On y met du temps à reconnaître les compétences ou le dévouement des femmes. C’est ainsi que nous apprenons, avec un mélange de satisfaction et d’agacement, que le gouvernement français vient pour la première fois, en septembre 2000, de nommer une femme, Madame Marie-Françoise BECHTEL, conseillère d’Etat, à la tête de la prestigieuse E.N.A. (Ecole nationale d’administration). Ce sont les mêmes sentiments qui nous animent lorsque nous constatons que bientôt (19 octobre 2000) une statue sera inaugurée à Bruxelles à la mémoire des nombreuses femmes qui ont été détenues et sont mortes au camp de Ravensbrück pendant la deuxième guerre mondiale qui prit fin en 1945.
Satisfaction, nous le disons, mélangée d’impatience parce que les féministes ne peuvent admettre d’être perpétuellement invitées à méditer sur le thème: Tout vient(à point à qui sait attendre! (Le Soir, 15 septembre 2000)