que les filles de milieux aisés ont tendance à se contenter , en ce qui concerne leurs études, du niveau faible ou moyen, et elles sont plus nombreuses que les étudiants des mêmes milieux dans ces options; nombreuses sont celles qui se trouvent dans la même catégorie scolaire que les garçons issus de milieux sociaux moins aisés ou moins instruits.
Les garçons ont, davantage que les filles, tendance à redoubler une année pour rester dans une filière forte, les filles ayant davantage tendance à passer en section plus faible. Il faut dire que cette répartition se fait encore à un age moins avancé, à l’école primaire (malgré la mixité), voire même dans les familles et les cours de récréation.
On devrait parler aussi des situations comparées de l’homme et de la femme dans les milieux sportif et financier, où la position des femmes est assez faible.