Seulement 20% de femmes sont invitées en tant qu’expertes à la télévision, 17% en radio et à peine 15% en presse écrite, selon ONU femmes. En France, le constat fut analogue, cf. le rapport «Les expertes»: bilan d’une année d’autorégulation. En outre, Rokhaya Diallo qui a participé à des débats dans des émissions politiques ou d’actualité, explique que une fois invitées dans les émissions, les femmes doivent faire face aux propos de leurs homologues masculins.
«On se retrouve face à des hommes qui vont avoir des comportements paternalistes, qui vont crier pour couvrir notre voix ou qui vont nous prendre de haut en nous lâchant du «mademoiselle» pour nous montrer à quel endroit on se trouve dans la hiérarchie du débat», explique-t-elle.
Mais on perçoit des signes positifs en France:
- Depuis février 2015, le CSA doit veiller à une juste représentation des femmes et des hommes dans les programmes et contribuer à la lutte contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes. Chaque année, les chaînes devront également envoyer au CSA une liste des présentateurs, journalistes, experts et intervenants, répartis par sexe.
- Une femme, Delphine Ernotte, a été nommée à la tête du groupe France télévision et dans son projet stratégique, elle exige «une mixité réelle, en veillant à ne pas cantonner les femmes aux postes fonctionnels».
- Le site expertes.eu vient d’être lancé par Radio France, France Télévision et le groupe Egalis, site internet gratuit et accessible à tous. Le but: faire en sorte que plus de femmes soient invitées dans les médias, en tant que spécialistes. Inscrivez-vous!