Nord-Sud, Est-Ouest: pour les femmes, une même lutte, la lutte pour leur émancipation

Nous n’avons ni vocation ni mission de répertorier ou d’analyser les diverses modalités d’appropriation des moyens de production. Mais nous disons que dans toute société et quel que soit le régime économique, il est illégitime et inéquitable de voir les femmes réduites à la portion congrue, d’être réduites à une situation de dépendance de devoir se contenter de miette de festin, au sens propre et au sens figuré. Que la propriété de la terre nourricière soit individuelle ou collective, il nous importe que les femmes en aient leur part. Qu’elles soient créatrices, héritières, propriétaires ou gestionnaires, elles doivent avoir les même droits que les hommes et pouvoir accéder aux mêmes situations dans les mêmes conditions. Nous sommes loin du compte. Il ne s’agit pas seulement du sort des femmes d’ici qui sont soumises à une législation étrangère dans le domaine de leur statut personnel, par exemple, en matière d’héritage.

Il s’agit aussi de femmes d’ailleurs qui n’héritent pas de terres ou sont exclues de la propriété collective des terres d’un groupe social. Il peut s’agir des chances de travail dans les entreprises extensives, avec leurs bienfaits et leurs méfaits, versus l’économie traditionnelle de subsistance. Il peut s’agir de l’accès, sans tutelle au système bancaire et aux emprunts, par exemple. Cela est vrai et encore vrai lors des réformes agraires; quelle est la part de pouvoir des femmes après un changement de régime, même si celle que d’aucuns se contentent d’appeler «une certaine Rigoberta» a reçu, il y a quelques années le prix Nobel de la paix.

Nous avons souvenir (sans en avoir conservé la référence) d’un long rapport des Nations Unies au sujet des peuples (ou population) autochtones dans lequel on lisait une ou deux lignes mentionnant que le principe des Nations Unies au sujet de l’égalité entre personne des deux sexes serait le principe le plus difficile à accepter par les dits peuples. Quelle est la parts destinée ou attribuée aux femmes dans les budgets de développement et nous trompons nous quand nous disons que l’UNIFEM (fonds des Nations Unies pour les femmes) a des contributions volontaires des états.

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