Selon l’ONU, 95% des comportements agressifs ou dégradants sur Internet visent les femmes, selon une estimation rapportée par la BBC. Selon Mlambo-Ngcuka, en charge de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes à l’ONU, «la violence en ligne a renversé les promesses positives» liées à Internet et à sa libre utilisation». C’est devenu un lieu «qui permet la cruauté anonyme et facilite les actes nuisibles envers les femmes et les filles», a ajouté la secrétaire générale adjointe de l’ONU.
Harcèlement en ligne, promotion d’une culture du viol, la cyber-violence peut se révéler très grave. Une agression en ligne peut s’apparenter à une attaque physique ; c’est le cas des personnes qui forcent des jeunes filles à se déshabiller devant leur caméra ou des ex-petit(e)s ami(e)s qui divulguent des photos de nus en guise de revanche.
Danielle Citron, auteur de Hate Crime in Cyberspace (Harvard University Press) a remarqué que la plupart des menaces de mort ou de viol sur Internet étaient considérées comme des blagues ou sans danger pour la personne visée.
Du côté de l’ONU on est plus inquiet: une récente étude demande aux fournisseurs d’Internet, entreprises de téléphone mobiles, réseaux sociaux ou jeux en ligne de s’engager contre ce phénomène et de jouer le rôle de gardien de la paix.
Source: Arièle Bonte, La cyber-violence contre les femmes est endémique selon l’ONU – http://madame.lefigaro.fr/societe/…