Dix recommandations pour lutter contre les stéréotypes sexistes listées dans un guide: tel est l’outil que le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes de France, a présenté aux pouvoirs publics, et à leurs prestataires extérieurs, pour lutter contre les clichés reproduits parfois de manière inconsciente, et qui enferment les hommes et les femmes «dans un répertoire restreint de rôles et de situations». «Pour renverser cette tendance, l’État et les collectivités territoriales se doivent d’être exemplaires, notamment via l’utilisation de l’argent public destiné à la communication», souligne le préambule. L’enjeu est important: le marché de la communication publique est estimé en effet à plus d’un milliard d’euros chaque année.
Il est notamment recommandé d’accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent (Madame la sénatrice ou Madame la préfète, plutôt que le sénateur ou le préfet). De même, osez les écrivaines, les pompières ou les officières, préconise le guide. Déjà bannies du droit français, les expressions «mademoiselle», «chef de famille», «nom de jeune fille» ou encore «nom d’épouse» doivent être éliminées de l’ensemble des documents administratifs.
Sources: madame.lefigaro.fr/societe/a-bas-les-stereotypes-de-sexe…, www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/stereotypes-et-roles-sociaux/… et Mettre au féminin. Guide de féminisation
NDLR: Le guide de féminisation des noms, titres et grades («Mettre au féminin», 2014) devrait aussi être diffusé largement en Communauté française de Belgique et en Région wallonne. De même, le terme de «chef de famille» devrait disparaître des formulaires du recensement et des appels de taxes (par exemple la taxe sur les chefs de famille à Bruxelles – en réalité sur les ordures ménagères!).