Éditorial

Le mois de décembre n’est qu’un jalon dans le temps, un jalon arbitraire et conventionnel. Il incite nombre d’entre nous à faire un bilan, une évaluation, des projets. Il n’est pas nécessairement le résumé d’une année mais, comme n’importe quelle autre période, il arrive que ce mois soit la convergence de constatations ou de décisions significatives.

Pour l’heure, relevons la publication de divers documents concernant l’EMPLOI, au moment où les négociations collectives sont en cours entre les partenaires sociaux pour un accord pour les deux années à venir dans le secteur privé.

Dans les travaux publiés, la question de l’élargissement de l’emploi des femmes est largement abordé.

C’est le cas du rapport annuel 2001 de l’Union européenne sur l’égalité des chances entre les femmes et les hommes. Le rapport 2002 du Conseil supérieur de l’emploi consacre des rubriques à l’impact de la maternité sur l’emploi des jeunes femmes et à la faiblesse de l’activité professionnelle des femmes âgées. Les «Références» qui sont notamment publiées dans «Le Soir» des 23 et 24 novembre 2002 constatent que «les femmes restent discriminées», l’hebdomadaire «Trends Tendances» du 7 novembre 2002 consacre un long article aux femmes qui ont atteint des postes dirigeants tout en constatant qu’elles restent peu nombreuses et sont victimes de ce «plafond de verre» qui limite leur accès au sommet et à une véritable égalité de rémunération.

Le gouvernement flamand organise en décembre une journée d’études «Een vrouw overheidsmanager: O. K.» (la femme manager dans le secteur public). Et la députée européenne belge Miet Smet s’adresse au parlement au sujet de l’emploi des femmes.

Malgré tout cela, les obstacles subsistent, notamment dans le partage inéquitable des charges ménagères et familiales entre les membres féminins et masculins du ménage et l’insuffisance des aides extérieures accessibles, cette situation qui est notoire est ouvertement reconnue, par exemple dans les études universitaires, dans «Faits et Gestes» (Communauté française n°6) ou dans «Le Ligueur».

Ne reprochez pas à l’éditorialiste de ce bulletin d’intituler «éditorial» une revue de la presse et encore moins de vous parler des femmes «arrivées»: comme les modèles trouvés dans l’histoire, nos contemporaines peuvent être, pour la femme de la rue, un exemple qui l’incite à œuvrer à sa propre émancipation, en constatant que le sexe/genre n’est ni un handicap ni un empêchement dirimant.

Votre éditorialiste A. H.

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